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L’économie Du Sénégal Est-elle Ce Qu’on Nous Dit?

L’économie Du Sénégal Est-elle Ce Qu’on Nous Dit?

On connait parfaitement les conditions du bon fonctionnement de l’économie nationale, mais on ne le dit pas au public. Sur le marché intérieur, le gros de notre économie, les seuls clients des entreprises, sont les salariés, les entreprises elles-mêmes et leurs patrons. Si les entreprises et les clients dépensent un certain pourcentage de plus entre eux, chaque année, pour les investissements et les salaires, lesquels sont encore redépensés chez eux-mêmes, les entreprises vendent en produisant et gagnent donc obligatoirement plus de ce même pourcentage. Le chômage serait rapidement absorbé.

Les entreprises ne s’enrichissent certes pas en argent à la longue, mais, elles s’équipent et s’agrandissent par l’investissements de leurs bénéfices. L’argent ne fait que revenir par les ventes aux entreprises. Cependant, il ne manque pas. Au besoin, on peut en créer à volonté par le crédit, puisqu’il n’est qu’un moyen d’échange (achat et vente) des produits ou services qui sera supprimé lorsque le crédit sera remboursé comme on rend un outil prété après s’en être servi. Sa quantité totale varie peu, tandis que les biens crées s’ajoutent chaque année dans les entreprises et chez les particuliers ou ils sont consommés. Les grands économistes et les universitaires le savent, mais le public l’ignore complètement.

Tout ceci est encore valable pour l’économie entière, si autant d’argent rentre dans le pays qu’il en sort ( balance de paiements équilibrée) ce qui est le plus souvent le cas dans nos pays. Il faut se libérer de l’emprise des média qui nous suggèrent qu’un profane ne peut pas avoir de jugement dans le domaine de l’économie. Un enfant de 10, 12 ans peut comprendre l’ensemble de notre économie: vendre et acheter= échanger; produire et dépenser mutuellement plus = échanger plus =s’enrichir plus en biens. Tout découle de là.

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L’économie est, certes, plus complexe. Mais les différents facteurs ( le taux d’intérêts du crédit, les impôts, les commandes de l’Etat, le cours de la monnaie, la bourse, etc…) n’agissent sur l’économie que dans la mesure où ils ont pour résultat, que les entreprises dépensent plus, ou moins. Et la science économique ne semble être ardue que parce que les économistes prétendent pouvoir prédire le comportement des centaines de milliers d’entreprises. Ce qui est évidemment impossible. D’ou la divergence des théories et leurs insuccès.

Par contre, il est également évident qu’aucun fait dans l’économie habituelle, ni à l’intérieur ni à l’extérieur du pays, ne peut empêcher les entreprises qui réalisent des bénéfices de dépenser davantage entre-elles, en partie, par l’intermédiaire des achats des salariés, sans augmenter les prix. C’est de cette façon qu’elles gagnent chaque année davantage si elles y sont toutes décidées. Tout dépend donc de nous-mêmes, c’est-à-dire de nos entreprises.

Ce n’est pas une théorie lors qu’on dit qu’un projet c’est « la description de la croissance économique, du simple au double et plus, en pouvoir d’achat des salaires, des investissements, des ventes et des bénéfices » dans les pays dits industrialisés, surtout depuis plus de cinquante longue années. Il suffirait de poursuivre le même comportement, mais sciemment et plus systématiquement. Rappelons qu’une augmentation sensible par an seulement, par exemple, mènerait à un doublement de revenus en 10 ans. Ceci demanderait, certes, un minimum de coordination et peut-être aussi des mesures, telles que des impôts plus élevés sur les bénéfices importants non-investis, un certain contrôle des prix ou aussi une aide à l’adaptation, etc, aux entreprises qui n’auraient pas assez profité des achats accrus, tandis que d’autres gagneraient alors obligatoirement d’autant plus. Mais ce sont là les seuls vrais problèmes, quoique secondaires, qui méritent qu’on y travaille, puisqu’on pourrait être sure du résultat.

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Au lieu de celà, on parle au public comme si nos pays, à l’image de certains pays peu développés ou en voie de développement, vivaient de la vente à l’exportation (« chercher des marchés nouveaux », « se contenter de peu pour etre compétitif »). Alors que ce ne sont pas là nos problèmes, le volume des exportations étant soit suffisant, soit insuffisant…On nous dit qu’on ne peut pas dépenser plus avant de n’avoir gagner plus, alors que c’est le contraire. En effet, plus les entreprises dépensent, plus elles gagnent ( du moins en biens, sinon toujours en argent). On nous répète à satiété que l’augmentation des salaires fait diminuer les bénéfices des entreprises. Comme si celà allait de soi. Alors que les bénéfices d’une bonne partie des entreprises ne diminuent pas mais augmentent, au contraire, proportionnellement dans le cadre d’une augmentation génèrale des salaires. Ce qui est d’ailleurs une preuve flagrante que l’économie fonctionne autrement qu’on veut nous le faire croire…

On entretient l’inquiètude au sujet de la valeur de l’argent, alors qu’il serait si simple de faire savoir, une fois pour toutes, que notre argent fait fonction de titres de créance et qu’il est entièrement garanti par les marchandises en stock et autres biens des entreprises qui ont reçu cet argent en crédit. On parle » d’inflation » au lieu d’expliquer au public que l’argent, même abondant, garderait rigoureusement sa valeur si les entreprises n’augmentaient pas constamment les prix sans y être obligées par cette abondance. Puisqu’il y a abondance de produits pour honorer ces « créances » etc..

Il faudrait cesser d’occuper le public et les citoyens avec de faux problèmes.

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Pape Keita

Rédacteur, Chroniqueur.

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