« Quand on sert à rien, on doit partir
Je reviens d’une visite dans ma ville natale : Kaolack. Ce sont les larmes aux yeux et le cœur gros que j’écris ces quelques lignes pour attirer l’attention des fils de la ville de Mbossé pour que nous sachions que l’heure est grave, non, critique !
Nous savons tous, nous qui y avons passé notre enfance l’important rôle que jouent les canaux même si ils sont à ciel ouvert dans l’évacuation des eaux de pluie. Ces canaux n’ont pas été curés par les services de la mairie et sont remplis de sable à ras bord. Les quartiers des HLM Sara, Kassaville, Sara et environnants qui jadis avaient un sable fin sont aujourd’hui inondés et infestés de moustiques. Les enfants y tombent malades et leurs parents s’appauvrissent davantage ! C’est écœurant de voir ces enfants jouer dans les eaux stagnantes et des parents impuissants essayant tant bien que mal de les retenir.
Au niveau des autres quartiers comme « Khakhom », Sahm, Médina Baye… c’est le même son de cloche. Les populations sont désemparées et le maire Madieyna Diouf est aux abonnés absents.
Sommes-nous maudits ? D’Abdoulaye Diack (paix à son âme) à Madieyna Diouf en passant par Ibrahima Bèye et Khalifa Niass, nous n’avons jamais eu un maire soucieux des problèmes des kaolackois.
Le chômage des jeunes a fini d’atteindre des taux inquiétants et le seul travail qui s’offre à eux c’est d’être conducteur de motos « Jakarta » et l’on s’offusque de voir ces jeunes fumer du chanvre. Ils n’ont rien à faire Monsieur le Maire !
Les activités de vacances sont accaparées par une bande de copains assoiffés qui ne se réunissent que pour voir comment se faire de l’argent sur le dos de ces nombreux férus de « navétanes » qui ne cherchent qu’à oublier les problèmes du quotidien à travers les matchs de l’équipe du quartier. La subvention de la mairie, n’en parlons même pas ; elle est soit dérisoire soit inexistante.
A Kaolack, la salinisation du sol a fait perdre le nord à de nombreux chefs de familles. Impossible d’y construire une maison sans que le sel n’érode les murs ; aujourd’hui dans les chambres de beaucoup de kaolackois le sel a fini de creuser de grands trous que d’aucuns cachent tant bien que mal derrière un rideau. Le Maire ? Il ne communique même pas là-dessus.
A la mairie, on retrouve les mêmes « caïmans » qui y sont depuis Diack. Rien n’a changé ! Chaque matin au lieu de chercher à faire développer cette jadis belle ville, ils cherchent à arnaquer les populations qui dans l’octroi de terrains, qui dans la délivrance d’extraits de naissance… Les scandales fonciers sont monnaie courante dans notre ville.
Le marché central de Kaolack, le plus grand d’Afrique de l’Ouest, est devenu le plus sale et le plus mal entretenu. Et Dieu sait que la mairie y amasse des millions par jour en terme de taxes municipales. Le maire ne s’y rend que quand il y’a un incendie.
Kaolackois de tout bord ! Kaolack se meurt !!!
Kaolack a besoin aujourd’hui d’un homme soucieux du sort des populations et de celui de la ville ; Un Monsieur qui a des relations et qui peut nous débarrasser des ordures, des inondations et qui nous accompagnera à trouver une solution dans la salinisation des sols…
Concernant le bail que Madieyna avait signé avec la population kaolackoise il arrive à expiration en 2014. Je suis en mesure de dire que ce contrat ne sera pas renouvelé ! Peut être que lui-même le sait et au demeurant cela pourrait expliquer le fait qu’il s’en foute….de Kaolack et des kaolackois.
Souleymane Ly
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