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Le Domaine Maritime Objet De Convoitise Des Riches

Le Domaine Maritime Objet De Convoitise Des Riches

L’accaparement de notre Patrimoine national, le domaine maritime commence par le Magic Land qui comme une forteresse, impose sa loi sur la corniche ouest, il est suivi d’un restaurant qui, jusqu’en 1999 était une cantine et qui élargit ses tentacules vers la mer laissant ainsi qu’un petit couloir qui sert de servitude de passage au public pour accéder à la plage qui elle-même est devenue très rétrécie à cause des extensions du Magic Land et du Terrou-Bi.

Il y quelques années, le Terrou-bi a effectué une extension tellement scandaleuse que le Président Abdoulaye Wade, lorsqu’il s’en était rendu compte, avait demandé l’arrêt immédiat des travaux. Malheureusement, les travaux avaient repris moins de trois (3) mois après malgré ce holà de l’ex Président.

Qui avait le pouvoir de tordre la main au Président ? Mystère et boule de gomme. En tout cas, deux jeunes puissants membres d’une organisation de l’Etat, avaient fait du Terrou-bi leur lieu de Dîner préféré.

Arriva par la suite l’hôtel Radisson et Sea Plaza qui grignotèrent une grande partie du Domaine Public Maritime. Sur le même trajet IMODSEN, l’imagerie médicale de la corniche, prit sa part du gâteau domanial maritime.

Au moment où j’écris cette contribution (ce 11 décembre 2012), un remblaiement est en train d’être fait sur le site compris entre « IMODSEN » et le village des ARTS. Sur ce site est planté un panneau indiquant le projet de construction du promoteur immobilier « Mixta ».

Juste après ce site, l’Olympique Club occupe une imposante partie de la corniche et procède à des extensions derrière vers la mer.

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Et suivent des maisons, au luxe insolent, détenues par des privés, de richissimes industriels et, honteusement, par un ancien président de l’Assemblée Nationale et un ancien Ministre des Finances.

Un peu plus loin, des constructions sont en cours juste avant la station de refoulement des eaux de l’ONAS. Last but no least, en cul de sac, un promoteur immobilier est en train de négocier 4795 m² sur le domaine public maritime et le Ministère en charge de l’environnement et de l’urbanisme sont en cours de valider une étude d’impact environnemental sur cette scandaleuse affaire.

* Alors CITOYENS, croyez-vous que quiconque détient une fortune a le DROIT de s’approprier le domaine public ?

* Mais BON DIEU QU’EST- CE QUI SE PASSE DANS LA TÊTE DE NOS DIRIGEANTS ?

* Ont-ils pensé aux générations futures ?

* Ont-ils pensé à la sécurité des populations en cas de catastrophes naturelles ?

* Que font-ils des dispositions de notre CONSTITUTION qui rendent inaliénable le DOMAINE PUBLIC MARITIME ?

Vers fenêtre Mermoz, un autre complexe hôtelier le « Waterfront » est en cours de finition.

Sous peu de temps, PERSONNE n’aura accès à la plage s’il ne paie pas un droit d’accès ou s’il n’est pas propriétaire d’une maison sur le Domaine public maritime.

Tous ces bâtiments évacuent leurs eaux usées dans la mer, la plage qui sera ainsi impropre à la baignade, deviendra interdite d’accès au public.

Que se passera t-il dans 50 ans ? Je ne suis pas devin et cela ne me trouvera pas là, mais je suis à peu près sûr qu’une catastrophe environnementale jamais eue au Sénégal se produira. 50 ans de déchets déversés dans la mer ne peut pas produire des vitamines pour les ressources halieutiques.

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Ce qui est triste c’est cette continuité de l’exploitation égoïste et privée du Domaine maritime, sous le magistère du Président Macky Sall qui met la RUPTURE au centre de sa gestion des affaires publiques.

Et dire que le thème de cette année du CICES est ….

 » LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT POUR UN DEVELOPPEMENT DURABLE EN AFRIQUE »

CITOYENS SENEGALAIS REVEILLEZ-VOUS !

 

Abou Makalou

Président du Comité de Développement Local (CDL)

de la Sicap Mermoz

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