Depuis 1960, le Sénégal est devenu un pays indépendant. Cette indépendance est d’ailleurs relative car nous dépendons toujours des puissances occidentales pour espérer de subvenir à nos besoins quotidiens.
Certes, on peut se considérer comme indépendant et souverain si indépendance et souveraineté signifient la fin de la colonisation. Mais, à mon avis, c’est plus que ça.
Le pays indépendant est celui qui est capable de subvenir aux besoins minimaux de sa population. Ce qui n’est pas le cas pour notre cher Sénégal. Nous comptons sur les aides de la banque mondiale, du FMI et des partenaires économiques comme la France, les États unis pour vivre.
Euh…..ou bien plutot, pour que certains de nos dirigeants s’enrichissent davantage avec ces aides étrangères en oubliant les populations qui sont quotidiennement dans une misère et une souffrance insoutenables.
Depuis 1960, les sénégalais ont eu 4 présidents de la république qui ont eu à diriger 20, 30, 50 ou plus de gouvernements. Je laisse le soin aux politologues et archivistes de nous préciser le nombre de gouvernements qui ont été formés depuis 1960.
Le dénominateur commun de ces présidents et gouvernements est leur manque de vision et projets politiques. Je ne m’étalerai pas sur le président Léopold S. Senghor car je suis né en 1976 et je n’ai vécu que quelques années de sa gouvernance.
Les sénégalais (non partisans d’une mouvance politique) constatent, comme moi, que les présidents se succèdent et se ressemblent. Qu’est ce qui différencie Abdou Diouf d’Abdoulaye Wade, de Macky Sall (et vice-versa)? À mon avis, rien du tout sur le plan de leur gestion des affaires du Sénégal. Nous constatons que le pays n’avance pas.
Je dirai même que nous sommes de plus en plus pauvres. Bien évidemment que je ne parle pas des voleurs de la république qui ouvrent des comptes bancaires partout dans le monde avec l’argent des pauvres sénégalais. Ceux là sont de plus en plus riches et se reconnaîtront. Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé ne serait que pure coincidence.
Certains me diront que “le président Macky Sall vient d’arriver au pouvoir et qu’il a hérité d’un pays pillé par ces prédécesseurs”. Même s’il est au sommet de l’état que depuis moins de 2 ans, nous voulons juste être édifiés sur les actes concrêts, déterminants qui ont été posés par le président actuel et qui ont une incidence directe sur le quotidien des sénégalais.
Chers compatriotes, il est en temps de s’interroger. Qu’est-ce que ces politiciens nous apportent en terme de bien, de qualité de vie meilleure, de solutions à nos problèmes quotidiens?
À mon sens, rien de rien. Au contraire, ils nous enfoncent davantage dans la misère.
Avons nous le droit, la patience de courir derrière ces politiciens pendant leurs campagnes électorales? de les écouter nous tromper, nous faire des promesses qui ne seront jamais tenues?
Ces politiciens, dans leur grande majorité, ne méritent même pas que nous perdons notre temps en discutant sur leurs faits et actes.
En revanche nous n’avons pas le droit de leur laisser dilapider ce pays. Il est temps d’ouvrir les yeux et de trouver ensemble les voies et moyens de les évincer démocratiquement de tous les pouvoirs qu’ils détiennent et dont ils ne mesurent pas l’importance et la chance qu’ils ont de pouvoir servir le Sénégal et les sénégalais.
Je n’occulte pas que l’état ne peut pas tout faire mais l’état à l’obligation de nous montrer les bonnes voies à suivre. Ce n’est pas, par exemple, à l’état seul de créer de l’activité pour diminuer le nombre de chômeurs mais il a l’obligation de favoriser les porteurs de projets, d’alléger surtout les conditions administratives et d’accompagner les créateurs.
Mais, si au contraire, les services de l’état mettent les bâtons dans les roues des investisseurs, des créateurs d’activité, dans ce cas l’état à failli à sa mission.
C’est aux dirigeants d’abord de montrer le bon exemple et non le citoyen lambda même si ce dernier ne doit pas rester les bras croisés. L’état ne peut pas reprocher à un chômeur de ne rien faire s’il ne lui propose rien.
Est-ce normal que celui qui a volé un poulet ou un sac à main peut passer des années en détention préventive et pendant ce temps le ministre ou le directeur d’une agence de l’état qui a détourné des milliards vaquent tranquillement à ces occupations ou s’il est arrété passe ces quelques semaines ou mois de détention dans une chambre privée climatisée de la prison de Rebeuss ou au pavillon spécial de l’hôpital Le Dantec???
Ce n’est pas normal.
Beaucoup d’intellectuels sénégalais vivant au Sénégal ou à l’étranger ont les compétences requises pour sortir ce pays de cette pauvreté grandissante causée par une mauvaise gestion des déniers publiques. Mais il s’avère qu’au Sénégal et en Afrique en général, il faut faire de la politique pour espérer entrer dans les sphères de décision.
Certes la politique n’est pas un métier mais au Sénégal mieux vaut faire de la politique si l’objectif principal est de devenir riche.
Un élu devrait s’appuyant sur toutes les compétences d’où qu’elles viennent pour diriger efficacement son pays, sa communauté, sa ville, sa région. Mais au sénégal il faut être du même parti pour occuper un poste “de récompense”, même si vous êtes incompétent.
Tout poste inoccupé sera occupé par quelqun d’autre même s’il est un cancre.
Partant de cette assertion, je pense que tous les intellectuels de notre pays (y compris les sénégalais de la diaspora) devraient s’organiser pour proposer une alternative crédible à nos compatriotes. Je veux bien évidemment parler des intellectuels qui sont dégoûtés de la politique politicienne.
Les partis d’opposition représentent actuellement la seule alternative. Si on voulait changer de président demain, nous serons obligé délire un opposant politique. Et vous savez mieux que moi, qu’ils sont tous pareils. Ça sera un éternel recommencement. On peut le dire sans se tromper car les gouvernements se succèdent et se ressemblent.
Certes la société civile joue son rôle de veille mais devrait proposer aussi une solution alternative.
Nous sommes dans l’obligation de mettre sur pied une ou des organisations apolitiques constituées d’hommes et de femmes intègres et compétents dont leur seul objectif est de servir de façon désintéressée le Sénégal et les sénégalais.
Le Sénégal est riche de ses ressources humaines de compétences diverses et variées comme en atteste le nombre important de sénégalais qui siègent dans les organisations internationales et ceux qui réussissent brillamment dans leur domaine dans la plus grande discrétion.
Je rève d’une alternative mieux structurée qu’un parti politique et qui se mettra à la disposition du peuple aux moments de toutes les joutes électorales, présidentielles comprises.
Ce mouvement ne sera pas seulement contestataire et ne fera pas seulement que de la veille mais sera prête à débaucher démocratiquement tout parti politique au pouvoir et qui ne satisfait pas les sénégalais. C’est mon rêve. J’ai la conviction que c’est l’une des rares solutions qui peut nous donner envi d’espérer.
Certes, certains de ces politiciens ont fait, dans le cadre de leurs études, des parcours exemplaires mais la plupart d’entre eux oublie les bonnes valeurs acquises pendant leur formation.
Je dirai même qu’ils deviennent totalement incompétents même dans leur domaine de formation. D’autres parmi eux passaient la plupart de leur temps à organiser des grèves au lycée ou au collège et avaient toutes les difficultés pour passer en classe supérieure. Ce sont ces gens là qui nous dirigent aujourdhui.
Les manœuvres et strategies politiciennes prennent le dessus sur l’éthique et la déontologie, sur l’honnêteté et la bonne gouvernance.
Je précise que ceci est aussi valable même pour les politiciens des pays développés mais la différence est que ces derniers respectent un minimum de leur promesse et que leurs populations ne vivent pas en dessous du seuil de la pauvreté. Donc les priorités sont totalement différentes.
Ces politiciens n’ont aucune vision ni sur le court ou le long terme. C’est illusoire de continuer à croire que ces politiciens peuvent améliorer nos conditions de vie. Il est donc temps de travailler sur des alternatives.
Vous êtes du même avis? Manifestez-vous car l’heure est grave et il est urgent de mener et gagner ce combat non pas avec des armes ou des coups de poing mais plutot par une conscience citoyenne forte.
Cordialement
C’était Ngoor
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