Des âmes à fleur de peau se sont levées à répétition pour dénoncer l’accueil réservé au président Sall par les étudiants de l’université Cheikh Anta Diop, au nom du respect de nos institutions.
Ces mêmes institutions bafouées au jour le jour par ceux qui sont censés les préserver, parce que mandatés par le peuple. Des dirigeants qui ne sont préoccupés que par leur potentielle réélection, ils sont perpétuellement en campagne électorale. Le peuple devient un outil pour accéder à ses ambitions personnelles.
Les supposés garant de la nation ne garantissent que leur famille, leurs partisans et autres larbins. Ainsi la politique politicienne prend le dessus sur toute forme de politique de développement, censée rendre à chaque citoyen son droit le plus absolu de vivre, dignement, décemment dans ce pays.
Tout ne peut être parfait, mais la seule volonté de rétablir une justice sociale, par des actes concrets, serait déjà un énorme réconfort. L’espoir entretient la flamme du combattant, sauf que l’attentisme et le fatalisme conforte l’inaction.
Des familles vivent cette situation chaotique d’inondations, d’insalubrité, d’insécurité depuis des générations, sous l’œil politicien indigne parce que coupable, de régimes successifs.
Excellents dans l’art des promesses non tenues, ils jouent sur le désarroi des populations, avec la multiplication de spéculateurs fonciers véreux, occupant illégalement, vendant des terrains publics.
Non ! La douche de pierres reçue par celui qui cherchait un bain de foule au temple du savoir ne m’a point choqué, dans un pays où chaque jour que Dieu fait, au moins, un innocent ” talibé ” fait l’objet d’un fait divers.
Bocar Gueye