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La Burqa, à L’orientale Ou à La Tropicale ?

La Burqa, à L’orientale Ou à La Tropicale ?

Puisqu’interdire la Burqa est une atteinte à la liberté, serait-il permis de la porter à sa façon ? En mini ou maxi ? En mono ou en bikini ! Comment la voulez-vous la Burqa, chères sénégalaises ? Avec des djal djali ? Eskey !!! Restons ce que nous sommes !

Est ce que ces gens là sont seulement sérieux ?


Notre humanité a été durement touchée et je tiens d’abord à rendre hommage à nos valeurs communes, au monde de la jeunesse, de la convivialité, de la culture et de la musique. Je pense bien sûr également à toutes ces victimes tombées vendredi soir à Paris, à leurs familles et à leurs proches.

J’ai une pensée fraternelle pour toi, Halima, fauchée là par hasard, le temps de dire au revoir, la veille de rejoindre Dakar, pour y vivre définitivement, à bon port, avec ton mari sénégalais et tes deux garçons : « Elle était Sénégalaise de cœur et aimait ce pays » soupire son frère Béchir.

« Ceux qui ont fait ça ne sont pas des hommes… » Non mais ont-ils seulement un cerveau, ces pantins tueurs sortis de derrière les barreaux ? Des tenanciers de bars, d’ailleurs de bars fermés pour trafic de drogue, qui se « kamikazent » et canardent à tout va, la république, ses enfants et ses valeurs ! Dans un appartement qu’ils ont fréquenté à Paris, il y a été retrouvé des seringues, pour vous dire qu’ils n’étaient pas qu’à l’eau et que la poudre blanche ils s’y connaissent !

Ils disent vouloir détruire la perversité et s’en sont pris à des cibles faciles parce qu’innocentes. Des salles de spectacle, des restaurants, lieux de perversion leur a t’on bourré le crâne fêlé ! Ce serait drôle si ce n’était pas tragique mais ce n’est pas drôle, c’est tragique et c’est dégueulasse !

Notre monde est pris d’assaut par des bandits ignorants, une secte sans nom qui se réclame de l’islam et dont les armées sataniques ne mettent jamais le genou à terre pour prier mais pour exploser de pauvres innocents avec leur charge de haine, aux antipodes des enseignements du Coran, dont ils ne sont pas capables de réciter un seul verset ou alors en verlan !

Encore sous le choc et dans le deuil, alors que la planète entière se drape de bleu, blanc, rouge, la Seine-Saint-Denis est assaillie ce matin par les forces de l’ordre, le Raid, la BRI, les militaires, ambulances et pompiers… Ville en guerre, scènes effrayantes, lumières rasantes, lasers, explosions, balles qui fusent, l’on assiste en direct à l’assaut pour la capture semble t’il du cerveau des terroristes, Abdel Hamid Abaoud, organisateur présumé des attentats de Paris. Est-ce que ces gens là sont seulement sérieux ?

Ce bilan des attentats de Vendredi soir, qui n’est pas encore définitif, 129 morts et 350 blessés, s’il assombrit nos esprits, nous éclaire sur la nature de la menace qui nous guette et nous interroge, quant aux forces stratégiques des pays et à leur capacité à organiser sans angélisme leur sécurité. Nos dirigeants mesurent-ils le danger ou regardent-ils trop la télé ou des messieurs en costume de fumisterie viennent raconter des conneries en relativisant et en expliquant l’indéfendable par des hors sujets ! Que l’on aime la France ou pas n’est pas le problème ! Que l’on aime ou n’aime pas Macky Sall n’est pas le problème non plus ! Que l’on soit musulman et pieux n’est pas pertinent non plus à ce stade, puisque ce n’est pas un problème d’Islam … Nous sommes devant la sauvagerie et il s’agit d’y apporter des réponses fermes pour ne pas être détruits ! Nos états devront apprendre à se battre contre des poupées aux cerveaux vides et programmés pour tuer et pour mourir, qui n’en ont rien à foutre de leur vie et veulent en bousiller d’autres.

Ces questions de défense intérieure concernent toutes les démocraties, y-compris chez nous, le Sénégal. Même si l’on n’y rencontre ni conflits de religion, ni mésentente entre les populations, et même si nous n’occupons pas une position de premier plan dans les conflits internationaux, notre pays est pourtant bien concerné par le risque et la menace d’attentats, et ce sans aucune psychose, ne serait-ce que par sa seule volonté de se moderniser, de se développer et d’émerger ! Le Mali n’a rien fait, aucun tort, ni provoqué les terroristes ni pris des mesures anti Burqa et s’est vu disloqué ! Le Nigéria encore moins…Alors si le fait que le Sénégal prévienne le mal et s’en prémunisse est une invite ou une provocation aux terroristes, je dis bien que nos intellectuels sont lâches ou victimes de couardise !

Car le combat est bien celui-là, celui de l’Humanité contre la barbarie, de la civilisation contre le chaos, de la vie contre la mort ! Et qu’on ne vienne pas me parler de religion ! Non, pas en mon nom ! Car qui peut croire que ces abominations et ces perversions aient à voir de près ou de loin avec l’Islam ? Personne sérieusement, hormis ces fanatiques illuminés, assassins de la démocratie, auxquels il faut opposer des combattants de la liberté.

Dans sa volonté de combattre le terrorisme, l’Etat du Sénégal a décidé de durcir les mesures de sécurité. Ainsi, le président de la République, Macky Sall, annonce, lors du sommet sur la paix et la sécurité en Afrique, tenu à Dakar, l’interdiction du voile intégral.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette décision de bon sens dans le contexte sécuritaire que l’on connait, a mis Sidy Lamine Niasse dans tous ses états. Le patron du groupe Walfadjri estime que c’est une déclaration de guerre à l’islam ». « Le voile intégral est une recommandation divine, par voie de conséquence, interdire le port du voile intégral, c’est déclarer la guerre à Dieu».

Non mais, il y a des jours, l’on préférerait être sourd !

En même temps, son frère Hamed Khalifa, Niasse encore, nous dit tout le contraire ! Auquel des deux saints se vouer ! Même père et même mère, mêmes éducations coraniques et même science de l’islam, nous dire deux choses complètement différentes en quelques heures, non mais, pincez-moi ! Il me semble qu’ils doivent d’urgence accorder leurs violons !

L’autre urgence, c’est de cesser de se mêler de choses dont on ignore tout ! Que tous ceux qui parlent dans le vent, motivés par des arrières pensées inavouables y réfléchissent à deux fois car au delà de la politique politicienne demeure l’intégrité de notre pays… Si ces terroristes déboulent chez nous, comme disait si bien Abou Abel Thiam, ils ne feront pas la différence entre Tivaouane, Touba, etc… Ils passent tout le monde à la kalachnikov, nos chefs religieux en hors d’œuvre !

Que ceux qui nous gouvernent et qui ont en charge de notre sécurité, continuent de prendre les mesures adaptées pour nous protéger et pour prévenir le terrorisme quel qu’en soit le prix social à payer et n’en déplaise les thuriféraires éditorialistes et leaders d’opinion qui pensent que leur haine de la France doit justifier la défense de l’innommable ! L’angélisme n’est pas une option à ce stade car en face c’est des tueurs froids, déterminés et aveugles et notre gouvernement devra y faire face sans faiblesse ! Les identifier avant qu’ils n’agissent et les mettre hors d’état de nuire car lorsque je lis qu’un imam, dans notre Sénégal, apprenait à des gens comment égorger sans souffrance un individu, j’ai été saisie d’effroi !

A toi Halima et à toutes les autres victimes des attentats de Paris, de Tunisie, de Turquie, du Maroc… je dis ceci ! Votre souffrance c’est la nôtre et il nous faut survivre au terrorisme. Ceux qui volent la vie et veulent mettre le monde à feu et à sang n’ont rien à voir avec l’Islam, ce sont des voyous sans foi ni loi, qu’il faut combattre avec force et sans ambiguïté.

Ce qui n’est pas l’Islam, non plus, en tout cas pas celui de la pratique sénégalaise, ce sont les discours ridicules concernant notamment le voile intégral, ou la place de la femme dans la société moderne ! Quant à la burqa, que ceux qui la prônent, l’appliquent d’abord à leurs femmes ou à leur filles ! Et que les autres femmes aient le droit de respirer, de rire et d’écouter de la musique si ça leur chante.

Poème que je dédie à Halima Saada Ndiaye

Elle, court les dunes pas les fortunes

Elle n’a pas décroché la lune

Pas déclaré la guerre

Pas à la terre ni même à ses frères

Elle, n’a pas découvert l’Amérique

N’a rapporté des terres d’Afrique

Que la musique

Qui monte à ses lèvres

Et bat sous ses doigts

Elle, à vol d’oiseau dans la nuit d’encre

Le vent tapi au creux du ventre

Légère sur la mer

Libre dans l’air, passe les murailles

Elle, enroule la foule arc-en-ciel

Enrobe le globe sous son aile

La tête en bas

Des iles et des villes

Des vies qui défilent

Elle, Malika, Marie, Salomé

Geisha, lady, vahiné

Petite sœur de bataille

Belle du sérail

Femme vaille que vaille

Elle, auburn, ébène ou vénitienne

Amazone, esclave ou sirène

Filent les jours

Passe les semaines

Et coule la Seine !

Oumou Wane

Présidente africa7

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