A mon humble avis, la solution de cette problématique de l’emploi qui n’est pas propre au Sénégal, passe par la création d’un nombre très important de PME PMI, base de l’employabilité des jeunes diplômés et de plusieurs demandeurs d’emplois. Etant entendu que sans entreprises nouvelles, il n’y a pas d’emplois nouveaux.
Nous devons convenir d’une part, que les entreprises du secteur privé local actuel sont saturées et ne peuvent donc pas offrir les milliers d’emplois recherchés ; et de l’autre, les investisseurs étrangers qui s’intéressent à notre pays, quelque soit leur envergure, ne pourront absorber qu’un faible pourcentage des nombreux demandeurs d’emploi, et dans les seules spécialités qui les intéressent. Encore que les fruits de leurs investissements seront rapatriés dans leurs pays respectifs. L’autre considération renvoie à l’évidence que l’Etat ne peut pas embaucher tout le monde.
L’alternative idoine serait, que nous nous appuyons sur nos propres moyens et stratégies pour créer de la richesse fondamentalement nationale permettant de lutter efficacement, contre la constance du phénomène du chômage des jeunes et des déflatés des entreprises fermées, tout en créant de la valeur ajoutée dans tous les segments de notre économie. Les partenaires extérieurs ne le feront jamais à notre place. Surtout au regard de la crise mondiale persistante, qui les frappe tout autant que nous.
Mon propos est que nous pouvons rapidement atteindre le niveau de certains pays émergents, avec des initiatives portées toutes, exclusivement vers la création de PME PMI pérennes et par ricochet, de milliers d’emplois nouveaux au bénéfice de nos jeunes diplômés avec ou sans formation pratique et des chômeurs à la recherche d’emploi.
Bien que le Ministère chargé de la formation technique déploie un programme intéressant de formation, l’évocation de l’absence de formation comme difficulté pour l’insertion des jeunes dans les entreprises, ne parait pas tout à fait exacte, quand on sait que pour remédier à l’inadéquation formation emploi, le pays a, très tôt mis en place des structures de formation technique telles l’IUT qui est devenue l’ENSUT et aujourd’hui l’ESP, la FASEG et l’Ecole polytechnique de Thiès, etc… Auparavant, existait déjà le lycée Technique Delafosse, l’Ecole des cadres ruraux de Bambey qui est devenue l’université Alioune Diop, le CNQP et sous l’égide du Ministère de la formation des cadres de l’époque, l’Ecole nationale de secrétariat, l’Ecole de formation des cadres comptables qui ont été rejoints par les nombreuses écoles privées de formation technique et le CFPT du Japon. Mis à part les qualifiés sortant de nos ateliers traditionnels tous genres.
La problématique de la formation a donc, toujours été prise en compte dans les préoccupations des premières autorités du pays, sans toutefois jamais résoudre le problème de l’emploi à cause de son acuité. Et pour preuve que l’évocation de l’absence de formation ne se justifie pas pleinement, beaucoup de formés, issus de ces structures existantes n’ont pas trouvé d’emploi, en dépit de leur formation, parfois de haut niveau. Il y a beaucoup de qualifiés de toutes les branches, sans emplois dans le pays. Or quand il y a de l’emploi, la spécialité ou l’expérience ne sont pas prépondérantes pour en trouver. Les nouvelles recrues se forment dans les entreprises mêmes, selon les besoins en personnel de ces entreprises, compte non tenu de leur formation académique.
Certes, il y a des emplois nouveaux ; il y en a même beaucoup attendus, selon des échos récents. Mais la demande est si forte et urgente qu’il est nécessaire d’y remédier avec des dispositions musclées. Il suffit de simuler une offre d’emploi quelconque pour mesurer l’ampleur du besoin avec les candidatures à recevoir.
Ces dispositions sont juste des actions fortes à mener pour la création de PME PMI exclusivement nationales. Ces actions passent impérativement, par une option politique extraordinaire, volontariste de la part de l’Etat, consistant à prendre intégralement en charge, les investissements et frais inhérents à la création de toutes les PME PMI que renferment des centaines de projets détenus par beaucoup de nos valeureux compatriotes qui sont sans aucun moyen leur permettant de les voir se réaliser, un jour. C’est la voie la plus courte. Il faut que l’Etat s’implique avec ses moyens, si nous voulons y arriver vite.
Ces projets détenus par nos compatriotes, relèvent de tous les domaines d’activité, notamment celui de l’artisanat tous genres, du rural ou pêcheur cherchant à améliorer ses conditions de travail et moderniser son activité, au promoteur déjà actif ou ayant simplement une idée de projet dans un créneau et qui souhaiterait le développer à travers une véritable PME PMI. Dieu sait que pour ces scénarios, il ne manque pas de postulants dans le pays. On les retrouve surtout dans les micros crédits qui les martyrisent par des petits prêts sans fin, à intérêts exorbitants. Pour moi, ces micros crédits n’ont pas vocation à booster l’économie d’un pays. Pendant que de grandes entreprises fusionnent pour constituer des holdings de plusieurs milliards de chiffres d’affaires, les micros crédits prennent de plus en plus place dans le système de financement de PME PMI qui ne sortiront jamais de l’ornière avec eux. On retrouve aussi ces promoteurs sans moyens aux comptoirs de l’Apix, de dépôt des dossiers pour l’obtention de registre de commerce, ou de création de sociétés ou de GIE. Mais surtout parmi les demandeurs d’emploi.
Afin de sécuriser et de rentabiliser les fonds engagés par l’Etat, il y aura lieu de mettre en place une forte structure dont le dynamisme et l’efficacité, feront éclore, à partir de ces projets, une diversité d’activités qui vont surprendre plus d’un et révéleront en même temps, des talents et compétences insoupçonnés chez beaucoup de nos compatriotes.
La stratégie proposée ici doit puiser ses ressources auprès du Plan Sénégal Emergent qui dispose d’un énorme budget. Si possible, le PSE fournira à la structure, les ressources estimées, nécessaires à sa mise en œuvre. A défaut, ces ressources seront recherchées à titre de prêts à rembourser, avec l’aval de l’Etat, auprès des institutions comme l’Ipres, la CSS ou la CDC qui regorgent de fonds extrêmement importants dont une partie pourrait servir cette noble cause.
Autrement dit les ressources nécessaires à l’exécution de cette nouvelle initiative existent déjà et doivent être fournies exclusivement par l’Etat ou par une autre source avec son intercession, pour servir à la prise en charge intégrale des besoins des acteurs, cibles de cette initiative. Dans le sens bien compris que ces acteurs, sénégalais emplis des meilleures volontés, n’ont pas et n’auront jamais les moyens requis pour la création et l’exploitation de PME PMI dont ils sont pourtant porteurs, du simple fait de manque d’apport financier et de garantie exigés par les institutions financières classiques du pays, alors qu’ils sont de potentiels pourvoyeurs d’emplois non reconnus.
Et même dans l’innovation majeure qu’offre l’implication de la BNDE et du FONGIP, un apport financier substantiel et une part de garantie sont exigés à ces pauvres porteurs de projets. De surcroit, au cas où le promoteur présente un projet sans études financière et de faisabilité acceptables pour elles, contrairement à ce qu’elles affirment, ces institutions le renvoient vers un spécialiste en la matière qui, avant d’engager les études demandées, va lui exiger le paiement d’honoraires loin de ses possibilités. Il est clair que dans de pareilles conditions, la quasi-totalité des porteurs de projets ne verront jamais la réalisation de leur projet, niche d’emplois.
L’adage dit que la vocation de l’Etat n’est pas de créer des emplois, mais nous devons aussi admettre qu’à partir des moyens financiers dont il dispose, l’Etat peut s’arroger le droit et même le devoir de subvenir exceptionnellement, au financement intégral de projets dont des sénégalais qui en sont les porteurs méritants, en dépit de leur bonne volonté, sont incapables de satisfaire les désidératas incontournables du système bancaire qui ne reconnait que ceux qui ont de l’argent pour octroyer un prêt. L’Etat qui met de l’argent partout où il y a une nécessité absolue, peut en mettre dans l’urgente nécessité de créer des emplois qu’attend le nombre impressionnant de jeunes et de chômeurs en quête d’emploi. Et dans le cas d’espèce, l’Etat ne créait pas d’emplois mais aide juste à la création d’entreprises ; les emplois venant spontanément après.
Le système de marche de la structure suggérée qu’il faut bien organiser, va reposer sur un principe de collecte de projets ou d’idées de projet, sans aucune considération d’origine. Tous les projets ou idées de projet sont acceptés et tous les promoteurs, sans distinction aucune, seront éligibles pour bénéficier de financement. Ce sera la chance pour tous et du lot, sortiront sans aucun doute, des géants du business, qui pourront contribuer à l’accélération de notre croissance économique et honorer notre pays auprès des milieux internationaux des affaires.
Les financements seront plafonnés à 40 000 000 de francs CFA par PME PMI, remboursable en cinq ans avec un différé de 3 mois (beaucoup de projets n’atteindront pas ce montant). Le niveau de recrutement du personnel de ces nouvelles entreprises pourrait être un minimum de 10 personnes, y compris le promoteur ex chômeur, qui sera ainsi, salarié, chef d’entreprise et actionnaire (un acte notarié en attestera) sans apport ni garantie dans son entreprise, grâce à la structure qui le couvrira par toutes les facilitations indispensables à la réussite et la survie de sa jeune entreprise. Le concours du FONGIP sera appelé en contribution pour la garantie intégrale du financement. Au cas où le promoteur présente des insuffisances dans son aptitude à gérer, on lui adjoindra parmi les demandeurs d’emploi, un candidat au profil adapté.
Les projets dépassant 40 000 000 d’investissements seront acceptés et dirigés pour leur complément de financement, vers une banque spéciale, rattachée à la structure, qui complétera le financement, toujours avec la garantie intégrale du FONGIP, quelque soit le montant prévu. Ces dernières entreprises pourront recruter un personnel variant entre 30 et 100 personnes, voire même beaucoup plus, par unité, le promoteur ex chômeur compris qui deviendra un PDG.
A supposer que l’Etat mette à disposition 30 milliards non remboursables. Une fois un budget de fonctionnement de 2 milliards dégagé pour la structure, il restera 28 milliards à partager à part égale entre les deux types de projets ; à savoir les projets de 40 000 000 maximum et ceux au-delà, chacun 14 milliards. Un calcul simple donne pour les projets de 40 000 000 en moyenne : 14 milliards/40 millions= 350 entreprises à raison de 10 employés en moyenne par entreprise, on aura 3 500 emplois au rythme de trois mois. Cela fait 3 500 X 4 = 14 000 emplois par an. Pour ceux au-delà avec en moyenne 100 000 000 par entreprise on aura : 14 milliards/100 millions= 140 entreprises à raison de 50 emplois en moyenne, on aura 7 000 emplois au rythme de trois mois. Pour l’année, on aura 7000 x 4 = 28 000. Au total nous aurons 14 000 + 28 000 = 42 000 emplois. Si les rythmes sont ramenées à 2 mois, on aura : (3500 x 6) + (7000 x 6) = 63 000 emplois par année. Dans une hypothèse plus ambitieuse, ce nombre pourrait être triplé, voire quadruplé.
Dans le but d’explorer le maximum de filières susceptibles d’aider à la création d’entreprises, la structure prendra l’attache de l’ITA et des institutions similaires de recherche, dans l’optique de mettre à la disposition de jeunes diplômés de l’enseignement supérieur, sans projet, tous les résultats de leurs recherches pour une exploitation entière de toutes nos potentialités dont une grande partie dort encore dans des tiroirs. Toutefois, avec financement et encadrement par la structure, afin d’éviter le syndrome de l’échec de l’opération des maitrisards de 1982.
Pour éviter toute rupture dans les financements revolving envisagés, à l’approche de l’épuisement du premier jet, l’Etat ou le PSE mettra à la disposition de la structure un deuxième jet de 30 milliards environ, dès l’année suivante. Les remboursements des premiers attributaires pouvant accuser un retard inhérent à tout début. Ces fonds seront gérés en toute autonomie par la structure qui les fera tourner au profit des projets, tout en les fructifiant par des services à rendre aux entreprises de sorte que ces derniers services généreront des profits très importants dont une partie pourrait même être reversée à l’Etat dans la perspective qu’il veuille détenir une part des actions de la structure. Sinon, ces bénéfices seront utilisés pour une recapitalisation et augmenteront ainsi la capacité d’intervention de la structure pour un plus grand nombre d’entreprises à créer. Mais l’Etat y gagnerait déjà à partir des taxes sur salaires, des patentes, des droits d’enregistrement, des TVA et BIC à percevoir à travers les flux financiers de ces nombreuses nouvelles unités ; il en serait de même de la caisse de sécurité sociale et de l’Ipres qui verront leurs cotisations à percevoir, augmenter considérablement.
Ces financements consentis par l’Etat, par le biais du PSE ou d’emprunt spécial et la garantie intégrale accordée par le FONGIP, doivent être compris comme un geste exceptionnel, que les promoteurs bénéficiaires, doivent saisir et faire de leur mieux pour réaliser en retour, des performances faisant refléter à travers leurs activités, les grands managers d’entreprises espérés en eux, capables de contribuer à une plus grande réussite du PSE, à la création de valeurs ajoutées, et incarner un nouveau type de patronat, dont la solidarité active permettra au pays de trouver un raccourci pour sa progression vers l’émergence. En effet, leurs entreprises pourraient conjuguer des mises en vue de former les capitaux des nouvelles entreprises.
Une fois tous les projets et idées de projet réalisés au bout de cinq ans environ, il pourra être envisagé de mettre en place, avec des ingénieurs, économistes et divers techniciens de haut niveau, un office d’études du genre de la défunte SONEPI (Société Nationale d’Etudes pour le Promotion de l’Industrie), dont le rôle sera exclusivement de faire des recherches et produire des études sur tous les créneaux et pistes imaginables pour la création d’entreprises de toutes dimensions. La STRUCTURE prendra ensuite le relais de cet office pour affecter, immédiatement, les résultats de ses trouvailles de véritables projets, à des nouveaux sortants de nos universités ou grandes écoles ; ensuite interviendront leur financement et le suivi dans le même schéma que décrit plus haut. Ainsi, à ce stade du processus, après avoir absorbé tous les demandeurs d’emploi identifiés, nous serons dans l’ère d’anticipation sur le placement des postulants diplômés, qui n’auront plus à chercher vainement un emploi. C’est-à-dire que l’offre va désormais vers la demande avant même qu’elle ne s’exprime.
Toutefois, pour bien réussir un tel programme, il serait important, de prévoir extraire les marchants ambulants et tabliers, de la masse de chômeurs demandeurs d’emplois ou porteurs de projets ciblés, s’il s’avère qu’ils n’en sont pas. A cet effet, l’Etat devra encore mettre à disposition une enveloppe de 10 milliards environ, qui pourrait être augmentée au besoin, pour servir de prime de retour au village à tous les volontaires au départ, qui iront renforcer les actions du PSE dans l’agriculture, à raison de 5 000 000 par personne, avec encadrement par les structures étatiques et accompagnement au niveau de leur commune pour l’octroi de terre. Avec cette enveloppe, 2 000 personnes pourraient être indemnisées. L’enveloppe sera donc fonction d’un recensement exhaustif, qui déterminera leur nombre exact. Les partants seront fichés avec identification biométrique, pour contrôler et réprimer leur retour éventuel à la ville. A la suite de cette opération, il sera légitime d’être impitoyable à l’endroit de tous ceux qui continueront d’envahir les rues et trottoirs de nos villes pour en faire un perpétuel lieu de travail.
Pour revenir aux financements des projets, leurs allocations intégrales par la structure et les garanties entières par le FONGP, au profit des PME PMI qui en ressortent, seront les constituants du premier département de la structure. Ce département comprendra les services d’accueil, d’études des projets, de validation pour financement et garantie et aussi d’assistance à la création de la PME PMI et au soutien juridique à l’endroit de leur projet-entreprise.
Le deuxième département sera un système d’encadrement et de suivi qui aide à une bonne gestion et assure une durabilité à chacune des PME PMI créées. Une robuste équipe sera chargée de ce département, avec un service comptable doublant celui de chaque entreprise, en mesure d’apporter des corrections, en temps réel, quand c’est nécessaire, mais aussi un service d’analyse économique qui suit les performances et faiblesses de chaque entreprise pour leur assurer le maximum de succès par des capacitations financières et réorientation stratégique s’il y a lieu. C’est le dynamisme de ce département qui empêchera autant que possible les faillites de PME PMI, comme cela a été le cas avec l’opération « Maitrisards » en 1982 L’argent mis à la disposition des PME PMI, sera suivi avec la plus grande vigilance par ce service.
Le troisième département sera une banque rattachée qui gérera tous les fonds alloués à la structure, et où toutes les entreprises créées ouvriront obligatoirement un compte, avec l’interdiction d’en ouvrir un dans une autre banque, pendant la durée des remboursements du financement que cette banque va suivre. Elle aura pour fonction, hormis les opérations régulières de banques, de mettre à disposition les financements accordés par la structure aux PME PMI, de fournir le surplus de l’investissement des projets de plus de 40 000 000 quelque soit ce montant, d’assurer aux entreprises affiliées en difficulté, l’assistance en terme d’accompagnement en fonds de roulement ou de complément d’investissement, sur recommandation du service d’encadrement de la structure et son aval. Ainsi, comme indiqué plus haut, les entreprises auront de fortes chances de surmonter sans péril, les aléas découlant de conjoncture défavorable. Les conditions d’assistance offertes aux entreprises de la structure, seront des plus avantageuses. Cette assistance sera renouvelée autant de fois que le service encadrement l’aura demandé ; cela pour augmenter les chances de survie et de réussite de ces jeunes entreprises. Cette banque pourrait également s’ouvrir au grand public pour augmenter son volume d’affaires, tout en restant rattachée à la structure.
Le quatrième département sera une compagnie d’assurance également rattachée à la structure et à la disposition des entreprises issues de la structure qui auront l’obligation de souscrire auprès d’elle, tous les types d’assurance dont elles et leurs personnels seront assujettis ou auront besoin. Même au cas où le FONGIP ne serait pas en mesure d’apporter les garanties requises pour les entreprises, à cause de dispositions règlementaires internes, cette compagnie d’assurance pourrait accorder toutes les garanties des financements, vis-à-vis de la structure et de la banque qui verront ainsi leurs risques totalement couverts. Cette compagnie d’assurance s’ouvrira au grand public, comme la banque pour les mêmes raisons d’augmentation de trafic et de chiffres d’affaires.
Voila que prés de 300 emplois permanents ou plus pourront être créés pour le seul fonctionnement de cette structure et ses entités annexes. Quant aux PME PMI créées, le nombre d’emplois qu’elles pourront générer est fonction du budget que l’Etat consentira à allouer à la structure et au rythme d’installation des entreprises. Mais les effets induits de l’exécution de ce programme seront perceptibles à tous les niveaux de notre société.
Maintenant, comme indiqué plus haut, les entreprises créées qui fonctionneront le mieux, seront invitées à suppléer la structure dans sa mission de création de PME PMI, en se regroupant par 10 entreprises pour être à leur tour, par l’effet de solidarité, déjà évoqué, les promotrices et organisatrices de nouvelles grandes entreprises issues des projets de l’office. Elles pourront miser chacune, jusqu’à 10 000 000 pour former les capitaux de ces nouvelles entreprises qui seront leurs biens communs. A chaque fois que cela est nécessaire, la banque complétera les investissements, même si leurs montants sont au delà de la moyenne, en plus de la garantie et des assurances. Une entreprise pourra participer à ces financements par solidarité, autant de fois qu’elle le pourra et le voudra.
Les effets combinés de ces moyens de création d’entreprises, voire d’emplois, conjugués avec la batterie de mesures mis en place par l’Etat, seront les tremplins qui permettront à notre pays d’être rapidement en phase de juguler le phénomène de l’emploi et du chômage. De très grandes entreprises pourraient naître de ce dispositif dynamique qui n’aura aucune limitation de montant dans ses participations à la création d’entreprises. De la sorte, des entreprises nationales à investissements de plusieurs milliards, pourront même être créées, à la satisfaction de toutes les catégories de travailleurs en quête d’emploi. Ainsi, sans aucune assistance financière extérieure et sans obligations contraignantes pour nos compatriotes bénéficiaires, nous serons parvenus à constituer un socle solide d’entreprises au service de l’emploi tout azimut et de notre économie. Plus rien n’empêchera notre pays de se hisser au niveau des pays à revenus respectables.
Ousseynou M’bengue
Analyste financier