Clédor Séne avait, dans un entretien exclusif su la Sen TV, déclaré que pour comprendre le feuilleton de l’assassinat de Me Séye en 1993, fallait remonter jusqu’ en 1988,veille des élections présidentielle .
L’affaire Diack nous en interpelle d’avantage, en faisant un break de 2009 à 2012.
Dès lors, saisir la quintessence du feuilleton judiciaire aux relents nauséeuses de corruption, de corrompu, de politicards irrépublicains-comploteurs devant l’éternelle et bouffeur d’argent sale-deviendra des plus aisée.
Je me rappelle cette mobilisation exceptionnelle de la classe politique d’alors , autour d’un seul idéal :bouter dehors le président Wade .
Je me rappelle les émeutes de l’électricité, le saccage des bureaux de Castors, Pikine, Guédiawaye et j’en passe… Le saccage et la mise en sac des mairies, des hôtels de ville et le domicile d’honnêtes citoyens victime d’une vengeresse furie parce qu’étant tout simplement #de l’autre côté #.
Je me rappelle les discours irrespectueux, insultant et carrément offensants, à l’ endroit d’un président élu, par une certaine jeunesse, sous les yeux bienveillant de nos actuels dirigeants !
Mais plus grave, je me rappelle ces morts –combien sont-ils encore –martyrs d’une lutte qu’ils pensaient être la leur, mais qui fut détournée, biaisée, accaparée et finalement-on s’en rend compte maintenant – corrompue.
Je me rappelle ce trafiquant d’arme internationale, de nationalité française, qui aurait été arrété ici au Sénégal, à la veille des élections présidentielles de 2012.Qu’y faisait-il diantre, dans un moment aussi charnière de notre vie politique ? La réponse appartient à cette opposition d’antan, aujourd’hui indexé par l’histoire.
Je me rappelle aussi ces journalistes d’un nouveau temps, complices ardues d’une secte de va-t-en-guerre, faisant de leur tribune une chicotte sanguinolente contre cette improbable dévolution monarchique du pouvoir et contre un troisième mandat constitutionnellement aussi sûr et limpide comme bonjour.
Les mots me reviennent !
Oui !
Qui faisait appel à l’armée ? Qui faisait appel à marcher au palais un soir de 23 juin ?
Des noms et des images défilent dans ma tête : Alioune Tine, Niasse ,Tanor, Dansokho, Bathilie, Amadou Mactar Mbow, Idrissa Seck, Macky, Cheikh Bamba Dièye, Gadio, les Y’EN A MARRISTes, Penda Mbow, Latif Coulybali, Souleymane Jules Diop,Mamadou Thiam, Youssou Ndour,Mounyrou Sy, Jacques Diouf, Amsatou Sow Sidibé,…Qui parmi ces coalisés s’est rendu traitre en pactisant avec le Diable ?
La suite de l’enquête outre-manche nous le révélera indiscutablement !
La lumière commence à se faire jour , les chats gris commencent à reprendre leur couleurs originelles !
Qu’importe cette volonté manifeste d’un pouvoir aux aboie qui pense-puérilement- que le musellement de la presse et l’embastillement de l’opposition pourrait être synonyme d’enchainement de la pensée et de brouillage de la capacité de discernement du peuple !
Le règne du pensée unique, la dictature, et le forcing ne peuvent et ne pourront prospérer dans ce pays !
Qu’importe cette presse à l’actif et au solde du pouvoir qui veut nous prendre pour des Gave-tout au point de nous faire croire que « la bulle s’est dégonflée »,et que « le monde s’effondre », dans cette ère de nouvelle technologie ou les gens puisent, instantanément, à des sources beaucoup plus fiables, beaucoup plus surs et surtout beaucoup plus honnêtes que les leurs !
Trèves d’enfantillages ! le peuple sénégalais est beaucoup plus mature que ses politiques !
Les faits sont assez graves pour ne pas en tirer tous les conséquences :
Notre pays fut en passe d’être en guerre civile ! Des pays souverains ont commis le crime d’ingérence dans les affaires d’un autre pays. L’opposition ou une partie de cette opposition a bénéficié sciemment, de l’argent issue de la corruption dans le but de déstabiliser un régime démocratiquement élue. La société civile, la presse et les mouvements citoyens ne sont pas eux aussi épargnés .
Des morts d’hommes ont été dénombré, des amitiés se sont mués en haines, des mariages se sont disloqués, des gens sont mis en prison et d’autres ont vu leur carrière internationale racornie par des calomnies ubuesques !
Les absoudre serai passer à côté de l’essentiel !
Je ne jetterai pas l’opprobre sur Diack, car comme le disait un autre : on ne tire pas sur une ambulance qui roule vers le cimetière. sa décrépitude est assez symbolique de sa trajectoire ! S’y attarder serait prendre le sentier de l’accessoire ; et c’est ce à quoi veulent nous entrainer ces furets politiciens !
Le gouvernement actuel, premier interpellé de par sa cosmogonie, est attendu de pied ferme sur ce gros chantier de lutte contre la corruption, la concussion, le blanchiment de l’argent sale, l’enrichissement illicite …
Ne pas le faire serai donner un sérieux coup de frein à leur vœux pieux d’un gouvernement sobre et vertueux !
Et en profiter pour embastiller la presse et l’opposition sera remettre en cause tous nos acquis démocratiques obtenue de hautes luttes durant des décennies !
Je me console par ailleurs de la dextérité avec laquelle le président Wade a rendu le pouvoir, de manière démocratique à son successeur en ne faisant pas moins que son prédécesseur, le président Diouf !
Geste du reste salué par toute la classe politique mondiale…
ABDOURAKHMANE SANKHARE
Technicien BTP
E-mail : sankhare2006@hotmail.com