« Je demeure convaincu que le silence face au mal fait du témoin un complice » Patrice Lumumba.
Le Sénégal a toujours été une terre d’hospitalité. Hommes et femmes d’horizons divers font un brassage culturel parfait, depuis les premières aubes. Avec la globalisation et l’épaississement des frontières, le pays n’est pas sorti indemne du choc des civilisations.
Face à cet état de fait porté par les nouvelles technologies, le navire tangue dangereusement vers les houles des dérives. Dérives verbales, vestimentaires, comportementales, citoyennes, et comportements efféminés occupent le devant de nos mœurs et de l’actualité, avec notre permissivité complice.
La fin d’année 2015 aura été marquée par l’arrestation d’individus mâles entrain de célébrer un mariage homosexuel à Kaolack, en pleine ferveur religieuse du Gamou qui marque la naissance du Prophète Mouhammad (PSL) et de célébration de Noël marquant la naissance de Jésus. Comme pour boire le calice jusqu’à la lie, ces derniers ont été relaxés, suppose-t-on, au bénéfice du doute ! Le ministre de la justice himself prétendant que la loi prévoit uniquement la punition des actes contre nature ! S’il prétendait que de tels actes ne sont pas contre nature, je le lui concède volontiers : car la nature elle-même, même dans l’horreur de son vide total, s’abstiendrait de commettre de telles immoralités.
Si l’Etat veut protéger les libertés fondamentales et les droits des citoyens, comment comprendre que les libertés des autres soient enfreintes au nom de la laïcité et de la tolérance ? Ces types d’individus ont souvent comme proie facile les enfants (surtout les Talibés dont ils abusent souvent), et les jeunes en situation financière ou sociale délicate. Les libertés de ces « personnes » valent elles mieux que celles de nos enfants, frères, sœurs en proie à toutes les sensibilités ?
Pourtant, face aux multiples pressions, tentatives d’intimidations, le président de la République s’est plutôt voulu clair, devant Obama, Hollande, les Sénégalais, il a soutenu que l’homosexualité ne sera jamais dépénalisée sous son magistère, car cela étant en déphasage avec les réalités, valeurs et vertus qui régissent le fondement de la Nation sénégalaise.
Il convient dès lors d’analyser avec minutie cette tendance à la banalisation, et aux actes peu recommandables.
Le rôle de l’Etat. Dans sa mission régalienne, il lui revient le pouvoir et le devoir exclusifs de protéger les individus et leurs biens. A travers les organes et lois de répression en la matière, l’homosexualité est punie, au Sénégal, aux termes de l’article 319 du code pénal sénégalais, alinéa 3: » sera puni d’un emprisonnement d’un à cinq ans et d’une amende de 100.000 à 1.500.000 francs, quiconque aura commis un acte impudique ou contre nature avec un individu de son sexe ». A cet égard, il urge de statuer clairement sur cette loi, avec la pénalisation de l’homosexualité, et d’adopter la fermeté nécessaire pour son application.
La pression des bailleurs et autres lobbys. Souvent en Afrique, pour jouir des financements de certains bailleurs de fonds, nos dirigeants ratifient des conventions et accords, portant souvent sur les droits de l’Homme, et les libertés des couches dits vulnérables (femmes, enfants, et homosexuels). Avec le concours suspect de leurs puissants lobbys ou clubs de riches, ils contraignent les requérants à des positions très contradictoires avec leurs réalités sociétales. Ce qui nous a menés à la parité (pour les femmes), aux divorces multiples, mais aussi aux insistances des organisations pro-gay.
La responsabilité des organes de défense des droits de l’Homme. Ces derniers foisonnent dans tous les pays où la démocratie est plus ou moins avancée. C’est le cas de la RADDHO (Rencontre africaine pour la Défense des Droits de l’Homme), HRW (Human Rights Watch). Ce qu’il y’a lieu de savoir, c’est que les droits de l’homme ne sont pas applicables à tous les pays, à toutes les cultures. Les organes de défense des droits de l’Homme devraient penser à adapter leurs principes aux cultures, valeurs et histoires des pays où ils interviennent. Parce que les pays d’Occident où les pratiques peu orthodoxes sont autorisées, voire défendues, ont une trajectoire sociale différente des nôtres.
L’équation des prisons et centres de détention. Le milieu carcéral est connu pour sa densité, et la débauche qui y prévaut. Nos prisons, si exiguës et si populeuses, constituent les plus grands centres de recrutement d’homosexuels et de débauche à ciel ouvert. Les petits délinquants peuvent y séjourner pendant longtemps, dans l’attente de leur procès ou de purger leurs peines, tandis que les homosexuels, souvent de mèche avec les hautes sphères et les hautes instances, seraient bien couvés pour faire les vieux os dans ces milieux glauques.
Le rôle des médias. Au Sénégal, nos télévisions sont régulées par le CNRA (Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel), dont le rôle est de prévenir les dérives. Cette entité a des pouvoirs limités, et semble prêcher dans le vide. Les contenus des programmes laissent souvent à désirer, et les médias ont presque fini de promouvoir l’excellence, les valeurs auxquelles devraient s’identifier la jeunesse. Chanteurs, danseurs, charlatans, animateurs, acteurs de téléfilms sont plus valorisés que les chercheurs, universitaires, agrégés ou hommes religieux de premier ordre.
Le poids de la Religion. Si nous nous référons aux deux religions majoritaires du pays, les arguments sont clairs en la matière. A la Sourate 7 verset 81, Dieu nous dit : « Certes, vous assouvissez vos désirs charnels avec les hommes au lieu des femmes ! Vous êtes bien un peuple outrancier. » Les exemples coraniques en la matière foisonnent : Sourate 26, versets 160, 161, 162 et 163, etc. Du coté de la Bible aussi, Genèse 19:1-13; et Lévitique 18:22 sont illustratifs du pêché que constitue un tel acte.
Les réseaux sociaux et média en ligne. Ils sont devenus un grand Far West virtuel, sans régulateur, sans morale : tout y passe, tout se déchaîne, chacun pouvant se cacher derrière son clavier et diffamer, insulter, heurter la morale, sans motion de censure. Avec la peopolisation de la presse aussi, les informations passent en boucle sur le net, sans que le tri nécessaire ne soit effectué souvent. Les rumeurs passent pour la vérité générale, et les stars de la lutte, de la musique, ou les repris de justice passent pour des modèles. Les abus de ces « vedettes » sont tolérés, voire défendus, même si certains d’entre eux ont un instinct grégaire, ou portent un sac efféminé par devers eux.
Autant la loi, que la morale religieuse condamnent de tels actes. Il conviendrait de faire notre propre examen de conscience, et la radioscopie de la société. Car ces dérives sont un véritable problème de société, et ne doivent pas être banalisées.
Alioune DIAGNE
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