La main tendu aux courtisans qui se bousculent pour le baise-main.
Salaatou Faatiya va parler! Le cercle des intellectuels soufis, déplore un «Wax Waxeet» caractérisé, et regrette le fait que le président de la République Monsieur Macky SALL, ait manqué l’occasion de montrer à la face du monde qu’ici en Afrique, on est capable de donner la leçon, et que le pouvoir n’est pas une fin en soi. Selon ses propres termes.
Peut être que le principe moral, ne saurait en rabattre du caractère impersonnel et général des règles de droit, qui considère que ce mandat est hors de portée de la nouvelle loi, du fait qu’il était préalablement fixé dans le temps. Mais, qu’à cela se tienne, ceci installe «un traumatisme politique » et constitue une fuite en avant caractérisée, qui dérange beaucoup, mais on pourrait lui accorder un certain bénéfice de sincérité parce que étant réalisé qu’il serait peut être très douloureux pour lui.
«La pression courtisane»:
Mais le cercle est navré, du fait que des religieux, —. à qu’il avait pris à témoin pour honorer son engagement de réduire son mandat— le courtisaient et l’encourageaient à rétro pédaler et à se dédire, ceci est un attentat à la morale inacceptable! Même si tant est que les décisions du conseil s’imposent aux pouvoirs publics et aux autres instances administratives et juridictionnelles, les exhortations à maintenir les sept ans, ne sauraient être perçues autrement qu’une «pressions courtisane» qui ne dit pas son nom. à cet égard le cercle déplore la forfaiture morale et entend quand même, prendre acte tout en restant dans les rangs des religieux.
Le coup de semonce politique :
Cette décision constitue un coup de semonce politique, pour «la coalition Beno Book yaakaar», parce que cette décision de faire un mandat de sept ans consacre une «contre révolution» qui «lève le lièvre» d’une répudiation tout entier aux tenants des réformes institutionnelles, dont le projet politique consigné dans la charte de bonne gouvernance gênerait aux entournures, les plans politiques du président, de par « une politique de bisounouserie », «une faconde de moralisme politique» hors d’âge, qui —aux yeux du président—accuserait un baratin qui passe à côté de l’essentiel, jusqu’à devenir rébarbatif.
Ceci marque un «tournant d’infléchissement» vers «le microcosme de substitution »— pour reprendre les termes de Michel ONFRAY— c’est-à-dire : le peuple de la contre réforme: qui sont les marabouts courtisans, réfractaires à la réforme, qui se sentent d’un certain déclassements social, vu que la «bien-pensance politico-républicaine», n’enchante guère «la préséance socio-religieuse». Mais aussi, les courtisans du Parti démocratique sénégalais (PDS) et ses excroissances. Lesquels courtisans, qui bousculent pour le «baise-main» auprès de MACKY, qui leur tend la perche, afin de siphonner les voix de PDS.
Ce que les gens ignorent c’est que, les raisons de la post-démocratie, vont mettre le Sénégal dans une «chape de plomb», la post-démocratie », est une démocratie de façade, une notion développée par le sociologue et politologue britannique Colin Crouch. C’est un système dans lequel, en apparence, rien ne change : des élections libres continuent d’être organisées, la justice est indépendante, les droits individuels sont respectés. La façade est la même, mais la souveraineté réelle est ailleurs. Les décisions sont prises par les directions des multinationales et des firmes étrangère cet.
Laïcité: Désanctuariser la normativité laïciste, pour repenser la norme laïque!
Le pays n’a jamais été autant interrogé, de son devenir politique et institutionnel. La laïcité n’est pas que séculier, certes il y a un aspect séculier, mais qui s’allie bien avec une donne socio-culturelle. Voilà pourquoi, une partie de la population entend résolument se raccrocher d’une bien-pensance hors-sol, qui se fourvoit d’une production éditoriale au diapason d’une savante faconde de conditionnement occidentale.
Donc, vu que l’Etat et le séculier, ne représentent plus le terrain exclusif d’observation de laïcité, mais celle-ci intégré bien le volet culturel, parce que l’Etat est certes «amoral» mais jamais «immoral».
Ceci implique que le débat laïc, n’est plus un domaine réservé, où l’on voit s’écharper uniquement des intellectuels qui ressassent des «thèses culturalistes», ou simplement un terrain de chasse, pour les partis politiques et militants encartés.
Mais, les pèquenauds du «baol» que nous sommes, entendons résolument nous saisir de la question de laïcité à notre façon, pour faire le contrepoint. Donc, pour résoudre le problème entre les intellectuels laïcistes hors-sol qui se fourvoient dans un «tropisme séculier » et ces religieux qui s’engluent dans des idéologies doctrinaires, il faudrait nécessairement que des «accommodements raisonnables» et «des amendements de bon sens», soient trouvés, afin que les notes définitoires de laïcité puissent s’ouvrir à des références religieuses et culturelles intangibles. Comme ce fut le cas en hexagone, parce que le 15 février 2015 a été voté à l’Assemblée nationale française—sur proposition de Erikaca Bareigts, la secrétaire d’Etat à l’Egalité réelle — un amendement permettant aux préfets des départements d’Outre-mer de remplacer les jours fériés catholiques (lundi de Pâques, l’Ascension, lundi de Pentecôte, l’Assomption et la Toussaint), par de nouveaux jours fériés de leur choix. La mesure avait été adoptée par la majorité des députés et le président du groupe socialiste, à l’Assemblée française avait alors défendu « un amendement de bon sens ».
Serigne Fallou Dieng
Cercle des intellectuels soufis
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