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D’un Devoir D’agir Pour Le Changement

D’un Devoir D’agir Pour Le Changement

Ça y est. Ce dimanche 20 mars 2016, le Sénégal avait rendez-vous avec sa propre histoire politique. Pour la 4ème fois depuis 1960 – 1963, 1970, 2001 et 2016 – les sénégalais étaient convoqués pour une consultation référendaire pour une révision constitutionnelle visant, dit-on, la consolidation de sa marche démocratique.

Au soir de ce 20 mars 2016, il ressort des urnes – de façon étriquée certes – une tendance de la victoire du « OUI », entérinant ainsi les modifications proposées par le président Macky Sall. Au-delà de ce constat, il convient de souligner quelques enseignements de ce référendum décidé et mis en place en à peine un mois après un reniement historique de Macky Sall sur sa promesse électorale de réduire son mandat de 7 à 5 ans. Inutile de s’y étaler, car on en a assez parlé.

Il est important de noter le faible de taux de participation. Il est vrai que généralement, un référendum n’est pas une consultation populaire qui mobilise du monde à l’image des élections présidentielles ou législatives. Néanmoins, cette faible participation du 20 mars 2016 résulte d’un certain nombre de défauts et de dysfonctionnements.

En effet, il faut mettre au compte de ce désintéressement populaire à ce rendez-vous électoral le court temps consacré à ce processus électoral. Un calendrier serré d’à peine un mois qui n’a pas permis de sensibiliser suffisamment les populations au contenu et aux enjeux du projet de révision constitutionnelle.

Par ailleurs, il est regrettable de noter que ce manque de mobilisation peut aussi s’expliquer par le fait que la parole, l’homme et l’action politiques ne sont plus ni audibles, ni perceptibles par les citoyens.

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Aux yeux de ces derniers, l’homme politique sénégalais, de façon général, inspire arrogance, mensonge, manque de vision, incapacité à répondre convenablement aux attentes du peuple depuis 55 ans, reniement, manque de valeurs et de principes au point qu’il n’en vaille même plus la peine de répondre à son moindre appel. Chose grave pour un pays qui aspire à l’émergence.

Ainsi, cette obligation à l’action à laquelle je voudrais vous appeler se résume au désir ferme et citoyen de remédier à ce risque d’abandonner le Sénégal entre les mains d’hommes et de femmes incapables et incompétents qui nous gouvernent depuis 55 ans.

Tout est priorité au Sénégal ; l’école, la santé, l’agriculture, le transport, l’administration centrale, le monde rural. Au lieu de s’atteler à cela, on amuse les populations avec des campagnes électoralistes permanentes, on gaspille les deniers publics pour des projets de réformes vides de sens. Au lieu d’actions politiques fortes, l’homme politique sénégalais rappelle si bien le « mouton de la République » d’Alpha Blondy. Au lieu de la gouvernance sobre et vertueuse qu’on nous mal vendue d’ailleurs, le népotisme, la corruption, la politique politicienne gagnent de plus en plus de place. La transhumance politique est davantage érigée en vertu, et ceux qui la pratiquent, en patriotes modèles. Des médiocres, continuent à nous diriger, prenant tous les jours le pays en otage, sans jamais assurer l’essentiel aux populations.

Face à ce fait, il convient d’agir et de faire de sorte que la donne change. Il faut remettre la vertu et la responsabilité au centre du débat et de l’action politique. Il est nécessaire de renforcer certaines valeurs dans la pratique politique. Il convient que chaque citoyen participe à cette révolution sénégalaise, en menant soi-même sa propre révolution afin de remettre le pays entre les mains de femmes et d’hommes dignes, vertueux, compétents, ayant à tout moment, l’intérêt du Sénégal et des Sénégalais au-dessus de tout.

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Pour ma part, je participerai désormais activement au débat politique et citoyen afin de faire entendre mes opinions et mes ambitions pour ce pays. Nous allons initier une série d’actions allant dans le sens de redonner la parole aux jeunes au niveau local. Il est temps qu’on arrête de décider au nom des jeunes. Il faut désormais qu’eux-mêmes puissent dire haut leurs attentes et surtout que ce soit cette même jeunesse qui agit de façon à trouver les solutions idoines à l’émergence de notre pays. Notre action visera aussi à pousser à la retraite ces dinosaures politiques qui prétendent depuis un demi-siècle, être au service du Sénégal.

 

Mamadou Diop

Mamadou DIOP

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