Faut-il Réouvrir Le Procés De L’éminent Feu Valdiodio Ndiaye ?

Je ne sais pas la place que la presse nationale et les jeunes de ce pays ont accordé à cette déclaration mais il s’agit d’une question sérieuse. Selon l’ancienne première Ministre Aminata TOURE, le candidat Macky SALL s’était engagé à réouvrir le procès de Valdiodio NDIAYE, une fois élu.

Avant de donner mon opinion, je voudrais, avec votre permission, évoquer un certain nombre d’idées et d’illustrations dans ce sens. La première idée est qu’un peuple a besoin de vivre en paix. J’entends par la notion de paix, la quiétude, la paix des cœurs. Le peuple sénégalais a des sentiments douloureux enfouis dans son cœur et ils sont relatifs à la période de l’esclavage, de la colonisation, des accidents tels que celui du Diola, et des périodes historiques, tel que le traitement infligé à de brillants Sénégalais-patriotes tels que Mamadou DIA, Cheikh Anta DIOP, Blondin DIOP etc. et l’assassinat de Maitre SEYE. Ceux qui ont agi pour imposer le silence provisoire ou éternel à ces hommes que j’ai cités et bien d’autres que je n’ai pas pu cités, se sont trompés. Tous ceux qui aiment ce pays et qui le connaissent portent ces hommes dans leurs cœurs. L’histoire de ces hommes est dans la mémoire collective des Sénégalais et les parents les transmettront à leurs fils de génération en génération. Elle va traverser des siècles et Dieu seul sait quand ces souvenirs seront effacés de la mémoire collective du peuple Sénégalais.

Ces exemples que je cite sont douloureux. A chaque fois que l’un est cité, des milliers de Sénégalais sont émus. Comme disait l’autre, les larmes de l’injustice sont différentes de celle du destin. C’est à ce titre précis, que je voudrais annoncer mon opinion sur la réourverture du procès de Valdiodio NDIAYE en particulier et en général sur tous les procès dont le verdict donné au nom du peuple n’a pas convaincu une partie du peuple. Je ne suis ni pour ni contre mais je voudrais que les conditions soient réunies avant de se prononcer sur la réouverture de ces dossiers. C’est une question nationale.

En effet, le peuple sénégalais a besoin de se souvenir pour mieux préparer son avenir tout comme il a besoin également d’oublier certaines épisodes douloureuses de son histoire pour travailler son unité. La devise de notre pays UN PEUPLE-UN BUT-UNE FOI trouve son sens dans ce combat pour l’unité afin faire face à l’avenir. Tout en écoutant les familles de ces hommes victimes d’injustice et l’honneur de la mémoire des hommes victimes d’injustices, il faut soulever ces problèmes quand l’on se donne les moyens de les régler une bonne fois pour toute et non d’en faire des annonces puis laisser les familles dans l’émotion et dans une attente sans suite.

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Il nous faut arriver à un consensus pour rouvrir tous ces procès ou de réfléchir sur la voie royale qui permettrait de rétablir/restaurer l’honneur de ces hommes au non du droit du peuple sénégalais de prétendre à la paix des cœurs. C’est à ce titre seulement que nous allons régler ce problème une bonne fois. Il est vrai que paix sans justice, ni de pardon sans vérité mais il nous appartiendra de décider au nom de la dignité de nos compatriotes concernés et de l’avenir que nous engageons. Ce qui m’amène à répondre qu’il faut une concertation sur tous ces cas pour délibérer et agir. Les familles, les pouvoirs publics, la société civile et la société religieuse peuvent trouver la voie royale pour prendre une décision qui sera la meilleure pour les familles et le Sénégal.

Fernand Nino MENDY

UNION PATRIOTIQUE ET TRAVAILLISTE DU SENEGAL

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