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L’emploi N’est Toujours Pas La Priorité Du Gouvernement

L’emploi N’est Toujours Pas La Priorité Du Gouvernement

Il n’y a pas encore de création massive d’emplois dans notre pays comme le souhaitait le président Macky Sall et c’est bien dommage. On exclut des causes de cette situation déplorable le manque de volonté politique, car il est difficile d’ignorer les efforts fournis, en faveur de la création d’emplois, par le président de la République, le Premier ministre, le ministre de l’Emploi et l’ensemble des responsables nationaux en charge de ce secteur dans notre pays.

Comment, dès lors, expliquer les contre-performances actuelles. Trois raisons, que je nomme «fléaux» sont, de mon point de vue, à la base de l’impuissance des pouvoirs publics dans la lutte contre le chômage.

Premier fléau : La création d’emplois ne semble pas être une priorité nationale. Deuxième fléau : Si vous considérez que tout est prioritaire dans un pays, forcément, vous finissez par ne plus avoir de priorités du tout. Troisième fléau : Si la création d’emploi était considérée comme une priorité de notre gouvernement, nous aurions eu un grand ministère d’Etat chargé de l’emploi, du travail et des affaires sociales. Nous aurions mis à la disposition de ce ministère, plus de ressources financières que n’importe quel autre ministère.

Il faut savoir raison garder : notre pays ne peut pas continuer à faire comme si de rien n’était, quand bien même notre jeunesse se meurt dans l’insignifiance sociale, quand bien même nos jeunes meurent par milliers chaque année dans les flots de la Méditerranée ou de l’Océan atlantique. Il devrait être possible de proposer aux populations un temps de sacrifices durant lequel, nous accepterons de mettre moins d’argent dans l’école, dans la santé, dans la politique et plus dans la création d’emplois. Le jour où les travailleurs seront plus nombreux que les non travailleurs ou, à défaut, que les travailleurs produiront plus de richesses que les consommateurs ne peuvent en consommer, nous pourrions, à nouveau, faire de l’école notre nouvelle priorité. Désolé, au risque de choquer certains, notre pays ne peut pas se permettre de continuer à éduquer des chômeurs ou la relève des pays riches qui finissent par aspirer nos meilleurs talents faute de cadre de travail motivant pour eux.

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Tamba DANFAKHA

Entrepreneur social

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