Depuis quelque temps, le concept –valise, «dialogue national » continue de tenir la vedette de l’actualité au Sénégal. L’on en parle comme si notre pays sortait d’une crise sans précédent, d’un chaos borné. Même s’il ya quelque chose qui embrunit les relations entre ceux qui nous gouvernent et les «hommes d’en face», il n’y a pas à ameuter monsieur-tout-le-monde sur l’urgence de dialoguer.
Archives journalières : 27 mai 2016
« Les débats politiques se résument trop souvent à des *dialogues de sourds pour pensées muettes *». Frédéric Deville
J’ai été particulièrement outré par des propos qui auraient été tenus par Adama BICTOGO, non démentis à ce jour, et rapportés par l’Observateur dans sa livraison du 25 mai 2016, et par lesquels il déclare que le Premier Ministre de l’époque, moi en l’occurrence, aurait acquiescé à toutes les étapes du processus de signature du contrat passé entre sa société et l’État du Sénégal relatif aux visas d’entrée au Sénégal.
Après le conseil des ministres qui s’est tenu mercredi 25 mai, le président de la République a demandé à son gouvernement en général et à sa ministre de l’élevage « une plus grande surveillance des abattoirs du pays ». Pour arriver à bout du problème, il faut donc selon le chef du gouvernement « combattre l’abattage clandestin ».
L’âne est innocent et inoffensif, il sert loyalement au quotidien des milliers de Sénégalais sans broncher. L’âne est un animal qui supporte tout, il est humble et très patient. Ce sont là, des caractéristiques de la croyance à un Dieu unique. L’âne est meilleur que des milliers de gens, qui ne servent à rien et sont d’eternels râleurs et qui trompent le peuple. Arrêtez donc d’abattre les ânes, ils ne sont en rien responsable de nos malheurs.
On ne saurait exclure cet historique selon lequel les accords de partenariat économique (APE) sont la continuité des conventions de Yaoundé en 1963 et de Lomé en 1975 avec comme objectif un libre-échange commercial international donnant des faveurs aux pays pauvres leur permettant de maintenir l’équilibre dans un marché de mastodontes industriels et économiques et des Etats fébriles en états embryonnaires. Ses accords étaient basés sur la non-réciprocité de conditions d’échange ou d’accès en franchise des droits de douane et sans quota, un régime préférentiel octroyé au pays en voie de développement (les pays ACP exportent à UE sans payer les droits de douanes et sans restriction sur la quantité des marchandises) mais qui se heurtent plus tard par la règle du GATT « la clause de la nation la plus favorisée ». Cette clause exige qu’on donne les mêmes avantages aux pays membres de l’organisation mondiale de la santé(OMC) de même catégorie de développement. Se voyant lésé, des pays de l’Amérique Latine, talonnés par des pays Africains sur le commerce de la banane dans le marché européen, saisissent l’OMC qui leur donna raison en 1995. Ainsi, l’Union européenne(UE) décida d’arrêter les préférences commerciales puisque se voyant contrainte d’étendre ses avantages pour leur principal concurrent. D’où les APE en 2000 à Cotonou.
Depuis quelques jours, Moustapha Diakhaté, président du groupe parlementaire « benno bok tass yakaar », s’adonne à ce qui semble être sa nouvelle activité favorite, réclamer la radiation pure et simple de l’inspecteur des impôts, Ousmane Sonko, par ailleurs président du parti Pastef les patriotes, de la fonction publique. Son crime de lèse-majesté, me demanderiez-vous ? Avoir osé informer le peuple sénégalais de ce qui confirme l’ampleur du désastre national dans lequel nous ont plongés nos irresponsables politicards professionnels, de ce qui semble également confirmer leur cécité causée par une ivresse du pouvoir les éloignant, de plus en plus, des préoccupations du peuple.
Bien que née, au gré d’une visite de courtoisie du Président de la République, une présentation de condoléances, plus précisément, quelque part, chez une notoire opératrice économique sénégalaise, Oumou Salamata TALL, dont le fils a rendu l’âme , l’initiative de l’appel au dialogue national lancé par ce dernier à l’ endroit d’acteurs politiques de l’opposition, trouvés sur les lieux, ne saurait être fortuite. Comme pour confirmer l’adage : « Le malheur des uns fait le bonheur des autres. ». De l’affliction de cette grande sénégalaise, partagée, à coup sûr, par ce petit monde venu lui témoigner sa compassion, en ces moments d’épreuve, naquit, ce projet de concertations avec toutes les couches de notre nation, qui augure de bons auspices quant au futur de notre cher Sénégal, osons- nous le présumer.
Au Sénégal, le journalisme est au plus bas de sa réputation. Et pourtant, nous avons la meilleure école de journalisme dans la sous-région : le CESTI.
Jadis, le littoral Nord sénégalais était bordé sur 180km, du quartier de Yoff à la ville de Saint-Louis, par une plantation de filaos appelée périmètre de reboisement dans le jargon des forestiers. Cette bande verte, composée par des plants de filaos, servait, originellement, à protéger les cuvettes maraîchères contiguës au périmètre contre l’ensablement par les dunes de sable. Dans cette même logique, les infrastructures routières étaient préservées de l’envahissement dû au sable des dunes par le rideau de filaos.
Le Président Macky Sall a fait ventiler, dit-on, 400 cartons d’invitations destinées aux partis politiques, personnalités de la Société civile, syndicats, religieux. Bref, je ne sais qui encore.
Décidemment, Moustapha Diakhaté tire sur tout ce qui bouge depuis la révélation faite par Ousmane Sonko sur le non versement de l’impôt des députés. Après s’être attaqué à ce dernier en demandant (voire en exigeant) sa démission ou sa radiation pure et simple de la fonction publique, il vient de s’attaquer à Mody Niang et à Mamadou Sy Tounkara suite à des contributions de ces derniers.
Ce qui est déplorable au Sénégal c’est l’extrême vulnérabilité de l’opinion publique à l’égard du sensationnel. C’est malheureux. La consommation de la viande d’âne n’est pas pour autant un scandale. C’est plutôt une préoccupation sociale qu’il faut vite traiter.
L’Office national de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC) vient de rendre public son premier rapport d’activités. L’accueil réservé à ce rapport, par l’opinion publique, reste mitigé. Une partie de celle-ci trouve décevants les résultats présentés, car n’y voyant aucun signe pouvant indiquer l’existence d’une quelconque volonté de s’attaquer aux vraies affaires. Une autre, tout en considérant les résultats perfectibles, exige que les rigueurs de la loi s’abattent sur toutes les personnes épinglées. Pour ma part, après avoir lu et analysé le rapport dans son entièreté, j’en viens au constat suivant : l’OFNAC est un machin inefficace et inutile qui devrait être supprimé au profit d’une autre entité aux compétences renforcées, mais bâti sur un autre modèle organisationnel moins bureaucratique.
Voilà cinquante trois ans que l’Oua a été créée par nos chefs d’Etat, avec l’objectif de parachever la «Décolonisation» de l’Afrique et de promouvoir son «Unité».
Recevez son Excellence mes salutations les plus chaleureuses et la déférence, due à votre rang, renouvelée. Je viens par cette lettre interposée vous entretenir de notre Assemblée nationale qui, au lieu de faire notre fierté, demeure une source d’ignominie à l’endroit de tout le Peuple sénégalais, sauf bien sûr les députés qui s’en servent.