La récente médiation réussie des chefs religieux dans la résolution de la crise qui oppose l’Etat du Sénégal aux enseignants se doit d’être saluée. Car démontrant, si besoin en était encore, le rôle éminemment important que les acteurs religieux sénégalais ont historiquement joué, et continuent de jouer, dans la stabilité, l’apaisement social et la préservation des équilibres fondamentaux de notre pays. Ceci, quelles que soient les critiques, souvent tendancieuses et idéologiquement orientées, des classes intellectuelles laïcisées ou salafisées sur les « chefferies religieuses féodales » et les « confréries non orthodoxes », dont certaines limites sociologiques objectives et éléments non vertueux ne les ont nullement empêché de jouer jusqu’ici une partition que lesdites classes n’ont jamais pu jouer et qu’elles auraient même beaucoup de mal à suppléer. Fi sëriñ si jaar, ku fa jaar taq ban. C’est cela la vérité. La triviale. Loolu la Yàlla dogal.