La récente médiation réussie des chefs religieux dans la résolution de la crise qui oppose l’Etat du Sénégal aux enseignants se doit d’être saluée. Car démontrant, si besoin en était encore, le rôle éminemment important que les acteurs religieux sénégalais ont historiquement joué, et continuent de jouer, dans la stabilité, l’apaisement social et la préservation des équilibres fondamentaux de notre pays. Ceci, quelles que soient les critiques, souvent tendancieuses et idéologiquement orientées, des classes intellectuelles laïcisées ou salafisées sur les « chefferies religieuses féodales » et les « confréries non orthodoxes », dont certaines limites sociologiques objectives et éléments non vertueux ne les ont nullement empêché de jouer jusqu’ici une partition que lesdites classes n’ont jamais pu jouer et qu’elles auraient même beaucoup de mal à suppléer. Fi sëriñ si jaar, ku fa jaar taq ban. C’est cela la vérité. La triviale. Loolu la Yàlla dogal.
Archives journalières : 14 juin 2016
Les seuls domaines dans lesquels excelle le régime de Macky Sall sont ceux de l’incohérence, du mépris des populations, de la dictature rampante, des promesses non tenues, des contradictions et des slogans creux. La «Gouvernance sobre et vertueuse » a cédé la place à la « Gouvernance décadente et opaque » tandis que le « Yoonu Yokkuté » a laissé la place au « Yoonu Yaxuté » avec des scandales financiers en à plus finir. La « traque des biens mal acquis » est entrain de se métamorphoser, sous nos yeux, en une « traque des enseignants » qui sont menacés de radiation après des ponctions financières pouvant atteindre plus de 150 000 FCFA sur un salaire de près de 200 000 FCFA correspondant, soi-disant , à 9 jours de grève sur un bulletin de salaire que j’ai pu consulter.
Il arrive, selon une légende de chez nous, que le crapaud s’éclate la gorge à force de vouloir, par son croassement hystérique, égaler un éléphant. C’est aussi cela le destin tragique des ambitieux de toujours vouloir imprimer leurs marques de férocité sur des proies de qualité. Cette triste et honteuse histoire de réquisition imposée aux enseignants traduit un déficit de leadership sans précédant dans notre pays. Le leadership est avant tout une exemplarité intellectuelle et morale : par leur leadership les hommes d’État irradient leur époque et leur peuple d’une lumière de sagesse et de vertu.
Qui n’a pas entendu ces propos dithyrambiques des Sénégalais : « Nous n’avons ni diamant ni pétrole, pourtant nous sommes écoutés et respectés partout dans le monde ». Je suppose que de telles allégations reposent sur la stabilité politique, mais surtout sur l’intelligence de l’homo senegalensis. Aujourd’hui que nous avons découvert du pétrole, du gaz naturel et d’autres ressources minières « abondantes et de bonne qualité », je suis en droit de me demander si ces ressources s’opposent au génie sénégalais tant vanté. Les importantes attentes placées sur l’exploitation du pétrole et du gaz naturel au Sénégal sont légitimes au regard des transformations socio-économiques qu’elle doit impulser. Ces attentes sont légitimes eu égard aux avantages que procure le statut de pays producteur ; ce n’est pas pour rien que le pétrole est appelé « l’or noir ». Un pays qui en dispose peut s’attendre à ce que son économie puisse atteindre une nouvelle dimension. L’augmentation des importations et la correction de notre balance commerciale, séculairement déficitaire, auront des retombées socio-économiques non négligeables en termes de création d’emplois et d’accroissement du pouvoir d’achat des populations.
Depuis un certain temps, on assiste, au Sénégal, à des pratiques attentatoires aux principes sacro-saints de séparation des pouvoirs et d’indépendance de la justice considérée sous le double rapport de dernier rempart des citoyens et de garante de l’Etat de droit.
Au sortir de la Cop 21 à Paris, avec l’accord historique conclu et surtout les fortes promesses à l’endroit des pays africains pour le développement des énergies renouvelables, un pays comme le Sénégal devrait au plus vite développer une stratégie d’absorption des financements promis.