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Leçons Du Concours Général : A La Fête De L’intelligence Que Vivent Et Fleurissent La Responsabilité, La Compétition, La Sélection Et Le Mérite

Leçons Du Concours Général : A La Fête De L’intelligence Que Vivent Et Fleurissent La Responsabilité, La Compétition, La Sélection Et Le Mérite

Il s’agissait d’une mise en compétition des élèves des classes de Première et Terminale de nos lycées.

Ce qui retient ma réflexion, c’est le caractère de compétition et la grande sélectivité qui font de l’institution qu’est le Concours général et les leçons que l’on peut en tirer pour approfondir les réformes de notre système éducatif une grande source d’inspiration.

L’institution est vieille de plus d’un demi-siècle. Elle est chargée de prestige et se révèle aujourd’hui aussi pertinente et utile qu’à son démarrage. Ses lauréats depuis des générations ont été parmi les plus belles et les plus fécondes de nos intelligences. Je saisis cette occasion pour saluer les vivants et m’incliner devant la mémoire des disparus.

La première leçon qui me vient à l’esprit est de suggérer l’implication des élèves de la classe de Seconde parmi les candidats au Concours général pour les raisons qui ont conduit à ne retenir que les deux dernières classes des lycées. Il s’agirait d’installer l’esprit d’effort et de compétition assez tôt chez les élèves mais aussi chez leurs enseignants et l’administration des établissements d’enseignement, ainsi que chez les parents.

L’implication des élèves de Seconde dans la préparation du Concours général, installant ainsi dans les lycées l’esprit de compétition, d’effort soutenu et de tension constante chez les élèves, leurs enseignants et l’administration, crée un esprit d’émulation entretenu.

Ceux des élèves de cette classe retenus pour prendre part au Concours général joueront une influence positive et exerceront un effet d’entraînement dans leurs environnements. En plus, l’habitude de l’effort, installé à partir de cette classe, pourrait se prolonger durablement en Première et en Terminale.

La compétition est présente dans la nature et dans la société de tout temps, et y demeurera sans aucun doute parce que qu’il n’y a pas vie sans compétition. C’est sa dimension planétaire installée depuis le dix-neuvième siècle qui est nouvelle. La révolution scientifique, technique et technologique approfondie complexifie de plus en plus rapidement les domaines et les mécanismes de la compétition. La domination des multinationales et notamment du système financier accroît la férocité de cette compétition impitoyable. Les nations elles-mêmes sont dans un système concurrentiel normé où les rapports de forces jouent pleinement leurs influences. La question existentielle pour nous est d’installer notre pays, notre population et notre jeunesse dans une nouvelle culture et, partant, de nouveaux comportements au cœur desquelles sera le culte du mérite, de la compétition, de la réussite et donc de l’inégal accès au bien-être, une fois admis l’existence d’un seuil minimal décent que la société garantirait à ses citoyens.

L’organisation de la compétition devrait s’assigner des buts conciliant les intérêts de promotion des individus, des communautés et de la Nation. Une société au seul service des meilleurs et de la minorité est un non-sens social générateur d’inéquités, de violences, de traumatismes en tous genres. A l’inverse, une société qui abhorre l’excellence et la réussite et cultive le nivellement par le bas est vouée à être dominée et à disparaître. Il s’agit donc de massifier autant que faire se peut l’excellence par le truchement d’une compétition transparente dans tous les compartiments de la société.

L’acceptabilité sociale d’une telle norme dans un pays où la culture dominante est hostile aux inégalités matérielles exige que l’instance politique dirigeante veille au maintien de la solidarité nationale et de l’équité territoriale des politiques publiques, ainsi qu’à un aménagement adéquat du territoire, du respect et du traitement équitable des communautés territoriales et religieuses.

L’instance publique nationale devrait, tant qu’elle s’inscrit dans ce registre, bénéficier du soutien inconditionnel des autorités religieuses, éléments importants de la cohésion nationale, régulatrices en dernier ressort des tensions sociales et politiques quand elles viennent à s’exacerber. C’est cela, en partie, le secret de l’évolution de notre pays sans de grands bains de sang. L’actualité de la vie politique et syndicale illustre, sans conteste, cette contribution majeure du religieux dans la gouvernance du pays. Il s’agit de faits constants depuis l’accession à la souveraineté du Sénégal. C’est l’histoire qui est à considérer, sans parti pris idéologique quelconque et sans esprit puéril pour comprendre les ressorts de cette réalité. Que cela plaise ou déplaise, le religieux joue un rôle politique et social dans le pays qui s’appelle le Sénégal, avec des coûts de plus en plus lourds sans doute pour les finances publiques.

Ajoutons que le religieux, dans les conditions actuelles du pays, joue aussi un rôle stratégique important dans la défense et la sécurité du pays face aux menaces terroristes ou extrémistes. Le religieux a du pouvoir et beaucoup de pouvoir sans être au pouvoir. L’histoire coloniale, puis post-coloniale, a construit cette posture du religieux. Comment en use-t-il ? Questionnement important et constamment présent dans beaucoup d’esprits, mais tel n’est pas mon propos ici pour que j’en dise plus.

Le religieux est-il tenter par la conquête et l’exercice du pouvoir politique ? Question redoutable dont la réponse appartient à l’avenir. En attendant, on peut noter des velléités. Sont-elles représentatives du religieux ?

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En l’état, ce dernier a un coût. Si on le juge exorbitant, qu’on imagine un instant si cet acteur majeur dans la gouvernance du pays n’existait pas ou s’il avait failli, quelles auraient été les conséquences pour le dénouement de nos crises, celle du système scolaire cette année étant fraîche dans les mémoires et illustrative de ce rôle.

S’agissant de la compétition dans notre système d’enseignement, il faut se rappeler qu’elle y est présente de tout temps, sous la forme de la notation des leçons, des devoirs et des compositions. Elle y est pour le passage en classe supérieure. Elle y est sous la forme des examens et des concours. Cette présence sous ces formes demeurera sans doute. Elle cohabite avec une baisse de niveau constante et constamment pointée du doigt. Cette baisse concerne les élèves et les maîtres. D’où la préoccupation pour la qualité de l’enseignement.

L’extrême domination de notre enseignement par les séries littéraires est la preuve de la renonciation à ce qui est supposé être difficile, la renonciation à l’effort et à la ténacité, comme si les matières littéraires n’avaient pas besoin de l’effort et de la ténacité pour leur maîtrise. Il y a une foultitude d’autres facteurs, y compris la responsabilité des pouvoirs politiques antérieurs qui n’ont pas redressé la barre tant au niveau des enseignements dans les collèges, lycées et universités que l’inversion de la domination des filières littéraires.

L’autorité politique doit se donner les moyens de sa politique et agir sans état d’âme pour ce qu’elle considère comme l’intérêt général en veillant sur la protection des ressources publiques. Elle s’est vue confiée la direction de l’Etat pour agir pour le triomphe de l’intérêt général et la mise en perspective du pays pour ne pas rater son futur.

La compétition et la compétitivité dans le système éducatif exige un temps de travail incompressible et les grèves ne doivent plus grever ce temps au-delà d’une fraction la plus petite possible, à charge pour les grévistes de compenser ce temps. Telle doit être la leçon du bras de fer entre l’Etat et les enseignants depuis quatre ans. L’Etat a les moyens légaux de protéger l’intérêt général de la société et les intérêts des enfants et des jeunes adultes des universités sont parmi les plus importants intérêts pour la société et les familles. Qu’il recourt à ces moyens sans attendre que les dégâts causés par des grèves intempestives soient impossibles à réparer.

Le temps d’étude incompressible est une condition. La deuxième condition est la qualité de l’enseignement. Là aussi, il convient de réunir, à court terme, les conditions d’une meilleure qualification des maîtres et des contrôles pédagogiques et administratifs. Là où la discipline n’existe pas ou si elle est sommaire, il n’y a pas de résultats de qualité. La discipline concerne tous les acteurs et tous les segments du système éducatif.

Une autre condition, qui n’a pas suffisamment retenu l’attention, est la motivation de l’apprenant et de sa famille. La centralité de tout système éducatif est constituée par les apprenants. Ceux qui sortent du système avec les compétences requises sont le produit final du système. Toutes les normes du système éducatif sont en dernier ressort des normes portant sur les apprenants. Ce que l’on semble souvent ignorer royalement.

Les apprenants sont la raison majeure et le produit du système scolaire. Ils sont malheureusement marginalisés par d’autres acteurs plus audibles, mieux organisés et faisant beaucoup dans la surenchère et l’extrémisme. Face à ceux-là, il n’y a que l’Etat pour maintenir la barre et la direction à prendre pour le système à la centralité des apprenants et à la protection de leurs intérêts et droits, et contraignants à se soumettre à leur devoir d’étudier et de bien étudier.

Malgré les dysfonctionnements de l’école, il y a toujours eu de bons élèves et il y en aura toujours. Le problème est qu’on peut et on doit fabriquer de bons élèves et de bons étudiants en quantité bien plus importante que ce qu’il y en a naturellement.

L’intéressement et la compétition, judicieusement combinés, sur la base d’une réorientation des systèmes d’enseignement prioritairement vers les sciences, les mathématiques, l’informatique et les techniques, peuvent nous permettre, en moins de dix ans, de résoudre ce qui nous préoccupe aujourd’hui. Un chroniqueur remarqué de la place, M. Tounkara de la 2Stv pour ne pas le nommer mais lui rendre ce qui lui revient, a fait une proposition radicale : la suppression des bourses à l’université et le recours au crédit bancaire pour financer les études des étudiants.

Le précédent pouvoir politique a créé un tort incommensurable au pays, en douze ans, dans l’enseignement secondaire et universitaire. Les conflits avec les enseignants résultent, en très grande partie, des engagements du précédent régime qui, pour acheter une certaine paix sociale avec les enseignants ou y créer une base politique consistante favorable, a consenti des engagements démagogiques. C’est ce que l’Etat et la société paient lourdement aujourd’hui.

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L’explosion des bourses et aides aux étudiants résulte aussi de la décision démagogique, politicienne et insensée du précédent président : la généralisation de la bourse ou de l’aide, pour faire de l’université une base politique favorable.

Oui, 50 milliards de FCfa, voilà l’ardoise des bourses et aides aux étudiants cette année. Aujourd’hui, le social pèse trop lourdement dans le budget de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, au détriment du pédagogique. Ce n’est pas soutenable et cela est contraire à l’esprit et à la raison d’être de l’université.

Si l’Etat planifiait de consacrer chaque année cinquante milliards pendant dix ans à l’Enseignement supérieur et à la Recherche, il rénoverait totalement les anciennes universités et construirait, au moins, quatre ou cinq universités comme celles de Diamniadio et Kaolack.

Donc il faut que l’argent public aille, dans le Supérieur, aux infrastructures et aux équipements, à la pédagogie, aux enseignements et à la recherche, au paiement des salaires des enseignants et des administratifs et exceptionnellement aux bourses.

Le temps est venu, en effet, d’évaluer la pertinence du système des bourses universitaires, en nous souvenant qu’il a existé un système de bourses en vigueur dans les collèges et lycées et qu’il a existé l’internat comme forme supérieure de prise en charge.

La massification des effectifs et le poids budgétaire du système d’alors en ont eu raison. Sans compter que, là, la généralisation de la prise en charge n’existait pas.

Dans les universités, la prise en charge, par la bourse ou l’aide, a été généralisée. A cet égard, le cas sénégalais est un cas unique dans le monde, à ma connaissance. En douze ans, la massification des effectifs s’est accompagnée de la régularité des grèves des enseignants ou des étudiants qui n’en finissent pas et qui ajoutent aux handicaps de la réussite. Si les résultats dans les études ne s’améliorent pas, pourquoi continuer avec obstination dans la même direction ? Il ne sert à rien de prolonger l’agonie du système des bourses universitaires, sauf à dépenser des ressources limitées pour rien, à reculer indéfiniment devant les coûts social et politique de la réforme du système de bourses.

A l’université, la bourse doit servir les études de l’étudiant. Elle doit servir le pédagogique et la réussite.

Il est important de distinguer la bourse universitaire de la bourse familiale. Si l’une et l’autre ont pour finalité d’accompagner le très jeune enfant et le jeune adulte pour réussir dans la vie, elles diffèrent quant à la modalité opératoire. L’une transite et est gérée par les parents et l’autre va directement à l’étudiant, sans aucun transit par la famille. L’étudiant est électoralement majeur et l’autre est mineur. Si la famille ne peut pas aider la fille ou le fils étudiant, qu’elle se dispense d’attendre d’elle ou de lui le moindre appui financier prélevé sur la bourse. Ce que la famille reçoit de la fille ou du fils boursier pénalise les études et prolonge le séjour sur les bancs, donc constitue un poids déraisonnable sur les finances publiques.

L’extrême vigilance devrait être de règle quand il s’agit des ressources de la communauté et donc de chaque citoyen.

Pour sortir du guêpier générateur de tensions, de violences et d’indolences intellectuelles consubstantielles du système de la généralisation des bourses universitaires, l’Etat devrait créer un fonds de garantie conséquent pour permettre aux banques de prêter des sommes raisonnablement conséquentes aux étudiants demandeurs. L’éligibilité ne devrait pas résulter seulement ni principalement du baccalauréat, nécessaire, sans plus. Le prêt devrait se faire sur dossier couvrant les notes et compositions de la Seconde à la Terminale et le résultat au baccalauréat, en plus d’autres garanties à étudier que les familles apporteront. Le système bancaire doit être couvert d’abord par l’étudiant emprunteur ou par sa famille et en second lieu seulement par l’Etat à travers le fond de garantie.

La législation précisera le temps et les conditions de remboursement du prêt, avant que joue la garantie du fonds créé par l’Etat. En plus, l’étudiant doit souscrire un engagement décennal avec la banque pour la domiciliation de ses comptes, y compris ceux ouverts à l’étranger, si la législation ne s’y oppose pas.

Pour les étudiants très brillants, il devrait être envisageable que l’État leur accorde une bourse consistante, cumulable avec un prêt bancaire, s’ils le souhaitent. Ce qui précède constitue une super motivation pour prétendre raisonnablement et avec profit à la poursuite des études supérieures. Elles coûteront à l’étudiant et à sa famille et par conséquent le comportement de celui-ci face aux études changera radicalement, car il en va de sa responsabilité pécuniaire et pénale.

Adieu grève et séchage des cours, car l’étudiant consomme son argent à travers le temps passé à étudier. Il est exceptionnel que quelqu’un agisse consciemment contre ses intérêts. Plus besoin ou très peu et très rarement de la police pour veiller à la sécurité dans le campus pédagogique. Quant aux cités universitaires, elles retrouveront leur vocation d’appui et d’accompagnement aux études et cesseront d’être des foyers ouverts à tout venant, aux bruits et nuisances en tous genres. La proposition mentionnée ci-haut règlerait le financement des universités par les pouvoirs publics et par les étudiants et d’autres sources d’une part.

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D’autre part, combinée à ce que j’ai développé, l’assainissement des universités et des campus sociaux, la fin ou la rareté des grèves, la motivation installée depuis le secondaire, le climat des études et le temps d’étude restaurés, voilà radicalement un nouveau type d’université, d’étudiant et par voie de conséquence d’enseignant.

Il est possible et même nécessaire de motiver encore plus les étudiants les plus brillants par des bourses spéciales annuelles, renouvelables si les résultats se maintiennent et s’améliorent, cumulables avec le crédit bancaire, moyen principal de financement des études.

L’attribution des bourses annuelles spéciales devrait alors obéir à des critères stricts mettant l’accent sur les résultats scolaires, transparents et connus de tous les étudiants, pour que ceux qui y aspirent prennent le chemin ardu et escarpé des études sérieusement conduites.

En outre, la symbolique devrait également venir soutenir la culture de l’excellence et de la réussite. Les meilleures têtes de nos universités devraient être bruyamment fêtées et être ainsi offertes en modèles. Ce qui est dit dessus devrait trouver son adaptation au secondaire.

Motiver matériellement et financièrement les meilleurs élèves est un investissement très rentable pour la Nation et pour la démocratie.

De la sorte, l’Etat chouchoutera une jeunesse studieuse et celle-ci sera très laborieuse, assumera une citoyenneté bien éclairée, assise sur des compétences et des comportements prometteurs.

En même temps, ces nouvelles générations veilleront sur la cohésion, la sécurité et le bien-être de la collectivité nationale. Puisqu’il y va du devenir de la Nation sénégalaise, de la transformation structurelle et des mentalités du pays, de l’émergence d’une nouvelle citoyenneté, le consensus de toutes les forces politiques, sociales, religieuses et économiques est nécessaire pour cette refondation du contrat social, dont le terrain premier de prédilection pour son appropriation est le système éducatif.

La mise en œuvre des orientations esquissées plus haut suppose d’observer une transition de l’état actuel avec la généralisation des bourses et aides vers le nouvel état postulé de quasi domination du recours au crédit bancaire étudiant : dans un moratoire strictement borné dans le temps, faire coexister le financement des études par les banques avec l’attribution des bourses par l’Etat, le temps de la montée en puissance du recours au crédit bancaire étudiant.

De même, l’Etat devrait offrir une alternative aux bacheliers qui n’entreront pas dans les universités. Car il est illusoire et impossible que tous les bacheliers poursuivent des études supérieures longues. Cela n’aura aucun sens économique. Ensuite, par choix stratégique de l’Etat, l’enseignement technique et la formation professionnelle doivent sortir d’enseignement à la marge, dans ses effectifs, ses moyens et surtout sa valorisation sociale et économique. D’excellents élèves devraient s’orienter vers les filières de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, jusqu’au niveau universitaire pour ceux qui en ont les aptitudes.

Dans l’attente que le financement des études par le crédit bancaire s’installe comme la dominante en matière de financement des études, les autorités publiques pourraient envisager de moduler le montant de la bourse en fonction des études poursuivies, selon les orientations de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

A cet égard, les informations relatives aux candidatures au baccalauréat de cette année indiquent l’urgence d’agir vite et avec énergie pour réorienter les études en fonction des perspectives de développement du pays : 78,6% pour les séries littéraires contre 21,4% pour les séries scientifiques. Ces pourcentages, rapportés au nombre de candidats, 152.575, font froid dans le dos.

Laisser faire et attendre ne fera qu’aggraver les dangers qui guettent la société. D’où l’urgence de la mise en place du crédit bancaire étudiant, pour peser et inciter en faveur des filières correspondant à celles retenues par la réforme, par des montants plus élevés et des conditions de remboursement plus douces. L’enseignement technique et professionnelle post baccalauréat devrait retenir l’attention des banques prêteuses et de l’Etat pour l’octroi du crédit ou de la bourse. La réussite du Pse est à ce prix. Il convient cependant de veiller à ce que les banques ne pervertissent pas l’esprit du projet en ne regardant que sa rentabilité financière par une ouverture inconsidérée pour faire seulement du nombre et du chiffre d’affaire.

Instaurer et renforcer l’esprit d’autodiscipline et la responsabilité pécuniaire de l’étudiant, orienter les efforts financiers de l’Etat vers la construction et l’équipement des universités et des laboratoires et le paiement des salaires des enseignants et des administratifs, tels semblent être les voies du renouveau universitaire avec une minimisation des résistances diverses.

 

Samba Diouldé Thiam

Député, Président de la Commission des Lois, de la Décentralisation, du Travail et des Droits Humains

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