Les conditions rocambolesques de la libération de Karim Wade ont remonté à la surface le fameux « Protocole de Reubeuss », qui alimente par intermittence l’actualité sénégalaise depuis onze à douze longues années. On aura tout entendu, tout lu avec ce fameux « Protocole », qui est allé de rebondissement en rebondissement et donnant lieu, chemin faisant, à toutes sortes de commentaires et à des amalgames les plus malhonnêtes. Aujourd’hui, l’horizon semble s’éclaircir et les langues commencent à se délier vraiment. Comme poussés par on ne sait quelle force, des acteurs qui rejetaient formellement l’idée d’un quelconque protocole, se disputent aujourd’hui les médias publics et privés, pour en reconnaître sans sourcilier l’existence, même s’ils l’appellent « accord», « engagement », « traité », etc. Nous avons donc beaucoup lu, beaucoup entendu, de la part de ces hommes et de ces femmes qui étonnent et indignent par leur versatilité. Il est vrai que nous sommes au Sénégal, un pays où la parole donnée n’a plus aucune valeur. On peut y affirmer formellement une chose aujourd’hui, et tout le contraire le lendemain sans frais.
Archives journalières : 19 juillet 2016
Les sénégalais se sont réveillés hier avec un nouveau os à ronger avec l’auto-saisine, par le Procureur de la République, de qu’il est convenu d’appeler l’affaire des 74 milliards de deniers publics supposément détournés par Idrissa Seck. Cet acte signe le premier clap de tournage du feuilleton pré-électoral que le Président Macky Sall (il n’y a plus de doute aujourd’hui que c’est lui qui tire directement les ficelles) a décidé de servir, en direct, au peuple sénégalais. Son objectif est de détourner celui-ci des préoccupations majeures du moment (chômage endémique des jeunes, difficultés d’accès aux soins pour certaines franges de la population, pauvreté galopante des personnes du troisième âge, système scolaire et universitaire sous anesthésie, difficultés de terminer certaines infrastructures entamées sous l’air Wade, gabegie et concussion érigées en mode normal de gestion, impunité pour les souteneurs, etc.). Le but ultime de ce nouveau feuilleton est la mise à mort politique d’un adversaire considéré comme un important obstacle à une réélection fortement désirée en 2019.
Par la voie de l’Agence nationale de l’Aménagement du Territoire (ANAT), le gouvernement du Sénégal a depuis quelques mois jeté les bases de travaux destinés à mettre en place le Plan national d’Aménagement et de Développement territorial (PNADT). A quoi servira ce plan ? La question est assez pertinente dans un contexte où, depuis plus de quatre (4) ans que Macky Sall a succédé à Abdoulaye Wade au pouvoir, le Sénégal semble un chantier à ciel ouvert où réformes et plans – Acte III de la décentralisation, PUDC, PSE, PUMA, etc. – sont concoctés et exécutés pour mettre le Sénégal sur le sillon du développement. Au regard de la vision qui le sous-tend mais aussi des finalités qu’il s’est fixées, le PNADT aussi, en tant que réceptacle spatial de ces projets et programmes, parait un plan bien susceptible de propulser définitivement l’émergence nationale.
Les conseils des ministres décentralisés ne suscitent plus le moindre intérêt, en dépit du folklore entretenu par le parti au pouvoir. Même le plus endormi des Sénégalais voit, qu’au-delà du battage médiatique, ces conseils se réduisent à un catalogue de bonnes intentions jamais suivies d’effets.
Le démarrage de la commercialisation de la 4G par SONATEL/Orange en ce mois de Juillet 2016 est la confirmation que le décret portant approbation de la concession et du nouveau cahier des charges de l’opérateur a été signé. Aucune publication! Tout a été fait dans le plus grand secret par le gouvernement et France Télécoms. […]
Historiquement, la pomme de discorde, qui a donné naissance à la crise actuelle du parti socialiste sénégalais et, qui sévit jusque-là, semble avoir atteint son paroxysme aujourd’hui. Cette crise a effectivement, pris date et un tournant décisif avec l’autoritarisme de Diouf, à partir de ce fameux congrès « sans débat ». Ce congrès, qui fut bien mijoté et initié par Abdou Diouf, dans l’objectif de liquider ses adversaires, susceptibles de le gêner ultérieurement dans sa marche vers le sommet. Ce fut le congrès le plus antidémocratique jusque-là, de l’histoire du P S. C’est en effet, au cours de celui-ci, que les règles et principes les plus élémentaires de démocratie et de consensus dans un parti politique, en vue d’une compétition loyale, ont été bafoués par Abdou Diouf. Ceci, d’autorité et, à son titre d’être, à l’époque, le chef suprême et incontestable du P S.
Dès l’entame de son propos, la célèbre linguiste qui jouit d’une notoriété certaine dans le milieu, assène : «La chronique du Colonel Moumar Guèye intitulée «Les publicistes du ramadan massacrent le wolof» ainsi que l’article de Monsieur Youssoupha Babou «Orthographe des mots wolof : Faut-il créer une police des langues nationales ?» me donnent l’occasion de donner mon point de vue sur certaines questions controversées.»
La décision prise par le gouvernement sénégalais en date du 30 juin 2016 de retirer les enfants des geôles ambulantes de la mendicité est favorablement accueillie par les acteurs du tourisme sénégalais. L’éradication de la mendicité ou l’errance des enfants dans les rues et surtout dans les pôles touristiques du Sénégal a toujours été une revendication du secteur touristique.