« Mon corps a couru », j’ai frémi, traduit dans la langue de Molière, en voyant la UNE du quotidien Enquête paru le 22 septembre 2016. Nullement un excès de sensibilité de ma part, d’avoir été envahi par un sentiment de pitié, persuadé que je suis, que tout être humain qui n’aurait pas un caillou à la place du cœur aurait eu le même sentiment que moi. Même après une trentaine d’années d’exercice de la profession d’avocat, je ne m’imaginais pas possible que des êtres humains puissent être entassés, comme des sardines dans une boîte, si l’image vu dans le quotidien Enquête est réelle. Mais que faire dès lors que l’enfermement des délinquants reconnus coupables a pour objet la correction de leur comportement nuisible à la société et leur réinsertion au sein de celle-ci ? Rien d’autre que de laisser les autorités judiciaires faire leur travail, comme on dit, mais avec discernement et sans férocité, en s’ingéniant à éviter qu’une erreur judiciaire soit à la base d’une détention d’un innocent ou d’une relaxe d’un réel coupable.
Archives journalières : 23 septembre 2016
Quand j’étais petit, je me posais beaucoup de questions sur les emblèmes du Sénégal. Je voyais dans certains bureaux le lion, dans d’autres le baobab. J’étais curieux de savoir leur signification. L’omniprésence de la représentation du lion sur les murs, les couvertures de cahiers, les contes populaires… me turlupinait. Même dans les chants de nos artistes, il arrivait qu’on y fît l’éloge de cet animal. Gaïndé, Gaïndé de la célèbre cantatrice sérère Yandé Codou résonnait et résonne encore dans nos oreilles. Aussi, dans notre hymne national, la fameuse bête sauvage est bien servie. On lui rend hommage à travers ces vers : « Le lion rouge a rugi, le dompteur de la brousse ». Alors, comme tout enfant épris de connaissance, une interrogation me taraudait en permanence l’esprit : pourquoi sommes-nous considérés comme et/ou appelés des lions?
Le Sénégal est à la croisée des chemins et tout ce qui s’y passe représente des prémisses d’un pays en phase d’émergence, de maturation politique et de décollage économique. Le discours du Président Macky Sall ce 21 Septembre à la tribune des Nations Unies, nous ont rappelé que notre pays joue une partition non négligeable dans le concert des nations pour le règlement de certains conflits, l’agenda 21, la construction d’une Afrique unie et d’une paix dans le monde. L’écoute que notre diplomatie bénéficie dans le concert des nations est au delà de notre poids démographique, militaire et économique. C’est une source de satisfaction qui alimente un optimisme raisonné.
Au hasard de mes promenades à travers le WEB, j’ai découvert le manque d’éthique d’un article qui m’a beaucoup révulsé. Je ne pouvais dormir sans partager avec vous cette petite analyse qui, je le souhaite, vous fera plaisir tout en rencontrant votre agrément. Voici le texte : « MACKY SALL, dis à ton petit frère de rembourser TOUT. Je vous ai connu TOUS les 2 PAUVRES. Souviens TOI du jour où tu es venu me voir au Novotel Dakar ou du premier Contrat de pétrole que je t’ai fait obtenir (pour le Sénégal) grâce à mon ami, Dr. Rilwanu Lukman, ex. Président-Secrétaire Général de l’Opep. Ou de notre virée a Rotterdam. J’ai aussi le dossier Frank Timis. Et le reste. Les gens qui parlent ne savent pas. Si Je parle, tu tombes, un point, un trait. » Adama Gaye… ladepechedujour.com Comme on le voit, le texte commence par l’apostrophe « Macky SALL ». Le ton est condescendant. L’’omission volontaire des marques de respect (ou tout simplement de civilité) montre d’emblée la volonté de l’auteur de toiser son interlocuteur. L’auteur du texte ne prend aucune précaution oratoire, pas même le petit mot Monsieur, pour interpeller celui qui se trouve être le Chef [...]
Nous ne pensions jamais écrire un jour sur l’état de nos prisons, même si nombre d’écrivains, de poètes, d’intellectuels en Afrique, vivent dans cet enfermement que l’on nomme: solitude et isolement. Un prolétariat intellectuel serait-il ainsi né par son refus de dissoudre son âme dans une recherche moins noble de gains et de prébendes, en lieu et place d’une quête apaisée de connaissances ? Mais c’est là, un autre triste débat.