C’est 481 km2 du territoire sénégalais qui ont été concédés à GCO (couloir de 4,5km de large, d’une longueur de 107Km allant du nord de Dakar à St-louis). Toutes les populations qui habitaient sur ce couloir ont été délogés (sans bruit malgré leurs cris assourdissants).
Le procédé pour faire échapper ces ressources aux taxes du FISC sénégalais se situe dans le fait que Tizir (GCO) vend à Tizir (TTI). Le groupe est en fait formé par MDL et ERAMET qui ont fait les investissements pour l’exploitation. Ils ont constitué 2 usines producteurs pour récolter l’ilménite, le zircon, la rutile et le leucoxène. L’usine GCO au Sénégal fournit 100% des ressources citées. L’usine TTI en Norvège transforme l’ilménite enrichie, équivalent à 90% de la production récoltée au Sénégal. Ces deux usines constituent la société Tizir dont MDL détient 50% et ERAMET l’autre actionnaire l’autre 50%. Les 90% d’ilménite récoltées au Sénégal sont vendues à TTI à partir du territoire sénégalais. C’est comme si Samba vendait à Bathie (2 poches d’une même personne qui se font un commerce).
A votre avis qui fixe le prix de l’ilménite qui sort de GCO pour aller à TTI (le marché ou l’exploitant ?) L’exploitant bien sûr qui s’arrange sûrement pour que les recettes de vente déclarées soient au plus bas possible pour payer le peu de taxe possible au Sénégal et le peu de dividende à l’état, actionnaire « à titre gracieux ». D’où le fait que le Sénégal n’en tire que 23 milliards Fcfa, malgré ses 10% « accordés gratuitement » après avoir donné 481,5 KM2 de nos côtes. #CQFD
La société « Grande Cote Operations » exploite au Sénégal depuis Août 2014 des minerais de zircon et d’ilménite avec des produits dérivés (Rutile et Leucoxene) très rares dans le monde. Le Sénégal s’est classé depuis fin 2015, comme étant le 3ème producteur mondial de ces produits qu’on utilise dans l’industrie aéronautique, automobile, BTP, pétrolières, gazières, pharmaceutiques, etc. Le durée d’exploitation de ces minerais par 2 sociétés française et australienne cotées en bourse est estimée à 25 ans minimum. L’usine de Tizir, transforme l’ilménite (minerai de titane) de Grande Côte au Sénégal en laitier de titane et en fonte de haute pureté. Tizir est la seule usine européenne à même de produire cette ilménite enrichie. Le pureté des ressources extraites dépend de la teneur en TiO2 (Dioxyde de Titane) pour l’ilménite, le rutile et le leucoxène. Plus la teneur en TiO2 est élevée, plus leur prix est importante. Par exemple, le prix moyen entre l’ilménite à 50% de teneur en TiO2 et celle à 95% de TiO2 peut varie entre de 400 $US à 1500 $US (voir courbes à la fin de l’article).
En consultant, les états financiers du groupe, publics sur internet, vous remarquerez que le groupe est organisée de telle sorte que les productions en ilménite de la société GCO implantée au Sénégal sont à 98% vendu à l’autre filiale implantée en Norvège à Tyssedal. Cette filiale s’occupe de la transformation de l’ilménite en titane. En 2014, la France est nette importatrice de titane, d’après les douanes françaises. Le prix moyen à la tonne à l’import était de 4700 € sachant que le zircon et le rutile sont beaucoup plus chers que l’ilménite. C’est dans cette vente que l’état sénégalais se fait avoir par fuite de capitaux et de revenus fiscaux. En effet, le groupe peut fixer à très bas prix de vente, les récoltes faites en ces ressources au Sénégal. Cela lui permet de déclarer peu de recettes afin de payer très peu de taxes au Sénégal. C’est ainsi que la majorité des pays africains se font avoir avec la complicité ou l’incompétence pure et simple de leurs dirigeants.
C’est une des raisons parmi tant d’autres que le code minier se doit d’être revu et amélioré afin d’être plus juste avec les populations locales dont leurs terres sont souvent spoliées, polluées et exploitées. C’est aussi une des raisons pour laquelle la fiscalité des sociétés minières doit être revu pour augmenter les recettes l’état. Le Sénégal peut facilement imposer ses taxes avec l’aide des populations en tenant compte la valeur en cours des ressources extraites sur son territoire à condition que le peuple sénégalais maintient de forts exigences et intérêts à propos des retombées financières de l’industrie et de l’économie minières.
