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La Compétence Et La Confiance, Seuls Critères Pertinents Pour La Formation D’un Gouvernement

La Compétence Et La Confiance, Seuls Critères Pertinents Pour La Formation D’un Gouvernement

Il peut être facile de manager une famille et encore plus facile de gérer un troupeau :

D’une part, pour une famille, il s’agit, à peu près, de satisfaire ou de faire satisfaire les besoins fondamentaux au-delà de l’éducation et de l’instruction, c’est-à-dire subvenir aux besoins des individus conformément à la pyramide de Maslow.

D’autre part, s’occuper d’un troupeau se résume uniquement à combler ou à faire combler les besoins primaires du bétail.

Mais gouverner un Etat devient plus complexe car consistant à créer une administration qui, à son tour, met sur pied un ou plusieurs services publics pour la prise en charge de chaque type de besoin qui existe aussi bien dans la famille que dans le troupeau. Ainsi, les hôpitaux, les Parcs Nationaux, les organes de développement Agricole et autres sont des services publics pilotés chacun par une administration pour la satisfaction exclusive d’un besoin. Ils sont nombreux et très diversifiés. Leur dysfonctionnement nous font revivre le moyen âge au XXIème siècle. Vous rappelez-vous de la célèbre grève du SUTELEC de 1992 ou encore de la panne de l’usine de Keur Momar Sarr de 2013 ? Voyons, à quel point les services publics sont indispensables pour la satisfaction des besoins des populations !

Imaginez-vous le nombre de scientifiques payés pour ne réfléchir que sur la santé des plantes ? Combien d’enseignants sont-ils recrutés par l’administration pour ne s’occuper que de l’éducation des enfants ? Bref êtes-vous informés de la masse salariale mobilisée pour rémunérer les agents de l’Etat employés dans l’agriculture ou l’élevage ? Dans les parcs nationaux ? Dans les Eaux et Forêts ? Dans tous les autres domaines d’activités ? Juste pour montrer  que diriger un Etat n’est pas facile, loin d’être un jeu d’enfants.

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Pour coordonner tout ceci, un Chef d’Etat doit être un très bon manager contrairement à SALL l’insouciant. Il doit être aussi très rigoureux dans le choix de ses collaborateurs. Certes « le Président de la République nomme aux emplois civils. » Mais il n’a pas à nommer n’importe qui, à n’importe où : la personne qu’il faut doit toujours être nommée à la place qu’il faut.

Pitié à l’âme du leader apériste ! Il est très mal parti et très mal accompagné. Un homme qui ne lui est proche que par le poste dont il l’a pourvu dit : « Si le Président Macky Sall perdait les législatives, il lui sera très difficile de gérer le pays et nous tous perdrons nos postes. » Par logique paritaire, Madame aurait enfoncé le clou en jugeant secondaire la panne du seul appareil de radiothérapie du Sénégal pendant que les malades cancéreux souffrent pitoyablement. N’est-il pas temps de revoir les critères de nomination des ministres ?

En effet son portefeuille est composé d’une administration centrale et d’un service public qui doivent constituer, pour lui, des outils de travail. Cependant il ne pourrait s’en servir utilement que s’il était bien choisi à ce poste. Ainsi par un bon management des hommes qui animent ces deux organes ministériels et une bonne gestion des ressources budgétaires qui lui sont allouées, il parvient sûrement à la réussite.

Un ministre gère une partie du pouvoir exécutif. Il accomplit sa mission selon une ou plusieurs politiques sectorielles. Sa réussite matérialise une partie positive du bilan du mandat présidentiel selon une durée donnée dans la gestion du pouvoir ; de même que son échec concrétise une partie négative dudit bilan. C’est pourquoi le solde des bilans provisoires des ministres du Gouvernement de DIONNE nous informe déjà sur les limites du PSE.

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En définitive, la probabilité d’émergence d’un Etat est nulle si les ministres coptés pour cette mission sont nuls. De ce fait le Président de la République devrait revoir les critères de choix de ses collaborateurs qui ne sauraient être amicaux, familiaux ou partisans. La compétence et la confiance doivent être les seuls indices valables pour la sélection des membres d’un gouvernement, d’un ministère ou d’une direction.

Autrement nous ne pourrons jamais nous redresser pour émerger du fait d’un mauvais choix de nos dirigeants et d’un opportunisme généralisé. Pour développer notre Sénégal, il nous faudra l’engagement ferme de vrais patriotes qui serviront la patrie au lieu de s’en servir.

Assane Bocar NIANE

Parcelles Assainies, Dakar

assanebocarbaydi@yahoo.fr

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