Par tradition nous entendons un ensemble d’idées, de doctrines, de mœurs, de pratiques, de connaissances, de techniques, d’habitudes et d’attitudes transmis de génération à génération aux membres d’une communauté humaine. Du fait du renouvellement perpétuel de ses membres, la communauté humaine se présente comme une réalité mouvante et dynamique. Ainsi, la tradition revêt à la fois un caractère normatif et fonctionnel.
La normativité se fonde essentiellement sur le consentement à la fois collectif et individuel. Elle fait de la tradition une sorte de convention collective acceptée par la majorité des membres, un cadre de référence qui permet à un peuple de se définir ou de se distinguer d’un autre.
La fonctionnalité d’une tradition se révèle dans son dynamisme et dans sa capacité d’intégrer de nouvelles structures ou des éléments d’emprunt susceptibles d’améliorer (parfois même de désagréger) certaines conditions d’existence des membres de la communauté. Ainsi, la tradition ne se présente pas essentiellement comme une institution figée, conservatrice, rétrograde et insensible aux changements, mais comme un sous-système mouvant et dynamique faisant partie de la vie elle-même. Elle ne se confond donc pas avec le passé qu’elle transcende et ne s’oppose pas au modernisme. En somme, la tradition est une composante de l’histoire. Elle porte en elle, malgré certaines résistances au changement, les germes subtiles de la modification, de la transformation qui font que les peuples doivent à tout moment ajuster au temps leurs idées, leur manière d’être et de faire. Les traditions à sauver sont donc celles qui favorisent les progrès ou qui ont le pouvoir de corriger les excès des sociétés à des moments d’égarement, de dérive.
Retournons à la tradition bien Sénégalaise et sauvons notre Société.
Merci d’avance,
Bonne lecture.
Alassane Sock