Dans ma précédente contribution, j’ai commencé à passer en revue les méfaits de la ‘’générosité’’ déferlante de l’ancien vieux président-politicien. Celle-ci a donné lieu à des frustrations insupportables qui expliquent, pour l’essentiel, les tensions sociales que nous connaissons aujourd’hui. Je rappelle que, comme poussé on ne sait par quelle force, il a profité d’un séminaire pour annoncer des augmentations de salaires et d’indemnités à des niveaux qui en avaient surpris plus d’un. Les premiers bénéficiaires étaient les autorités administratives (gouverneurs, préfets, sous-préfets), les élus locaux et nationaux (les députés). Je n’avais pas précisé, dans ma contribution de mardi dernier, que ces derniers n’étaient pas en reste. L’indemnité mensuelle du député simple passait de 600000 à 1300000 francs, entraînant celle du président de commission qui se tapait 1800000. Quant aux membres du Bureau pléthorique de l’Assemblée nationale (président, vice-présidents, secrétaires, questeurs), ils avaient les mêmes avantages que les Ministres, c’est-à-dire : 2000000 d’indemnités mensuelles (3 millions aujourd’hui + une indemnité de logement d’un million) et 1000 litres de carburant (également par mois), 500000 francs de crédit téléphone, sans compter d’autres avantages substantiels mais invisibles, que le brave député Ousmane Sonko est heureusement en train de remonter en surface.