Ça « gifle » et ça tacle. Ça cogne et ça « flingue » mais ne vous y méprenez pas, ce n’est pas la guerre des gangs politiques au Sénégal, tout ceci n’est écrit que dans les titres des journaux sénégalais.
Constat individuel à priori insensé mais le moment s’y prête.
Si les fautes de grammaire peuvent monopoliser le débat sur la toile sénégalaise alors pourquoi ne pas évoquer le talent des « titreurs » de certains journaux et sites d’information que je m’en vais exposer: celui de rajouter du sensationnel au sensationnel.
Les mots chargés de sens pas doux semblent se passer en boucle et se répètent de « Une » en « Une », l’ingéniosité se prouvant peut-être par la capacité à placer terme plus « cinglant » .
Mots placés à la bonne place ? Je ne saurais le dire. Quand la Grand-mère de Macky « gifle » la mère de Khalifa Sall ou se fait « descendre » par « … » , c’est à ne plus rien comprendre de toute cette emphase.
Quand un homme politique exprime poliment son désaccord avec un autre il le « torpille » dans la presse lorsqu’il ne le « flingue » pas ou « fusille ».
Bizarre, drôle et pourquoi pas grave ?!
Au moment où on s’interroge sur les facteurs de la montée de la violence dans le champ politique, dans mon imaginaire d’expert sociologue, une certaine presse qui n’est pas pour arranger les différends participe à la construction mentale d’un bellicisme dans la sphère politique en paraissant vouloir envenimer par des jeux de mots et métaphores douteux des propos, qui je l’ai observé, se révèlent souvent banaux en réalité.
Mais que faire? Marasme de matière brûlante oblige à tout enflammer
À force de chercher un peu trop loin les titres incitatifs on plonge dans les titres vindicatifs où le champ lexical est similaire à celui de narrateurs d’un film de guerre.
Toutefois si tous les coups sont permis dans une bataille, tous les TITRES, eux, ne le sont peut-être pas…à mon profane avis !
Moussa NGOM