Rappel des faits
Le 26 janvier 2018 a eu lieu la cérémonie de signature de deux conventions liant le PUDC avec deux autres entités : le Conseil national de la Jeunesse du Sénégal (CNJS) et le Comité des supporters du 12ème Gaïndé. L’objectif de ces deux conventions est d’assurer la communication du PUDC. Lors de cette cérémonie de signature, Souleymane Jules Diop, Ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé du suivi du PUDC a déclaré ce qui suit : « J’ai été rédacteur et présentateur à l’une des plus grandes radios au monde, Radio Canada, pendant 6 ans. » Cette information a été largement relayée par la presse. À travers les réseaux sociaux et la presse en ligne, plusieurs compatriotes anonymes vivant au Canada avaient démenti, aussitôt, ces allégations qu’ils voyaient comme une énième tentative d’embellissement d’un CV que l’auteur des propos n’a jamais eu. Il a la réputation d’être coutumier des faits, car personne ne se donne la peine de vérifier les parcours professionnels dont se prévalent nos hommes et femmes publics.
Les vérifications effectuées
Aussitôt ces affirmations sorties de sa bouche, nous avons entrepris une démarche de vérification de telles allégations auprès de Radio Canada. Ainsi, nous avons saisi, le même jour, Radio Canada en posant la question suivante à ses services compétents : « Je voudrai avoir la confirmation que Monsieur Souleymane Chaupin connu aussi sous le nom de Souleymane Jules Diop , a été “Rédacteur et présentateur” de nouvelles à Radio-Canada Montréal pendant 6 ans entre 2004 et 2012. »
Le lundi 29 janvier 2018, après un traitement interne de notre demande, la personne de Radio Canada chargée de nous répondre nous a fait parvenir la réponse suivante : « Je n’ai rien trouvé dans nos données avec les noms fournis. » Tous les échanges eus avec Radio Canada se sont faits par voie électronique et sont ci-devant présentés en fac-similé, après dépersonnalisation, pour appuyer la véracité de notre propos et la réalité de notre démarche.
Constats
Souleymane Jules Diop a menti. Il n’a jamais travaillé à Radio Canada a fortiori d’y avoir été « Rédacteur » et « Présentateur », ceci pendant 6 ans !
Il peut paraître redondant de parler, à la fois d’affabulation, de mensonge et d’imposture. Loin s’en faut ! Toutes ces choses abominables se retrouvent dans les propos de Souleymane Jules Diop. En effet, en présentant des faits sortis de son imagination (reconnue comme étant très fertile !), comme ceux d’avoir été un journaliste au Canada, SJD fait de l’affabulation. En tentant de faire croire des choses qui n’ont jamais existé comme celui d’avoir travaillé pendant 6 ans à Radio Canada, SJD verse dans le mensonge. En essayant de se faire passer pour quelqu’un qu’il n’est pas, notamment comme un ancien « Rédacteur » et « Présentateur » de nouvelles à Radio Canada, SJD fait de l’imposture.
Commentaires
Affabulation, mensonge et imposture, voilà ce qui caractérise les propos d’une personne intronisée comme Ministre du Gouvernement sénégalais. Un personnage auteur de tels actes, n’a pas sa place dans le plus petit cabinet de conseil en communication a fortiori être à la tête d’un Département ministériel. Souleymane Jules Diop n’est pas à son coup d’essai. Il n’a jamais hésité à fabriquer, de toutes pièces, des histoires abracadabrantesques et à les répandre très largement en vue de porter atteinte, délibérément et à des fins inavouées, à l’honneur et à la dignité de guides spirituels et de certains responsables avec qui il était en conflit. Qui avait taxé un nos illustres guides religieux d’amateur de Whisky ? Qui avait traité de « Goor djiguen » un Ministre d’État ? Qui avait accusé ce même Ministre d’État d’avoir acheté un jet privé prépositionné à Casablanca pour le cacher aux Sénégalais ? Qui faisait des élucubrations à longueur de journée sur la « sélénite » de l’ancien Président avec des histoires de mallettes d’argent volées au Palais de la République ?
Last but not least
Souleymane Jules Diop a vécu à Montréal dans la dèche. Ça c’est connu de tous les ressortissants de la communauté sénégalaise établie dans cette métropole. Il vivait grâce notamment à l’aide sociale financière de l’État québécois. Tout le monde le sait, sauf lui. Certainement, il l’a oublié. S’il dit avoir été au service de Radio Canada pendant 6 ans et que cette entité le déclare inconnu au bataillon, cela veut dire qu’il a passé 6 ans à Montréal sans rien faire de significatif (professionnellement s’entend), sinon à inventer et à diffuser des histoires pour faire mal à ses cibles (sur commande ?).
Ses affabulations et mensonges ne se limitent pas à son pseudo emploi de « Présentateur » et de « Rédacteur » de nouvelles à Radio Canada. Il procède de la même façon pour ses démêlés judiciaires au Québec. Il a perdu tous les procès que Karim Meïssa Wade, sa sœur Sindiély, Ibrahima Khalil Bourgi et consorts avaient intenté contre lui à Montréal. Il continue d’affirmer le contraire comme s’il n’y avait aucun écrit pour le prouver où que nous, sénégalais, ne savons pas lire une décision de justice ou aller nous informer à la source. Son histoire de Radio Canada ne date pas d’aujourd’hui. Il en a fait un fonds de commerce et un moyen de pression sur le Président Macky Sall et sur d’autres responsables apéristes. En effet, il se plaît à rappeler, à qui veut l’entendre, qu’il avait perdu une bonne situation professionnelle à Radio Canada suite aux pressions de Wade et de son fils lorsqu’il portait le combat (de qui ?) depuis Montréal. Bien évidemment, tout cela est faux et révélateur de sa fourberie et de ses capacités de manipulation.
Lorsque qu’on veut se faire passer pour un Hérault des valeurs démocratiques, de la justice sociale et de la rectitude morale, on n’a pas le droit d’affabuler, ni de mentir, ni de faire de l’imposture. Bien au contraire, on doit être irréprochable, crédible, fiable et honnête. Malheureusement, ces valeurs ne se trouvent pas chez Souleymane Jules Diop comme, du reste, dans la majorité des personnes qui siègent au gouvernement.
Pour toutes ces raisons, Souleymane Jules Diop doit rendre le tablier, ici et maintenant. À défaut, il faut le démissionner. L’avoir nommé dans un gouvernement est une faute politique grave et une attaque à nos valeurs fondatrices. Continuer à le conserver dans le gouvernement serait un aveuglement politique suicidaire ainsi qu’une insulte à l’intelligence des sénégalaises et sénégalais.
Ibrahima Sadikh NDour
ibasadikh@gmail.com