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La Protection Imminente Des Enfants De La Rue

«Enfance, seul âge de la vie où le bonheur puisse être un état», Paul Saintonge.

C’est de cette citation que nous allons partir pour aborder la question de la place de l’enfant dans la société, son éducation dans la religion musulmane et la mendicité dont il est parfois victime. Dans la société africaine, l’enfant est maltraité, son innocence perturbée. Son éducation est négligée et les parents ne se gênent pas à les envoyer chez des pseudos maîtres coraniques qui les font mendier. Or, «l’enfant est un dépôt confié aux parents, son âme pure est une substance précieuse, innocente dépouillée de toute inscription ou image. Elle reçoit tout ce qu’on y grave, elle s’incline là où on l’incline», El Ghazali, philosophe arabe du douzième siècle.

«Tarbiya» en arabe, l’éducation doit être l’unique occupation des parents à travers leurs enfants. Ibn Khaldun affirme qu’«apprendre pendant le jeune âge, c’est comme graver sur du marbre. En effet, rien ne s’enracine plus fortement dans l’esprit que ce qu’on a appris dans son enfance, tout le reste se construira là-dessous».

La protection des enfants dans le monde et plus particulièrement en Afrique est remise en question par les intellectuels avertis. La négligence des enfants est tellement visible que cela suscite des débats partout à travers le monde. En Afrique, à l’approche des joutes électorales, les enfants – certains qui échappent à la vigilance de leurs parents – sont kidnappés et tués pour des sacrifices humains. Il faut oser le dire, les féticheurs utilisent n’importe quoi, des sacrifices diaboliques pour, nous dit-on, élever un être à un rang social très haut au détriment d’un autre.

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Mais où va le monde ? En Afrique, plus on est pauvre, plus on pond des enfants et on les laisse à la merci de dame nature. Récemment, des enfants ont été kidnappés et tués au Sénégal par des inconnus. Pas d’alimentation saine, pas de suivi médical, ni aucune éducation de base. Pauvres créatures ! Il faut sensibiliser les femmes au foyer pour la limitation des naissances.

La mendicité est un exemple parmi tant d’autres. Elle est considérée comme une fuite de responsabilité des parents qui donnent leurs enfants à des «pseudos marabouts». Elle est aujourd’hui visible à la face du monde et plus particulièrement en Afrique. Ces «pseudos marabouts» sont des tierces personnes qui cherchent plutôt des sous que de donner une éducation religieuse jadis très importante pour forger l’enfant.

Le calcul du profit est mis en exergue bien avant le souci du lendemain de l’enfant. Le calcul est simple, cent enfants qui rapportent cinquante francs par jour apportent une manne financière et le «pseudo maître coranique» va déposer son baluchon en ville pour oublier son hilaire d’antan. Une part de responsabilité est aussi notée du côté de certaines Ong qui favorisent les talibés en ville et le mieux c’est d’aider ces enfants dans leur milieu familial.

Les enfants doivent être bien soignés, bien habillés et ont le droit d’acquérir des formations. Comme ça, ils pourront prendre plus tard leur destin en main et pourront faire face au monde de l’emploi. Les mécènes doivent leur venir en aide. Ce n’est pas une obligation, mais un devoir moral. Alors, il est urgent d’inciter les Ong qui travaillent pour les talibés d’attaquer la source, la racine, c’est-à-dire la famille d’origine de l’enfant à aider et de prendre en charge leurs enfants au lieu de les jeter dans la «gueule du loup». Les enfants ne doivent en aucun cas mendier pour apporter plus tard leur pierre à l’édifice des temps modernes.

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Dans la sourate 9, verset 60 du Saint Coran, il n’y a donc que huit catégories de personnes ayant droit à la zakat. Il s’agit des pauvres, des nécessiteux, des endettés, des prisonniers, des nouveaux convertis, des collecteurs de la zakat, des voyageurs en détresse et de la voie de Dieu. Cela dit, les pauvres et les nécessiteux doivent être les bénéficiaires prioritaires si le montant de l’aumône aux personnes dont il a la responsabilité comme ses enfants, ses parents…, car il doit déjà subvenir à leurs besoins. S’il ne le peut pas, c’est qu’il doit alors bénéficier de la zakat.

D’une manière générale, nous constatons que la pensée islamique, l’éducation, est fortement marquée par une empreinte religieuse. Et selon les pédagogues arabo-musulmans, éduquer son enfant, c’est l’idée de modelage de l’âme qui doit être effectué dès la plus tendre enfance.

 

Seynabou NDIAYE

nabou_ln86@yahoo.fr

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