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Les Mots Et Les Maux Des Discours De Idrissa Seck

Les Mots Et Les Maux Des Discours De Idrissa Seck

Quand  les mots ne sont pas justes, la politique devient injuste, injustifiée ou injustifiable, car le parler-faux peut très vite disqualifier le discours politique au bénéfice du penser-faux et parler-fort propre à tous les populismes avec des vertus épidémiques notables.

Les défaillances du langage politique renforcent un climat de défiance. Et les Sénégalais croient de moins en moins en de futurs hommes providentiels. Les opinions sénégalaises, dans toutes les composantes, ont compris – quel que soit leur niveau d’adhésion – que Idrissa Seck a lancé son ultime combat de survie politique contre l’opposition et le pouvoir pour se positionner comme un challenger du Président Macky Sall en 2019.

Non seulement les Sénégalais comprennent sa stratégie de la politique d’un sous-marin qui cherche à torpiller le pouvoir en place pour se refaire une santé politique à travers un jeu de mots et de maux, mais pis même, ils en rient.

Le mal des mots est pire et les mots ne sont jamais innocents, car ils peuvent servir d’armes dans nos rapports avec les autres. Les mots peuvent séduire, humilier, tromper et même détruire. Ceux qui veulent démolir un adversaire l’affubleront de mots pièges, à contresens, des mots blessants, offensants, visqueux.

En choisissant de devenir un présentateur de météo politique au quotidien qui décrit des réalités qui n’existent pas et qui annonce des événements qui ne se produisent pas, le discours de Idrissa Seck est en train de devenir un disque rayé qui passe en fond et auquel on ne prêterait plus attention.

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Comment un futur candidat à l’élection présidentielle qui s’autoproclame sérieux, raisonnable et crédible pour diriger le Sénégal peut-il réduire sa diatribe à un ballet théâtral d’une communication politique faite de jeux de mots et de maux avec une sur-médiatisation dithyrambique au point de saturer l’espace médiatique et de créer une «overdose verbale».

Avons-nous vraiment le discours politique que nous méritons ? A chacun de juger !

Sada DIALLO

Président du Mouvement

Sicap Debout

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