Hier, jeudi 12 avril 2018, dans l’après-midi mes pas m’ont guidé au campus de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD), plus précisément au pavillon A où j’ai occupé en double une chambre sise au couloir R.
Que de souvenirs, 41 années après !
Un retour aux sources que je pensais sublime et grandiose ; en effet, dans mon subconscient, j’espérais trouver des étudiants studieux, épanouis dans un environnement agréable et propice à la quête du savoir tant recherché.
Que nenni, et grande fût ma désillusion…
Par respect pour les étudiants occupant cette chambre, je me garderai d’identifier cette dernière.
J’ai trouvé un groupes d’étudiants dignes dans l’épreuve, courageux, de véritables « jambars » mis hélas dans des conditions dramatiques, dégradantes donc inhumaines ; pas le moindre mobilier (ni table encore moins de chaises) dans un lieu sensé dispenser la connaissance.
La « téranga » sénégalaise sera chahutée, mise à nue, écornée et écorchée jusqu’au sang et mes hôtes d’un moment furent dans l’impossibilité de m’offrir une chaise encore moins un tabouret…
Et c’est dans cet atmosphère ubuesque, le regard embué par la brune du soir, la voix teintée d’émotions que votre serviteur a pu finalement délivrer avec compassion certes un message puisé au fond de son cœur ; et reprenant cette célèbre cantatrice « koulene diourone yeureum lène ».
HONTE A VOUS GOUVERNANTS !
Près de 60 as après les indépendances, l’espoir de notre nation, cette jeunesse qui n’a pas perdu espoir (émigration), cette jeunesse qui n’a pas choisi la lutte, cette jeunesse qui refuse la résignation mérite-t-elle ce sort ?
Assurément, non et NON !
Etudiantes et étudiants, à la quête du savoir, tenez bon et en citant l’autre « Difficile est le chemin ».
QUE DIEU VOUS GARDE !
Dr Ousmane LO
Vétérinaire – Louga
Retour à la résidence universitaire, 40 ans après .