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Opinions, Idées et Débats des Sénégalais

En Notre Nom à Tous

En Notre Nom à Tous

S’il existe aujourd’hui un thème important dont tout patriote sénégalais doit s’engager dans le cadre d’un débat public, c’est bien celui de l’unité, la cohésion nationale et de la bonne gouvernance au Sénégal.

Le problème du fanatisme de la vie des partis politiques et la propension de la violence que nous constatons dans presque tous les discours devraient nous obliger à marquer le pas et repenser le devenir de notre cher pays avant les échéances de 2019.

Le débat dans les esprits et les réseaux sociaux de ces dernières semaines, mélangeant religion et politique, n’a jamais été aussi bas,  désorientant, farfelu, et malsain au point que ça m’a, au delà de la peur, fait douter de la fierté profonde que j’avais d’être sénégalais. Ce texte que j’ai pris le soin d’écrire, n’a et n’aura jamais pour objectif d’alimenter une quelconque polémique mais seulement de rappeler aux miens certains principes qui devraient nous gouverner afin de nous inviter tous à la retenue face à certains discours que j’ai jugé incendiaires et qui, s’ils persistent, pourraient diviser les sénégalais sur ce qu’ils possèdent en commun le plus chèr sans en avoir la possibilité de partage : SUNU GAAL GUI.

Je suis bien conscient que ce thème appartient aux questions les plus délicates et les plus chargées d’émotion qu’on peut aborder mais je reste convaincu qu’il y va de notre intérêt à tous mais surtout de celui de notre cher pays. Le patriotisme étant le gage de la pérennité pour l’avenir, le temps est alors de rétablir une entière clarté dans un domaine aussi essentiel que l’unité nationale.

Je n’ai pas de doute, dans ma petite cervelle que nous risquons tous de faire chavirer notre petite pirogue et de périr dans des eaux profondes et troublantes si nous n’arrêtons ces débats superfétatoires, sans intérêt et ni issue.

Il ne sert alors à rien de nier les risques liés à ces faits sociaux, intellectuels et humains et nous ne réglerons jamais nos problèmes si nous en dénions nous mêmes l’existence au risque de laisser germer la mauvaise graine qui pourra à tout moment freiner notre marche vers le développement.

Le discours d’aujourd’hui doit être celui du rapprochement entre éthnies, sèctes et religions et croyez moi  nous en avons les bases solides dans notre culture avec notre téranga nationale, nos rapports de cousinage mais surtout avec notre religion qui nous très chère à travers les nobles paroles d’Allah swt. Loin de vouloir réclamer une quelconque connaissance islamique, mes années passées à l’étranger m’ont, Dieu merci, toutefois donné l’occasion de me consacrer un peu plus dans la lecture des paroles d’Allah et je ne peux que m’en rejouir. Je me trouve de ce fait dans l’obligation de partager avec vous certains passages que je pense cruciaux pour que le Sénégal et ses enfants sortent la tête de l’eau nagent côte à côte vers les rives du développement.

Dans les rapports entre  sénégalais de religions différentes, Allah nous rappelle qu’Il « a prescrit pour Mohamed (psl) en matière de religion ce qu’il a prescrit à Nouh, ce que Nous t’avons révélé, ainsi que ce que Nous avons prescrit à Ibrahim, à Mousa et à Issa : pratiquez la religion et n’en faites pas un sujet de division ” Al-Choûrâ 13.

Allah nous recommande de respecter les autres religions parceque justement Il a choisi la diversité pour nous  : “ Si Allah l’avait voulu, Il aurait fait de vous une seule communauté. Mais il a voulu vous éprouver par le don qu’il vous a fait. Chercherez à vous surpasser les uns les autres dans les bonnes actions? Votre retour se fera vers Allah et Il vous éclairera alors au sujet de vos différends  » Sourate 5 v48.

Mais j’ai surtout été frappé par un verset répété deux fois dans le saint Quran où Allah nous dit que « Ceux qui ont cru, ceux qui se sont judaïsés, les Sabéens, et les Chrétiens, ceux parmi eux qui croient en Allah, croient au jour du jugement dernier et qui accomplissent des bonnes œuvres, ils n’ont rien à craindre car ils ne seront point affligés. » (2:62, 5:69).

Qu’est ce qui rapprocherait alors le plus les sénégalais les uns des autres autre chose que ces sages et nobles paroles d’Allah remplies d’espoir pour tous dans ce bas monde mais surtout d’un espoir pour l’au-delà ?Allah nous a laissés le libre choix de croire ou de ne pas croire et surtout nous a interdit de forcer les gens à adopter une religion contre leur gré “Est-ce toi (ô Mohamed ) qui vas forcer les gens à croire ?”  S10 v.99

Cette diversité de croyances et de cultes, doit être une raison de respecter les religions et d’assurer leur coexistence pacifique pour un Sénégal ravi et radieux.Ça a également été rapporté  que lorsque les chrétiens de Nedjrân rendirent visite au Prophète Mohamed (PSL) dans sa mosquée de Médine, ils voulurent y célébrer leur messe. Certains des compagnons du Prophète (PSL) voulurent les en empêcher mais il  leur ordonna de les laisser faire leur messe ” pendant que les musulmans priaient de l’autre côté.

Dans la sourate Al Anam, Allah nous rappelle dans l’ayat 108  « N’injuriez pas ceux qu’ils invoquent, en dehors d’Allah, car par agressivité, ils injurieraient Allah, dans leur ignorance.

N’est ce pas là pour nous une exigence de notre créateur de vivre ensemble dans la paix et l’amour avec nos compatriotes de religions différentes?

Entre musulmans,  Allah nous exhorte « O les croyants! craignez Allâh comme Il doit être craint. Et ne mourrez qu’en pleine soumission. Et cramponnez-vous tous ensemble au «Habl»        .    [câble] d’Allâh et *ne soyez pas divisés* ; et rappelez-vous le bienfait d’Allâh sur vous : lorsque vous étiez ennemis, c’est Lui qui réconcilia vos cœurs. Puis, par Son bienfait, vous êtes devenus frères… »

Nous sommes unanimement d’accord sur le fait qu’il faut une tolérance  et un dialogue social et sociétal pour un développement harmonieux et heureux du pays. C’est à nous tous, simples citoyens, leaders religieux et politiques de représenter ces valeurs pour que nous puissions nous reconnaître dans un systeme harmonieux, en nous rendant compte de l’urgence et la nécessité de vivre dans la paix et la fratérnité.

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Nous sommes tous sénégalais et sommes condamnés à vivre ensemble dans notre tout petit Sénégal pour le restant de notre vie. Les même causes produisant les mêmes effets, ce qui se passe ailleurs peut bien arriver au Sénégal et qu’Allah nous en préserve.

Nous savons alors que le problème n’est pas la religion en tant que telle, c’est en fait ce qu’on fait de la religion. Elle peut être utilisée comme source de domination et d’oppression mais elle est en réalité source de libération et de développement. Nous nous devons de lutter contre toute « perversion » idéologique, être vigilent et debout comme un seul peuple, veiller à la non  instrumentalisation de la religion par le détournement de son sens profond. C’est avec les valeurs d’accueil, de compréhension, de confiance, d’entraide, de liberté, de paix, de respect et de solidarité que nous allons relever le défi de vivre ensemble dans la diversité culturelle et religieuse et accéder au plus haut niveau de développement.

Jusqu’ici, le pays a été épargné par les conflits à caractère religieux, ethnique ou racial. Nous le devons  aux passerelles entre les ethnies, aux guides religieux  qui ont toujours œuvré pour la paix et la concorde. Honorons cet héritage parce justement il nous sert de boussole pour éviter de nous perdre dans l’illusoire.

En politique tous les coups seraient permis mais il y a une limite à ne jamais franchir : celle qui mène à la désunion qui résulte  principalement de l’instrumentalisation de la religion, la confrérie ou de l’ethnie. Le pays s’est retrouvé, sans s’en rendre compte, dans une atmosphère de pseudo  campagne électorale. D’un coté un camp présidentiel  qui essaie d’assurer la réélection de son candidat au 1er tour  et de l’autre, des sorties sporadiques de certains leaders de partis d’opposition et de certains sénégalais de la société civile qui essayent tant bien que mal à attirer le plus d’attention pour les besoins des échéances de 2019.La majorité silencieuse des citoyens a un autre regard qui intéresse la démocratie sénégalaise qui doit s’en sortir renforcée par une meilleure prise en compte de la diversité et et des stratégies du développement.

Du refus au défi du développement  

Le prochain président de la république du Sénégal se doit ipso facto de faire mieux que ses prédécesseurs. Quand on sait que Sénégal est devenu entretemps un Pétro-Etat et que sa feuille de route à été modifiée par le gaz et le pétrole découverts récemment, il nous est alors permis de rêver et d’entrevoir l’avenir avec beaucoup plus d’espoir.  Que le président soit Wolof,  Peul, Diola, Chrétien,  Musulman, Mouride, Tidiane ou autre ne devrait jamais, je dis bien jamais faire l’objet d’un débat. Des lois très sévères doivent être votées pour condamner quiconque fait allusion à l’appartenance d’un dirigeant à un de ces groupes.

Nos dirigeants se doivent de définir les grandes orientations et les mécanismes adéquats pour une gestion saine des revenus futurs des hydrocarbures dans la transparence  et la bonne gouvernance pour une véritable émergence économique  et le bien être socio-économique  des générations actuelles et futures pour éviter au pays la malédiction tant décriée dans beaucoup de pays africains.

Nous avons eu droit à une succession de présidents avec des préoccupations différentes. Notre premier président a promu les arts et les lettres qui ont fait l’aura du Sénégal dans ce domaine sans nous faire avancer d’un iota dans les domaines qui nous étaient les plus importants.

Notre deuxième à mis l’accent sur la formation de l’élite dirigeante de l’administration centrale et territoriale  et promu la démocratie multi-partisane mais a oublié l’essentiel.

Maitre Wade nous a fait rêver et, à défaut de nous hisser au sommet,  a montré aux sénégalais qu’ils pouvaient espérer mieux de l’avenir, que le Sénégal méritait d’être plus que ce qu’il était.

Félicitons Me Abdoulaye Wade de nous avoir réveillé. Oui, il faut le lui reconnaitre. Il avait des projets d’avenir pour nous tous et j’en sais personnellement quelque chose pour avoir été toute ma vie un libéral et avoir lu et relu son programme ambitieux pour le pays. Il avait des projets d’avenir pour tous et était prêt à les concrétiser mais pour des raisons que j’ignore, d’autres naquirent et des dichotomies apparurent entre ethnies, sectes et religions dans notre cher Sénégal. Me Wade a toutefois commencé des réalisations qu’aucun de ses prédécesseurs n’a jamais rêvé de faire : des lycées et universités jusqu’au Goana,  des routes et infrastructures modernes. Nous avons tous été témoins de grands changements dans le pays. Ces changements ont été si visuels que tout future président de la république s’obligera à faire mieux que lui pour espérer obtenir l’estime du commun des citoyens sénégalais.

Aujourd’hui personne ne peut contester la pertinence des projets d’Abdoulaye Wade ou de son plan de retour vers l’agriculture (Reva), sa « stratégie de croissance accélérée » privilégiant les « grappes » d’activités qualifiées de porteuses : tourisme-artisanat d’art-industries culturelles, agro-industrie et agroalimentaire,  technologies de l’information et de la communication, industrie textile et habillement, produits de la mer.

Avec le recul, on constate une volonté sans faille de Me Wade de changer la manière dont notre pays a toujours été gouverné : des actions plus que visuelles contrairement à un immobilisme exagéré des présidents Diouf et  Senghor.

Ce volontarisme, renforcé par le lancement en rafale de grands chantiers pour accompagner le développement tant attendu n’a cependant pas été suivi par une création d’emplois à une grande échelle dont la jeunesse sénégalaise avait tant besoin pour arrêter l’hémorragie migratoire.

Cependant, la construction des autoroutes, ports, mines, voies ferrées, aéroport de Ndiass et même une nouvelle capitale ne peut nous laisser indifférents. Ne serait-ce que pour cela, je dis merci au maitre. En vérité, nous avons juste besoin d’un peuple discipliné et des dirigeants courageux et soucieux du devenir du pays ; tout ceci encadré par des lois qui tomberaient sur la tête de toute personne qui les enfreindrait.

Le hiatus coréen

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De 1989 en 1993, la célèbre marque de voiture coréenne Hyundai,  après une étude qui a coûté des milliards en nos francs portant sur le pays le plus mieux placé pour fabriquer ses voitures, compte tenu du fait que les deux grandes zones de consommation sont l’Europe et l’Amérique du nord, proposa au gouvernement d’Abdou Diouf un bail de 99 ans avec une projection de la création de milliers d’emplois à travers l’installation d’une douzaine d’usines à travers tout le pays. Hyundai devait ainsi s’occuper de la construction de toutes les infrastructures routières, ferroviaires et maritimes mais exigeait du Sénégal une exonération fiscale de dix ans et une participation de l’Etat à hauteur de 43% dans le coût des infrastructures.

L’étude de Hyundai prévoyait de faire passer le salaire minimum interprofessionnel garanti  (SMIG) de 40.000 frs CFA en 1993 à 150.000 frs en 2006.

Notre cher Sénégal a en effet été et reste toujours le pays le plus proche de l’Europe et de l’Amérique du Nord avec la main d’œuvre la moins élevée.

Pendant quatre longues années, la Corée insista sur son offre mais fut surprise par le refus du gouvernement sénégalais de signer ce qu’elle considérait comme un don de Dieu pour le pays.

En 1993, l’ambassadeur de la Corée du Sud décida alors d’organiser des conférences que j’appellerai d’éveil dans les  deux universités du pays.

A l’UGB de Saint Louis, et pour reprendre les mots de l’ambassadeur, « Vous êtes entrain de refuser le bonheur. De la terre entière, votre pays a été,  reste et sera le pays le plus propice pour investir, compte tenu du fait que les actuelles deux grandes zones de consommation (qui vont d’ailleurs redevenir l’Afrique et l’Amérique Latine ) sont l’Europe et l’Amérique du Nord.  La maison des esclaves n’a pas été construite à Gorée par hasard. Ce que cherchent les entreprises de tous les pays du monde, c’est la diminution des coûts de production à travers la main d’œuvre et celle des coûts de transport. Gorée a alors été choisie par l’esclavagiste pour abriter la maison des esclaves parce qu’étant justement l’endroit le plus proche des USA et de l’Europe en même temps pour un meilleur rendement et une meilleure optimisation de la traite des noirs.

Vous êtes le centre du monde que vous l’acceptiez ou pas et vous pouvez seulement ralentir votre développement mais dans cent ou deux cents ans, vous n’aurez plus le choix car les entreprises américaines et européennes ne pourront plus supporter leurs coûts de production dans leurs zones. Vous pouvez vous développer ici et maintenant par une simple décision sans aucune action de votre part et être les pionniers de toute l’Afrique occidentale deviendra sous peu la zone la plus industrialisée du monde. Vous n’avez besoin ni de pétrole, ni d’or ou de diamants mais d’installer la paix dans le pays et de dire oui au développement en ouvrant la porte aux investisseurs comme Hyundai. Votre lopin de terre a une valeur inestimable et vous ne vous en rendez pas compte. Votre pétrole et votre or c’est votre position géographique qui est la meilleure du monde, une manne dont la Corée ne peut avoir que dans ses rêves les plus profonds ».  « Mettez nous ici et donnez nous 50 ans et nous devenons la première puissance économique du monde. Vous pouvez vous développer et développer toute l’Afrique de l’ouest avec vous »

Ces mots de son excellence me touchèrent jusqu’à la moelle épinière et me rendirent triste jusqu’à ce jour. Pourquoi, me demandais-je?  Pourquoi Abdou Diouf refuse t-il le bonheur à son peuple? Pourquoi ne veut il pas que nous travaillions? Quand je pense aux traitements réservés aux sénégalais à travers le monde, de combien en ont péri traversant les océans, de combien sont actuellement dans les pays arabes devenus esclaves, de combien sont devenus des SDF en Europe et aux USA, ma gorge se noue à cause très certainement de ce double sentiment de tristesse et de frustration que j’éprouve alternativement au fin fond de moi même.

Le Sénégal et les sénégalais n’ont jamais mérité et ne méritent toujours pas ça. Notre Afrique mère ne mérite pas ça non plus. Les riches ne mendient aux pauvres que parce qu’ils ne se rendent pas compte qu’ils sont riches et qu’ils ignorent que le soit disant riche ne l’est pas en réalité.

L’heure est au réveil et le temps est au travail.

Dirigeant du Mouvement des Etudiants Libéraux (MEL) d’alors,  je n’avais pas raté la première occasion d’en parler à Maitre Wade. Il était ébahi mais ne pouvait rien faire même s’il faisait partie du gouvernement d’Abdou Diouf d’alors.

Comment alors pourrais je imaginer qu’il ne reviendrait pas sur l’offre des coréens une fois aux commandes de l’Etat? C’est la question que je vais certainement lui poser dès que j’en aurai l’occasion.

En 2011 Mr Moustapha Niasse, pour les besoins de campagne électorale,  atterrit à Cincinnati et mes lèvres étaient irretenables pour lui demander ce qui s’est réellement passé avec le fabriquant de voitures Hyundai. Et voici la réponse de Niasse à ma question « Oui oui c’est vrai. Les coréens Hyundai voulaient installer leurs usines de fabrication de voitures au Sénégal et je me rappelle très bien de cela parce qu’à un moment, j’etais même Premier Ministre du gouvernement.  Mais les Coréens en voulaient trop. Ils voulaient un bail de 99 ans et une exonération fiscale de dix ans…. »

Quels imbéciles!!! Ne savaient-ils pas que c’était la règle? Qui va installer des usines de voitures,  construire des routes et chemins de fer, des ports autonomes entre Bignona et Saint Louis et partir après 20 ou 40 ans? Je tombais des nus.

Je n’avais plus de doute,  ils nous détestaient!!!! Mais j’ai surtout compris que l’objectif du gouvernement d’alors était de faire demeurer le sénégalais dans la pauvreté car on ne peut acheter la voix qu’au pauvre.

Oui le PS, Abdou Diouf et Moustapha Niasse (malheureusement actuel président de notre Assemblée Nationale) ne voulaient pas de notre développement. Je les considère comme principaux responsables de la mort et de l’exile de ces milliers voire millions de sénégalais depuis 1989. Moustapha Niasse et sa bande ne doivent et ne devraient jamais diriger le Sénégal.

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Entretemps, en Macky Sall qui avait démissionné du PDS, je voyais un autre espoir. Coordinateur de l’Apr Cincinnati depuis 2010,  j’ai été le prendre à l’aéroport de Kentucky et durant tout le trajet je ne parlait que du projet coréen parce que justement je me suis rendu compte de l’urgence pour ces marques asiatiques de trouver d’autres zones de fabrication autres que les USA du fait des coûts trop élevés de la main d’œuvre et du taux surélevé des taxes.

En peu de mots je lui ai dit « Macky, je sais et tous les autres sénégalais le savent,  vous avez de quoi vivre jusqu’à la fin de vos jours sans ne jamais tomber dans le besoin. Le Sénégal a besoin de quelqu’un de courageux pour prendre des décisions de développement. Je dis bien décisions et non pas actions car c’est principalement tout ce dont nous avons besoin. » Je lui ai alors parlé du projet des coréens et sa réponse ne s’est pas faite attendre : « Cheikh, des que j’arrive au pouvoir, ça va être l’une de mes premières préoccupations,  je te jure. »

Pendant les deux jours de son séjour ici, je le lui ai rappelé à plusieurs reprises. Et ça fait six ans que j’attends. Dur dur dur!

Autres espoirs

Les récentes concertations nationales sur le gaz et le pétrole ont constitué un pas dans le sens du  dialogue tant attendu entre le peuple et les gouvernants pour la transparence et la clarté dans la gestion de la chose publique.  Elles pouvaient être organisées à priori mais comme aiment à le dire mes parents Peulhs, « wuuri tan kono rufaani (wengeulouna rek waayé tourouwout). Mais je tiens surtout à rappeler au président Macky Sall que le seul et unique moyen de nous développer est celui de la création de réels emplois et à une grande échelle. Les industries lourdes  occidentales et asiatiques ne peuvent plus supporter les coûts dans ces pays et il faut, par conséquent remettre sur la table les projets tels que celui des coréens.

En son temps,  Hyundai avait donné l’exemple sur un de leurs modèles qui était vendu aux USA à treize millions pour assurer le bénéfice mais qui pouvait l’être à moins de onze millions, avec une plus grande plus value si la voiture était fabriquée au Sénégal.

La conséquence serait que les autres fabricants n’auraient d’autre choix que de faire ce que les coréens ont fait : envahir l’Afrique occidentale et plus particulièrement le Sénégal.

Il n’est jamais trop tard et il n’est également jamais trop tôt.  Même les produits cosmétiques qui sont l’exclusité actuelle de la Chine pourraient nous revenir parce que justement si la Chine peut compétir avec nous sur la main d’œuvre, elle ne peut pas nous concurrencer sur le coût du transport.

Notre pays souffre et nous souffrons avec. A celui qui va diriger le pays, je lance un appel très solennel. Des sénégalais comme moi qui peuvent diriger le pays, y’en a des milliers ; des gens qui peuvent, comme n’importe quel diplômé, mettre le pays sur les rails du développement et ça ne demande pas trop d’efforts. Le temps est de rappeler clairement que la mission d’un chef d’Etat est celui d’être au service de la nation et non d’un clan ou d’un quelconque autre groupe qu’il soit. La priorité des priorités du président doit être l’unité et la cohésion nationale  et la transparence dans la gouvernance du pays.

Malheureusement ce sont les Moustapha Niasse et compagnie qui croient toujours que « ronngoñu baadolo mooy siim cere buur  » (les larmes des pauvres constituent la sauce du roi) qui nous haïssent au degré le plus fort qui continuent à nous diriger.   Il faut nettoyer tout le système de toute corruption pour assurer la sécurité intérieure et extérieure de tous les sénégalais  et celle de leurs biens.

Le pays va mal et quelque chose de visuel doit être fait.

 En somme, cette découverte heureuse du pétrole et celle du gaz doivent être une occasion pour le régime du président de la république de saisir cette opportunité pour mettre notre pays sur les rampes du développement. L’erreur que les régimes précédents ont commise notamment avec la possibilité inouïe qu’on avait avec Hyundai pour que le Sénégal connaisse un véritable essor économique ne doit pas être répétée. C’est le lieu ici de faire un appel solennel pour demander à l’opposition dite  « significative  » de faire des propositions concrètes quant à la prise en charge des retombées économiques réelles sur les dividendes que les ressources gazières et pétrolières dont on pourrait tirer profit et non éviter le dédit car c’est justement pour avoir évité le débat que des peuples entiers ont péri. Le président Macky Sall a cette baraka avec ce nouveau contexte économique favorable, à lui d’en faire tirer le maximum d’opportunités pour notre chère nation. Sa jeunesse consciente pour avoir été née après les indépendances, en plus de sa connaissance du secteur pétrolier pour avoir été dans le milieu, doivent l’aider à pouvoir préfigurer des lendemains sûrs et radieux pour notre  Sénégal mère.

Mais en rien le phénomène du gaz et du pétrole ne doit amoindrir l’intérêt que nous avons d’attirer les investissements étrangers car c’est la manière la plus adéquate des créer des emplois à une grande échelle sur toute l’étendue du territoire national.

L’autosuffisance alimentaire est un MUST et ne peut passer outre l’exploitation de notre fleuve national par le financement et l’encadrement de grands agriculteurs sénégalais.   Néanmoins, en plus de verrouiller tout le système par des lois anti corruption claires doublées d’une indépendance totale de la justice, il lui faudrait choisir de travailler des hommes et femmes dont le souci principal est la poursuite de l’intérêt supérieur de la nation, celui du bien être des sénégalais.

 

Cheikhou A T Talla

Juriste d’Entreprise

Coordonnateur APR Cincinnati USA

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