Senexalaat - Opinions, Idées et Débats des Sénégalais
Opinions, Idées et Débats des Sénégalais

Le Religieux Aux LÉgislatives De 2017

Le Religieux Aux LÉgislatives De 2017

Les élections législatives de juillet 2017 ont vu la participation de partis politiques d’obédience islamique. Le parti de l’Unité et du Rassemblement (PUR), le Parti de la Vérité pour le Développement (PVD), Bess Du gnakk (« un jour viendra ») en coalition, ainsi que d’autres partis aux colorations religieuses beaucoup moins visibles sont, en effet, descendus, récépissé en main, dans l’arène politique. S’il n’est pas inédit de voir des partis d’obédience religieuse aux élections au Sénégal, la forte présence de ces partis politiques pour les élections du 30 juillet interroge. Elles ont été aussi marquées par la procession d’hommes politiques de tous bords dans les principales « capitales » confrériques du pays. Ces faits saillants de la campagne électorale traduisent l’importante présence d(u)es religieux dans la sphère politique sénégalaise. Le fait est que :

« Le Sénégal, avec plus de 94% de musulmans, est l’un des pays les plus islamisés d’Afrique noire. Cette forte proportion en fait un pays musulman, même si la Constitution de l’État ne fait pas de l’islam la religion de la République sénégalaise. Officiellement en effet, la République est laïque et démocratique, mais la mise à distance entre l’État et la religion que suppose la laïcité reste toujours problématique. »[1]

Elle reste problématique parce que, depuis Senghor, et même avant, la conquête et l’exercice du pouvoir politique a été le théâtre d’alliances entre hommes politiques et marabouts[2]. Hérité de la colonisation, ce rapport des politiques et des religieux (d’hier ? hommes politiques d’aujourd’hui !) reste toujours d’actualité. Il prend des formes diverses et connaîtra, avec le diebbalu[3] d’Abdoulaye Wade qui soumettait[4] officiellement l’institution politique au pouvoir religieux de Touba, une forme inédite. C’est dire que « la mise à distance entre l’État et la religion que suppose la laïcité reste toujours problématique ». Elle permet, tout de même, de rendre compte de la complexité du rapport religion/politique au Sénégal et du poids des religieux, en particulier les leaders confrériques.

Depuis l’indépendance, et même avant, ces marabouts s’intéressent aux affaires nationales, collaborent[5] avec, ou critiquent[6] l’Etat par intérêt personnel (ou non), à tort ou à raison, tentent d’imposer ou imposent des agendas (les Gamou, Magal, et autres activités religieuses sont une occasion pour les politiciens de rivaliser d’ardeurs auprès des marabouts).

Dans ce sillage, des mouvements néo-confrériques, nés dans les années 70/80, s’investissent, eux aussi, dans l’espace public. A la différence que les mouvements néo-confrériques, phénomène qui rallient une partie de la jeunesse urbaine[7], sont beaucoup plus actifs et beaucoup plus politisés[8]. Ce sont justement ces actions dans l’espace public qui, selon Fabienne Samson, politisent les deux mouvements néo-confrériques qui nous concernent : la Dahiratoul Moustarchidina Wal Moustarchidaty (DMWM) de Moustapha Sy et le Mouvement Mondial pour l’Unicité de Dieu (MMUD) de Modou Kara Mbacke.

Ainsi donc, « la politisation (des mouvements) de Moustapha Sy et de Modou Kara Mbacke suit logiquement les actions sociales qu’ils ont mises en œuvre, depuis un certain nombre d’années, pour pallier aux manquements de l’Etat »[9].

Quoi qu’il en soit, la situation électorale de 2017 au Sénégal traduit ainsi, avec la participation du Parti de l’unité et du rassemblement (PUR) et du Parti de la vérité pour le développement (PVD), une nouvelle forme de l’engagement politique de ces mouvements néo-confrériques. Elle se décline en une tentative stratégique de différenciation des domaines politique et religieux, ou, plutôt, en une confusion des espaces.

Ces deux formations politiques, bénéficiant d’une légitimité religieuse, adoptent des stratégies de légitimation révélatrices des trajectoires historiques de leurs mouvements néo-confrériques d’origine et de leurs rapports respectifs avec le pouvoir politique.

Les élections législatives de 2017 montrent donc que la sphère politique sénégalaise devient un espace de compétition beaucoup plus élargi[10], où le religieux peut jouer un rôle politique, mais aussi remettre en cause (ou non) la construction républicaine laïque de l’Etat. La participation du (A) Parti de l’unité et du rassemblement (PUR) et du (B) Parti de la vérité pour le développement (PVD) en est une expression particulière.

A/Le Parti de l’unité et du rassemblement (PUR), un parti comme les autres ?

1/Le DMWM[11], base politique du PUR

« C’est un parti politique créé à Dakar le 3 février en 1998 dans le respect des lois et règlements en vigueur au Sénégal. C’est un parti destiné à tous les citoyens sénégalais aspirant à Penser et à Agir pour l’intérêt général et la promotion des valeurs de Paix, d’Unité, d’Equité et de Respect de la Dignité humaine. »[12] Ce discours qui se veut unificateur répond à un refus d’enfermement du PUR à une frange de la société sénégalaise et en particulier aux Moustarchidines[13]. Il n’empêche, tout de même, que le DMWM constitue la base politique du PUR. En effet, il y a un lien évident du PUR avec le DMWM de Moustapha SY. Ce dernier, personnage connu pour ces multiples clashs et/ou alliances avec des leaders politiques, est le Responsable moral des Moustarchidines, et aussi, officiellement, depuis 1998, le président du PUR.

Cet état de fait implique naturellement une adhésion des Moustarchidines dans cette formation politique. Toutefois, quelques rares personnalités du mouvement moustarchidine dont le khalife de Ndianane Abdourahmane Niane, partisan de l’APR, ont fait campagne pour la coalition Benno Bokk YaaKaar au pouvoir.

Lors de ces législatives de 2017, cette « matière première » électorale que constitue le DMWM pour le PUR a permis à El hadj Issa Sall[14], secrétaire général du parti, de se doter d’une base électorale conséquente pour préparer les campagnes. Ainsi donc, l’opérationnalité et l’effectivité d’une première expérience politique de terrain s’explique par ce « déjà-là » d’un dispositif dont le PUR a bénéficié. En effet, l’organisation du DMWM en sections de quartiers notamment[15], établies progressivement depuis sa création dans les régions du Sénégal, a joué un second rôle de sections de partis.

Il faut aussi noter que les discours du responsable moral des Moustarchidines préparent ces derniers à l’action politique tant les références à ce jargon sont récurrentes. En effet, ses discours sur les histoires religieuses sont souvent scénarisés de manière à habituer l’auditoire à l’univers de la politique. Toutefois, il faut noter que ces mêmes discours de Moustapha Sy s’enrichissent du vocabulaire économique, sportif, culturel, entre autres aspects de la vie pour décliner le sens de ses interprétations du Coran.

2/Une conformité aux règles démocratiques

A LIRE  Non, la voix de Matar Ba, M. Sory Kaba est bien en place et à sa place

L’activité politique du PUR, bien que gardant un lien étroit avec les Moustarchidines, a tenté de se conformer aux règles républicaines de la laïcité et de la démocratie. En effet, le projet du PUR se décline en discours « séculiers » qui se fondent sur le respect de la Constitution républicaine. « Le PUR promeut le respect de la Constitution ainsi que les principes de la Souveraineté Nationale et de la Démocratie. »[16] A travers, ces propos, on peut voir clairement la volonté d’apparaître en parti laïc qui est visé. Fortement jeune, la population qui accompagne les meetings du PUR offre un spectacle de danse et de chant sur des airs de rap et d’afrobeat[17]. Cette ambiance est voulu, elle permet de mettre en scène et de laisser dans les mémoires des spectateurs une image folklorique et festive : une image de « laïcs ». Cette stratégie permet donc de rallier par-delà les clivages identitaires qui les assignent dans une identité unique et figée : des religieux.

Le discours du PUR abonde, généralement, dans le sens des discours développementalistes. En attestent ces propos :

« Il s’agirait alors de favoriser une meilleure insertion des Sénégalais et surtout, des jeunes sénégalais dans la vie économique et sociale de leur pays par une démocratisation de la formation, mais une formation en parfaite adéquation avec les exigences d’un développement harmonieux et durable, et surtout par une valorisation des ressources humaines. Ce pari ne pourra être réussi que grâce à la promotion et à la multiplication de pôles de développement régionaux et par une meilleure allocation des ressources. »[18]

Alors qu’au Sénégal, il est une tradition d’invoquer les références religieuses comme appui politique, le PUR, en ne mobilisant pas le discours religieux pour battre campagne[19], s’est positionné en parti politique séculier. Contrairement au PVD, tous leurs discours ont été orientés vers des lieux communs du discours développementaliste. En effet, mis à part la volonté de se mettre en scène en parti politique laïc, de se distinguer du DMWM, et de confier la direction à un universitaire, elle s’explique aussi par une légitimité religieuse. Parce qu’affilié tout de même au DMWM, le PUR s’approprie un capital symbolique qui l’exonère des légitimations religieuses.

3/Un poids politique inquiétant ?

Les résultats des élections législatives du PUR qui termine comme quatrième force politique du Sénégal derrière trois grandes coalitions donnent la mesure des postures post-électorales de plusieurs spécialistes. Selon le politiste Maurice Dione[20], les partis politiques d’obédience religieuse qui se cachent derrière des apparences de neutralité, au lieu de véritablement se soucier du respect des règles, veilleraient plutôt à éviter de faire endosser aux guides religieux et chefs de parti des « défaites cuisantes ». Ce point de vue, largement partagé par une bonne frange des sénégalais, fait écho à une préoccupation républicaine. L’histoire politique du Sénégal montre tout de même que les marabouts politiciens se sont toujours affichés. Cheikh Abdoulaye Dièye[21] (FSD/BJ[22]), Cheikh Ahmed Tidiane SY[23] (PSS[24]), Modou Kara Mbacké[25] (PVD) ont tous dès le départ assumé leurs leaderships politiques. Si l’on remarque, chez le FSD/BJ et le PVD, un brouillage des frontières entre discours religieux et discours politique, le PUR, par contre, en se positionnant de manière transversale, par-delà les confréries et les religions[26], a, par sa stratégie, accepté et considéré les frontières qui existent entre le politique et les différents cadres religieux.

Par ailleurs, ce bon score du PUR semble prêter à réflexion dans la mesure où plusieurs positionnements semblent pouvoir se dessiner. Il peut se lire comme une reconnaissance de la force de la DMWM autant par ses membres que par des non-membres. De fait, les moustarchidines, ainsi que les non-moustarchidines peuvent amalgamer les deux institutions. Evidemment, un nom revient naturellement à l’esprit, celui de Moustapha Sy. Cela pose un possible problème de distinguo des sphères et un sérieux problème de démocratie. Cela peut être lu aussi comme une adhésion des populations sénégalaises à une nouvelle offre politique et sonner comme un vote de confiance pour des politiques (et/ou religieux) « symboles a priori de vertu » : l’acronyme P.U.R., renvoie à une idée de pureté que leur procurerait leur origine religieuse.

B/Le PVD, une affiliation confrérique affirmée

1/Une référence islamique et mouride officielle

Le Parti de la vérité[27] pour le développement (PVD) se met en scène d’emblée dans une position confondante du religieux et du politique. Le PVD, né en 2004, est, sans distinction aucune, le prolongement du Mouvement Mondial pour l’Unicité de Dieu (MMUD)[28]. Mieux, dans un de ces interviews où Modou Kara décline la nature et le projet de son parti, nous pouvons entendre que le PVD entend se positionner dans la perspective d’élaboration d’un règne théocratique. Son programme, il le résume à « yalla neena, yoneent-bi neena, serigne touba neena (Dieu a dit, le prophète a dit, serigne Touba a dit) »[29]. L’histoire de la confrérie d’affiliation, à savoir le mouridisme, avec le pouvoir colonial permettrait de comprendre un tant soit peu cette monophtongaison de la religion et de la politique. S’il apparaît clairement dans les récits populaires mourides que le fondateur du mouridisme et le colon furent des adversaires déclarés, cette adversité avec le pouvoir colonial se consolide par ces récits qui font de Serigne Touba[30] le vainqueur des colons. Sous ce rapport, le pouvoir politique, héritage colonial, reste profane. C’est ce rapport de défiance entre le religieux et le politique qu’entretient Modou Kara MBACKE[31] qui finit par rompre toute idée de partenariat. Seule la soumission du politique (profane) au religieux est envisageable. Ce que va réaliser littéralement le Mouride Président Abdoulaye Wade qui par son fameux diebbalu[32] soumettait officiellement l’institution politique au pouvoir religieux de Touba.

L’affichage public de l’appartenance islamique est, somme toute, une constante dans les deux partis d’obédience mouride que le Sénégal a connus. Cette référence directe à l’islam doit être reliée au rapport que le fondateur du mouridisme eut avec le pouvoir politique colonial. Cette histoire particulière de Serigne Touba qui ne reconnaît d’autre autorité que celle de Dieu, même si l’on sait que lui aussi comme les autres dignitaires religieux de son temps a coopéré avec les français, explique ce refus de différencier le religieux et le politique. Reconnaître le pouvoir politique reviendrait à reconnaître le pouvoir colonial qui en est la source.

A LIRE  RÉSISTANCE CONSTITUTIONNELLE VS FOCUS 2024 : QUI L’EMPORTERA ?

2/Des résultats sans équivoque

Ce positionnement sans équivoque semble expliquer leurs résultats aux élections législatives du 30 juillet 2017. En effet, rien dans le discours et rien dans les faits n’autorise à voir le PVD comme autre chose que le parti d’un mouvement religieux excentré[33] de la confrérie mouride. Si le PUR s’est volontairement différencié de la DMWM, mouvement tidjane[34] excentré lui aussi, le PVD a assumé une appartenance et une chefferie religieuses en la personne de Modou Kara Mbacke. Ce dernier étant même sorti lors des derniers jours de campagne pour insister sur l’appartenance de son parti et de celui de Moustapha Sy à l’islam même s’il reconnaît une volonté de différenciation entre le PUR et la DMWM[35].

CONCLUSION

« Certains nouveaux leaders politiques ont auss, eu un passé d’engagement dans des mouvements religieux comme Ousmane Sonko qui est un ancien membre actif de l’Association des Etudiants et Elèves musulmans du Sénégal (AEEMS) active sur les campus universitaires de Dakar et de Saint-Louis »[36].

Cette déclaration de Bakary Sambe, ainsi que des faits non anodins d’affichage d’appartenance confrérique sans ambages et/ou d’appropriation de cet héritage religieux traditionnel durant les campagnes législatives de 2017 révèlent un fait : l’inextricabilité du religieux et du politique.

Dans le contexte du Sénégal, nous pouvons dire, avec Luc de Heusch, que « proclamer que la religion est une affaire privée, c’est se débarrasser à bon compte d’une réalité sociologique embarrassante » ; nous estimons aussi plus largement que « Durkheim n’a pas tiré toutes les conséquences de l’affirmation que la religion est nécessairement une affaire d’ordre public, intimement liée à la politique. »[37]

La participation de partis d’obédience religieuse islamique montre que les mouvements religieux sont partie prenante et intégrante de l’espace public sénégalais. C’est, sans doute, cet imbroglio du religieux et du politique au Sénégal et un peu partout en Afrique qui impose « à dépasser (dans cette région) le paradigme de l’espace public « bourgeois » (Habermas, 1992) où le religieux tend à se voir limité à la sphère privée ou du particulier »[38].

BIBLIOGRAPHIE

BAYART Jean-François, 2010, L’islam républicain. Ankara, Téhéran, Dakar, Paris, Albin Michel.

BOBINEAU Olivier, TANK-STORPER Sébastien, 2012, Sociologie des religions, Paris, Armand Colin, 2e édition.

COPANS Jean, 1980, Les marabouts de l’arachide, Paris, Le Sycomore.

COULON Christian, 1983, Les musulmans et le pouvoir en Afrique noire. Religion et contre-culture, Paris, Karthala.

CISSE Blondin, 2007, Confréries et communauté politique au Sénégal. Pour une critique du paradigme unificateur en politique, Paris, L’Harmattan.

De HEUSCH Luc, 2009, Pouvoir et religion (Pour réconcilier l’Histoire et l’anthropologie), CNRS Editions, Paris.

DIAGNE Mountaga, 2014, Pouvoir politique et espace religieux au Sénégal, Paris, L’Harmattan.

DIOP Momar Coumba et DIOUF Mamadou, 1990, Le Sénégal sous Abdou Diouf, Paris, Karthala.

FAYE Mody Ndiogou, 2016, La religion au contemporain. Du sens de la visibilité religieuse de la jeunesse au Sénégal. Anthropologie sociale et ethnologie, Thèse de doctorat,  Université Cheikh Anta DIOP de Dakar, Sénégal ; Département de sociologie.

HESSELING Gerti, 2000, Histoire politique du Sénégal : institutions, droit et société (traduction Catherine MIGINIAC), Karthala.

ID Yassine Rachid, 2015, Repenser l’identité. Essai de sociologie critique du fait identitaire, Paris, Halfa.

MAKEDONSKY, 1987, La Sénégambie, L’Harmattan, Tome 2.

MOREAU René Luc, 1982, Africains Musulmans, Paris-Abidjan, Présence Africaine-INADES.

NIANG Mody, 2001, Me WADE et l’Alternance : le rêve brisé du Sopi, Dakar.

SAMBE Djibril, 2005, Comprendre la laïcité, Dakar, NEAS.

SAMSON Fabienne, 2005, Les Marabouts de l’islam politique : le Dahiratoul Moustarchidina Wal Moustarchidaty un mouvement néo-confrérique sénégalais, Paris, Karthala.

TAROT Camille, 2008, Le symbolique et le sacré. Théories de la religion, Paris, La Découverte.

VALLET Odon, 2007, Petit lexique des mots essentiels, Paris, Albin Michel.

ARTICLES

CAILLE Alain, « Nouvelles thèses sur la religion », Revue du MAUSS 2003/2 (no 22), p. 318-327. DOI 10.3917/rdm.022.0318

FREGOSI Franck, « La régulation institutionnelle de l’islam en Tunisie : entre audace moderniste et tutelle étatique ».

HOLDER Gilles, « Vers un espace public religieux : pour une lecture contemporaine des enjeux politiques de l’islam en Afrique » p. 18 In L’islam, nouvel espace public en Afrique. Karthala, pp. 5-20.

SAMSON Fabienne « Identités islamiques revendicatives et mobilisations citoyennes au Sénégal. Deux mouvements ‘’néo-confrériques’’ inscrits dans la globalisation et confrontés au désengagement de l’Etat » in OTAYEK René et SOARES Benjamin (éd.), 2009, Islam, Etat et Société en Afrique, Paris, Karthala, pp. 491-512.

WEBOGRAPHIE

http://xalimasn.com/de-la-republique-couchee-sous-wade-a-la-republique-des-adiya-sous-macky-la-laicite-senegalaise-en-pleine-desuetude/ 24/03/2018 à 12 :00

https://www.senenews.com/actualites/la-republique-et-la-senegalaises-a-lepreuve-des-marabouts-politiciens-par-cire-aw_141904.html 24/03/2018 à 12 :05

https://www.youtube.com/watch?v=9gEX9Yvpy60 (11 : 39_ 09/03/2018 de 1mn 48s à 2mn 22s)

Etude du Timbuktu Institute sur « Religion et religieux dans les élections législatives au Sénégal »

https://www.youtube.com/watch?v=mk-avqbezlY Italie: ( » Tous les Mourides doivent voter pour le PVD lors des prochaines élections  »S Modou KARA) vu à 11 : 13 le 09/03/2018 ; https://www.youtube.com/watch?v=afEVLx6X1Q8 (Serigne Modou Kara Revient sur les élections législatives – TSL à 09/03/2018 à 11 : 16

https://www.youtube.com/watch?v=afEVLx6X1Q8 (Modou Kara Revient sur les élections législatives – TSL à 09/03/2018 à 11 : 16 (de 3mn 24 s à 3mn 26 s)

https://www.pur.sn/historique 11:07 le 24/03/2018.

https://www.pur.sn/manifeste_du_parti 11:10 le 24/03/2018.

https://www.youtube.com/watch?v=aGae6lXkt2U (Législatives 2017 : déclaration Parti de l’Unité et du Rassemblement PUR – 26/07/2017) (11 : 32/09/03/2018). Le slogan « Si c’est PUR, je m’engage »; https://www.youtube.com/watch?v=hEiG36MKy9M (titre : PUR n’est pas un parti religieux/ 09/03/2018 à 11h 48 mn) https://www.youtube.com/watch?v=IK4CAg9vEww (titre : Législatives : Au front, le PUR décline sa feuille de route/ 09/03/2018 à 11h 52mn) https://www.youtube.com/watch?v=MKJTC70aKqU (Titre : Le PUR prône une Assemblée des valeurs_09/03/2018 à 11h 55) ; https://www.youtube.com/watch?v=-VTfhkBoTGk (Titre : La caravane de PUR sur la promenade des thiessois ( 18-07-2017) le 09/03/2018 à 12h 01mn.)

https://www.pur.sn/historique 11:01 le 24/03/2018.

 

[1] Note 1701 de l’Observatoire Africain du Religieux (OAR) du Laboratoire d’Analyse des Sociétés et Pouvoirs/Afrique-Diaspora (LASPAD). « Le péril jihadiste à l’épreuve de l’islam sénégalais », p. 2

[2] Voir DIAGNE Mountaga, 2014, Pouvoir politique et espace religieux au Sénégal, Paris, L’Harmattan.

[3] Terme spécifique aux mourides, il implique l’abandon total de sa personne à un guide religieux.

[4] Voir « La République couchée’ » publié dans le journal » Wafadjiri » du 8 mai 2001.  » Laissons donc les hommes de Dieu en paix dans la cité de Dieu, et utilisons toute notre intelligence et nos … ; voir aussi http://xalimasn.com/de-la-republique-couchee-sous-wade-a-la-republique-des-adiya-sous-macky-la-laicite-senegalaise-en-pleine-desuetude/

[5] Ahmed Khalifa NIASSE (Ministre du gouvernement de WADE), Cheikh Tidiane SY (Ambassadeur sous SENGHOR à sa sortie de prison), Moustapha CISSE (Ambassadeur), entre autres ont tous été membres ou collaborateurs des régimes de Léopold S.  SENGHOR, d’Abdou DIOUF, d’Abdoulaye WADE et de Macky SALL.

A LIRE  Le pré- fabriqué Ousmane sonko se meurt dans les méandres de l ‘Atlas ( Par nafi Amar )

[6] En 1993, Moustapha SY critiquait, à tort ou à raison, à Thiès, lors de la campagne de l’opposant WADE, le président d’alors Abdou DIOUF. Ces critiques seront reprises à travers la correspondance en une série de lettres ouvertes entre Cheikh A. Tidiane SY et d’Abdoulaye WADE.

[7] Voir SECK Abdourahmane, 2010, La question musulmane au Sénégal. Essai d’anthropologie d’une nouvelle modernité, Paris, Karthala.

[8] Principalement, les remous de la jeunesse dans l’histoire politique du Sénégal est le fait des jeunesses urbaines plus au fait des actualités et des affaires. Dakar, Thiès, Ziguinchor sont par exemple des lieux de révolte qui ont ponctué l’histoire politique du Sénégal.

[9] SAMSON Fabienne, « Identités islamiques revendicatives et mobilisations citoyennes au Sénégal. Deux mouvements ‘’néo-confrériques’’ inscrits dans la globalisation et confrontés au désengagement de l’Etat » in OTAYEK René et SOARES Benjamin (éd.), 2009, Islam, Etat et Société en Afrique, Paris, Karthala, pp. 491-512.

[10] Depuis 1993, le système électoral et démocratique sénégalais a connu plusieurs améliorations. Sous Senghor, il a fallu attendre les années 70, 1974 plus précisément, pour voir une ouverture démocratique en lien avec la volonté du président Senghor d’intégrer l’internationale socialiste (Voir Momar Coumba DIOP et Mamadou DIOUF avec Le Sénégal sous Abdou DIOUF et Gerti HESSELING avec Histoire politique du Sénégal : institutions, droit et société). C’est véritablement, avec Abdou DIOUF, avec le contexte politique international (Discours de la Baule) que le système électoral a fait l’objet de réforme. Avec Abdoulaye WADE et puis Macky SALL, l’assouplissement et l’ouverture démocratique est tel que nous assistons, à une inflation des partis politiques et une désorganisation du système électoral.

[11] Mouvement religieux néo-confrérique sénégalais, né dans les années 70/80, cette association est très présente dans l’espace public sénégalais depuis sa formation.

[12] https://www.pur.sn/historique 11:01 le 24/03/2018.

[13] Membre du DMWM.

[14] Secrétaire général du PUR, il est le recteur de l’Université du Sahel.

[15] Voir SAMSON Fabienne, 2005, Les Marabouts de l’islam politique : le Dahiratoul Moustarchidina Wal Moustarchidaty un mouvement néo-confrérique sénégalais, Paris, Karthala.

[16] https://www.pur.sn/historique 11:07 le 24/03/2018.

[17]

[18] https://www.pur.sn/manifeste_du_parti 11:10 le 24/03/2018.

[19] https://www.youtube.com/watch?v=aGae6lXkt2U (Législatives 2017 : déclaration Parti de l’Unité et du Rassemblement PUR – 26/07/2017) (11 : 32/09/03/2018). Le slogan « Si c’est PUR, je m’engage »; https://www.youtube.com/watch?v=hEiG36MKy9M (titre : PUR n’est pas un parti religieux/ 09/03/2018 à 11h 48 mn) ; https://www.youtube.com/watch?v=IK4CAg9vEww (titre : Législatives : Au front, le PUR décline sa feuille de route/ 09/03/2018 à 11h 52mn) ; https://www.youtube.com/watch?v=MKJTC70aKqU (Titre : Le PUR prône une Assemblée des valeurs_09/03/2018 à 11h 55) ; https://www.youtube.com/watch?v=-VTfhkBoTGk (Titre : La caravane de PUR sur la promenade des thiessois ( 18-07-2017) le 09/03/2018 à 12h 01mn.)

[20] Dionne Maurice sur TFM, le 31 juillet 2017.

[21] Chef politique Saint-louisien, il est le fondateur du parti FSD/BJ.

[22] FSD/Benno Jubal.

[23] Guide spirituel des Moustarchidines, il est le père de Serigne Moustapha SY (responsable moral du DMWM)

[24] Il a fondé le Parti de la solidarité sénégalaise.

« Créé en 1958, le PSS réunit des Européens et quelques chefs islamiques. En réponse au projet de constitution proposé par le général de Gaulle dans le cadre du référendum du 28 septembre 1958, ils réclament pour le Sénégal un statut de département français d’outre-mer, mais leurs sympathisants sont peu nombreux. Le « oui » l’emporte à 97,2 %.

Face à la domination de l’Union progressiste sénégalaise (UPS) le PSS est l’une des petites formations qui participent aux élections législatives du 22 mars 1959, mais, comme les deux autres, le Parti du regroupement africain (PRA) et le Parti africain de l’indépendance (PAI), ne remportent aucun siège. Les trois partis tentent sans succès de s’unir. Plusieurs personnalités du PSS rejoignent alors l’UPS et le parti disparaît progressivement ». (Source Wikipédia)

Voir Gerti HESSELING, Histoire politique du Sénégal : institutions, droit et société (traduction Catherine MIGINIAC), Karthala, 2000, p. 167, 169, 225/Evolution des partis politiques au Sénégal de 1910 à 1960  (Page 67).

[25] Issus de la grande famille mouride, Modou Kara MBACKE incarne le statut de Général de Bamba (autre nom de Serigne Touba). Il est secrétaire général du PVD.

[26] Le PUR compte parmi ses membres des acteurs politiques chrétiens.

[27] En arabe « hizboul haqq »

[28] https://www.youtube.com/watch?v=mk-avqbezlY Italie: ( » Tous les Mourides doivent voter pour le PVD lors des prochaines élections  »S Modou KARA) vu à 11 : 13 le 09/03/2018 ; https://www.youtube.com/watch?v=afEVLx6X1Q8 (Serigne Modou Kara Revient sur les élections législatives – TSL à 09/03/2018 à 11 : 16 ;

[29] https://www.youtube.com/watch?v=afEVLx6X1Q8 (Modou Kara Revient sur les élections législatives – TSL à 09/03/2018 à 11 : 16 (de 3mn 24 s à 3mn 26 s)

[30] Serigne Touba, Bamba, Khadimou Rassoul (serviteur du messager Mohamed), de son vrai nom Cheikh Ahmadou Bamba, il est le personnage central de la confrérie mouride.

[31] Un clash entre Modou Kara et sa délégation contre le comité de gestion de la grande mosquée Massalikoul jinaan reste révélateur. En effet, ayant voulu ramper avec sa tenue de Général dans la mosquée, Modou Kara s’est vu empêcher de faire symboliquement soumettre les « toubabs » que représente la tenue de Général. Il s’en explique dans une vidéo sur youtube où il explique que c’est un malentendu, il avait simplement la volonté de soumettre la figure du Général (les « toubabs »). Cela explique en partie qu’il est lui-même Général de Bamba.

[32] Terme spécifique des mourides, il implique l’abandon total de sa personne à un guide religieux.

www.youtube.com/watch?v

[33] Comme la DMWM, le MMUD est un mouvement confrérique qui ne s’aligne pas vraiment avec l’orthodoxie officielle en les personnes des khalifes généraux. Ils réclament tous deux l’héritage spirituel des fondateurs de ces deux grandes confréries.

[34] Tidjane, ce mot signifiant une tribu ou un bonnet rouge vient du nom du fondateur de la confrérie tidjane Cheikh Ahmed Tidjane Chérif. C’est la plus grande force religieuse. Elle se divise en plusieurs familles éparpillées dans le Sénégal. Il désigne abusivement la famille basée à Tivaouane.

[35] https://www.youtube.com/watch?v=9gEX9Yvpy60 (11 : 39_ 09/03/2018 de 1mn 48s à 2mn 22s)

[36] Etude du Timbuktu Institute sur « Religion et religieux dans les élections législatives au Sénégal »

[37] De HEUSCH Luc, op.cit., p. 188

[38] HOLDER Gilles, « Vers un espace public religieux : pour une lecture contemporaine des enjeux politiques de l’islam en Afrique » p. 18 In L’islam, nouvel espace public en Afrique. Karthala, pp. 5-20.

Laissez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *