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Supprimer L’arrêté Ousmane Ngom Ou Extirper L’insertion Superfétatoire Du Droit à La Marche Dans La Constition ?

Le véritable débat mérite d’être posé. Pour ma part, militant des libertés responsables,  j’avais pris part  activement en 2012, à toutes les dynamiques  créées pour braver  l’interdiction d’accès à la place de l’indépendance, faisant suite à l’Arrêté Ousmane Ngom pour des raisons politiques et non de Droit. Je tiens à saluer ici au-delà de la théâtralisation de cette lutte par certains  leaders d’alors, le courage, la témérité et la conviction du leader de « Taxaww Teem » (l’Ambassadeur Ibrahima Fall) resté imperturbable sous la pluie lacrymogènes, de balles en caoutchouc et d’aspersions d’eau chaude.

Aujourd’hui avec le recul,  l’analyse du nouveau  contexte géopolitique lourd de menaces  d’actes terroristes  qui sont loin de s’estomper,  considérant la constellation de toutes nos Institutions et de nos services administratifs et de Défense et de Sécurité ( Ministères, hôpitaux,  Etats-majors sécurité, Ambassades) dans le même périmètre visé,  considérant en outre que le plateau reste la vitrine commerciale, touristique de notre Capitale, de notre Pays, Considérant en fin que  l’abus du Droit à la Marche devenue une mode, première occupation pour opposants politiques, au delà du fait que ces marches répétitives ôtent à la politique sa noblesse, sa sublimation, mais violent surtout les droits d’ autres citoyens et qu’elles ont un coût économique considérable, en tant qu’êtres pensants, dans l’obligation  de questionner quotidiennement nos  réalités, notre environnement,  en tant que citoyens lucides et responsables, nous devons nous arrêter pour  nous rendre à l’évidence que l’Arrêté Ousmane source de controverses aigues hier, est  devenu présentement  par la force des choses,  un acte de gouvernance responsable, opportun , judicieux et légitime.  A la cadence  des demandes de Marche,  les menaces sous lesquelles elles sont souvent formulées  pour des motifs essentiellement politiciens, il urge pour nous tous de nous imposer un ordre, sinon  c’est l’anarchie, un des revers  de la démocratie le plus chaotique.

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Au demeurant, c’est plutôt l’inscription spécifique du droit à la marche, Droit fondamental certes mais compris dans une gamme plus large, celle des  Liberté d’expression,, à côté d’autres  Droits fondamentaux pas moins importants répertoriés  dans  des textes internationaux ratifiés  par le Sénégal, qui est superfétatoire,  qui constitue une bizarrerie constitutionnelle, source des abus auxquels on assiste et qui sont attentatoires à la paix et à la stabilité du paysAujourd’hui, partis politiques, syndicats, Associations, groupements, communautés villageoises,  tous se bousculent dans les rues, les routes ,  rivalisant de plateformes revendicatives, des plus réalistes aux plus insolites, au nom de ce droit dont l’encadrement est forcément nécessaire alors que celui –ci est plombé par le niveau constitutionnel  auquel le Droit à la Marche a été hissé.

 Oui l’on et allé trop loin avec l’inscription spécifique d’un droit aussi distributif au  mépris d’autres de même valeur, de même statut, de même nature (Education, Santé, protection, Emplois…). Cela  a un goût de cosmétique politique du constituant d’alors, à l’instar d’autres dispositions constitutionnelles  insolite pour un Pouvoir comme cette autre bizarrerie de  l’article 25 de la Constitution relative au droit de grève. Tout ceci renvoie plutôt à des  préoccupations populistes et démagogiques d’un Constituant  en quête d’attributs de démocrate. Ces redondances  juridiques de la constitution de 2001, à côté de certains hiatus volontaires  comme celui qui vient d’être corrigé par la récente  Révision de la constitution au niveau de l’article 57 (dans toutes les Sociétés organisées, il faut être Electeur d’abord pour être éligible),  les Pouvoirs exorbitants que le Constituant s’état arrogé, montrent  à quel point le caractère impersonnel de la Loi   a été malmené. Notre constitution de 2001 a été personnalisée et personnifiée, aussi faut-il procéder à son toilettage en y extirpant surtout les redondances  juridiques, les spécifications qui s’y trouvent. La présence de celles-ci dans notre loi Fondamentale sera toujours source de conflits d’interprétations avec les lois d’encadrement mais surtout de conflits sociaux.

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Je milite donc pour le maintien jusqu’à nouvel ordre de l’Arrêté de Ousmane Ngom et pour l’extirpation  des Articles 25 et 27 (droit de grève, droit de marche) du texte fondamental qui traite de principes généraux et dans  son préambule, du respect  des textes internationaux ratifiés dont la déclaration Universelle des droits de l’Homme et du citoyen, des pactes, des traités.

En conclusion pour paraphraser, Albert Einstein, la politique c’est cette pendule qui balance entre tyrannie et Démocratie et qui tire la force de son  mouvement entre illusions et désillusions, rien n’est donc acquis définitivement en politique.

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