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Le 18 Safar Avec Le Président Idrissa Seck

En 1854 quand le français Louis Faidherbe commença la conquête coloniale, le Sénégal n’existait pas encore. Il y avait des royaumes, de petits royaumes.

Le Sénégal est né en 1885 après le congrès de Berlin et dix ans après c’est-à-dire le 16 juin1895 l’Afrique Occidentale Française fut mise en place. Avec l’AOF, les toubabs allaient imposer une économie de rente (arachide), une histoire, une langue, une monnaie et un habillement.

Ceux qui avaient voulu maintenir les gens sur la voie tracée par le prophète c’est-à-dire sur une voie autre que celle du toubab avaient été menacés ou exilés. Parmi ces personnes nous avions Cheikh Ahmadou Bamba.

Le dix (10) juillet 1895, Mr Leclerc commandant du cercle de Louga, allait alerter les autorités coloniales, par un rapport, sur le danger que Sérigne Touba pouvait constituer. Le projet de l’AOF avait pour ambition de soumettre les populations aux idéaux de la France, Monsieur Leclerc allait signaler aux autorités de Ndar que Serigne Touba drainait beaucoup de monde, que les populations s’étaient déjà soumis à lui et que ceci pouvait constituer une menace au projet de l’AOF. L’AOF avait été institué le seize (16) juin 1895, donc un mois presque après la mise en place de l’AOF, le commandant de cercle va alerter sur le danger que pouvait représenter Sérigne Touba.

Dans le dessein de lui barrer la route, des motifs d’inculpation seront inventés à l’encontre de Sérigne Touba. Il fut même accusé de préparer la guerre sainte. Après ce rapport de monsieur Leclerc, Sérigne Touba allait rester sous surveillance jusqu’au dix (10) aout 1895. En effet Monsieur Leclerc, ayant reçu mandat d’amener Sérigne Touba déferrer à la convocation du gouverneur à Ndar, allait se mettre à l’œuvre. Le dix (10) aout Sérigne Touba quitta Mbacké Mbary, il rencontra Monsieur Leclerc à Djewoul et ce dernier allait le conduire à Saint Louis.

Ce jour du 18 Safar 1313 (10 aout 1895), fut le point de départ de l’une des plus grandes expériences mystique, spirituelle et politique que l’islam n’ait jamais connu. C’était le point de départ d’un cheminement qui devait mener Serigne Touba vers l’épreuve, c’est-à-dire vers la souffrance et la privation condition sine qu’ânon pour atteindre le grade de Khadimou Rassoul comme le lui avait suggéré le prophète Mohamed PSL dans la mosquée de Darou Khoudoss.

Ce jour mémorable, du 18 Safar, dans l’après-midi (en fin de journée) j’étais chez le président Idrissa Seck. C’était notre seconde rencontre du mois d’octobre 2018.

Le prophète Mohamed PSL avait reçu la lumière après des séries d’isolement et de silence de plus de dix ans sur le mont Noor dans la grotte Hira, Abu Hamid Al Gazali avait apporté la lumière à Bagdad après un silence et un isolement de dix ans, Serigne Touba a eu sa victoire après un silence et un isolement de sept ans au Gabon, le président Nelson Mandéla a eu la victoire après un isolement et un silence de vingt-sept ans dans une ile (Robben Island). Tous ces silences et ces isolements avaient été suivis de grande victoire.

Le président Idrissa Seck veut apporter la lumière à ce pays, il a pour ambition de porter le dépôt (Al Amanah) à partir de 2019. Aujourd’hui au Sénégal le niveau de dégradation de la gouvernance institutionnelle, économique et sécuritaire est tel qu’on a besoin d’un homme d’une grande lumière d’esprit à l’image du prophète, de Serigne Touba ou de Nelson Mandela. Ces trois hommes avaient obtenu de grandes victoires après des périodes de silence et de méditation. Le président Idrissa Seck est depuis plus de quatre mois silencieux, il travaille calmement et reçoit. Il est en pleine réflexion, en pleine méditation car le niveau de dégradation est très avancé dans ce pays et il veut en apporter des vraies solutions. Son ambition est de changer le Sénégal si les Sénégalais lui confient la charge du dépôt à partir de 2019.

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Dieu dit dans le verset 72 de la sourate 33 : « En vérité nous avons proposé aux cieux, à la terre et aux montagnes AL Amânah (la charge du dépôt). Ils ont refusé de le porter et en ont eu peur, alors que l’homme s’en est chargé car il est très injuste et très ignorant ». Le président Idrissa Seck veut prendre la responsabilité de la charge du dépôt (président de la république) pour changer le Sénégal.

Détenir Al Amânah (le dépôt) exige un libre arbitre (avoir le choix), une capacité (avoir les moyens de le faire) et une responsabilité (rendre compte et être jugé). Ainsi de la même façon que l’homme doit être à la hauteur d’Al Amânah que Dieu lui a confié, de cette même façon aussi l’homme politique aussi doit être à la hauteur d’AL AMÄNAH que le peuple lui a confié.

L’homme politique est doté du libre arbitre (on ne lui a rien imposé), il est doté de la capacité (il a dit au peuple qu’il est capable d’assumer la charge) et il est doté de responsabilité (il doit rendre compte (reddition des comptes) et être sanctionné). Donc l’homme politique détenteur d’AL AMÄNAH doit tout faire pour honorer ses engagements comme Dieu le dit dans le coran, verset 18 sourate 23 : « Ils sont certes bienheureux les croyants qui gardent les dépôts confiés à eux et honorent leurs engagements ». Le détenteur d’AL AMÄNAH doit aussi agir équitablement envers tout le monde comme Dieu le dit au verset 58 sourate 4 : « Certes, Allah vous recommande de rendre les dépôts à leurs ayants droits et quand vous jugez entre les gens, de juger avec équité. Quelle bonne exhortation qu’Allah vous fait ! ».

Donc honorer ses engagements, sa parole et être équitable sont des attitudes indispensables au détenteur d’AL AMÄNAH.

Aujourd’hui au Sénégal le dépôt (Al Amanah) confié par le peuple est actuellement mal pris en charge par l’homme politique. Le verset 18 de la sourate 23 (respect des engagements) est violé car les engagements ne sont jamais respectés ce qui occasionnent beaucoup de grèves. De même que le verset 58 de la sourate 4 (être équitable envers tout le monde) n’est pas respecté car nous avons un problème d’équité dans les services fournis par l’administration à cause de la gestion clientéliste et clanique.

Les enseignants sénégalais lors de leur grève de l’année 2018 (janvier 2018 à mai 2018) ne demandaient au détenteur d’Al Amânah que deux choses : le respect des engagements et le traitement équitable des indemnités car ce sont des injonctions coraniques (coran : verset 18 sourate 23 et verset 58 sourate 4). Les étudiants sénégalais qui ont perdu deux des leurs (Bassirou Faye et Fallou Faye) en réclamant leur bourse de plein droit, ne demandent aussi que le respect du dépôt (Al Amânah) confié par le peuple. Tous ces milliers de Sénégalais qui descendent dans les rues, font des grèves et vont même jusqu’à menacer leur vie (grève de fin) ne demandent qu’une chose au détenteur d’Al Amânah (homme politique) le respect des engagements et l’équité dans le traitement des différents corps de l’Etat car ce sont des injonctions coraniques. Aujourd’hui au Sénégal la prise en charge du dépôt (Al Amanah) pose problème.

La faillite de nos politiques publiques depuis l’indépendance a surtout des causes morales et spirituelles. Nous voulons bâtir un Sénégal où l’œuvre des guides religieux comme Sérigne Touba et Mame El Hadji Malick Sy, est mise entre parenthèse voire totalement exclue dans la formulation de nos politiques publiques. Le président Idrissa Seck ne sera pas de cet œuvre car c’est un mouride sadikh qui respectera le leg de tous nos hommes religieux.

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Aujourd’hui pour bâtir le Sénégal de nos rêves, l’homme politique doit s’approprier les recommandations de nos sages religieux que sont Sérigne Touba, Mame Maodo et tous leurs comptemporains. Nous devons aller puiser dans les enseignements de Cheikh Ahmadou Bamba, de Mame El Hadji Malick Sy, de Seydina Limamou Laye, de El Hadji Abdoulaye Niasse, de Mame Cheikh Bouh Kounta etc les fondements de notre modèle économique, social et politique pour bâtir au Sénégal un modèle de développement durable.

Depuis mai 1963 (année d’emprisonnement du président Mamadou Dia) tous les programmes de développement socio-économiques exécutés au Sénégal ont été bâtis sur une idéologie matérialiste qui a réduit les recommandations et valeurs de nos sages religieux à leur plus petite expression. Le matérialisme profond de la société sénégalaise et la course effrénée de nos dirigeants politiques derrière la fortune ont mené actuellement le Sénégal vers un sous-développement avec une pauvreté qui touche près de la moitié de la population et une précarité massive de l’emploi. Les recommandations et valeurs spirituelles de nos sages sont aujourd’hui foulées au pied par le matérialisme qui gouverne nos programmes de développement socio-économique et qui approfondit la fracture sociale. Au Sénégal, la crise perdurera tant que nous demeurerons coincés dans nos complexes. Le president Idrissa Seck ne sera pas de cet œuvre car c’est un mouride sadikh qui respectera le leg de tous nos hommes religieux.

Aujourd’hui le véritable enjeu de notre pays, le Sénégal, loin des stratégies de développement importées, des idéologies, et autres modèles importés, est de poser le débat sur nos politiques publiques, sur l’avenir de nos modèles politiques, culturels et religieux aujourd’hui menacés par l’impérialisme culturel, politique et économique du monde occidental et par l’impérialisme religieux du monde arabe. Aujourd’hui, nous devons voir dans le message de Sérigne Touba, de Mame Maodo et de tous leurs comptemporains ce qui est suffisamment actualisable pour que grâce à sa contribution nous pouvons y voir plus clair dans l’exécution des politiques publiques et dans la conduite quotidienne de la nation sénégalaise.

Ce projet il n’y a que le président Idrissa Seck qui peut l’incarner. Le président Idrissa Seck au-delà de la science des lettres composées maitrise la science des lettres sacrées ultime vérité pour une bonne gouvernance de la cité. Le président Idrissa Seck connait la responsabilité qui se cache derrière Al Amanah (verset 72 de la sourate 33), il sait ce que veut dire le verset 18 de la sourate 23 qui parle de respect des engagements mais aussi il sait ce que veut dire le verset 58 de la sourate 4 qui parle d’équité envers tout le monde car il l’a dit, il démissionnera de son parti quand il sera élu pour être le président de tout le Sénégal c’est-à-dire un président équitable.

La président Idrissa Seck a une bonne compétence et une bonne moralité. Dans la sourate Youssouf (sourate 12), Dieu nous dit que l’homme politique doit nécessairement avoir deux atouts pour mériter la garde du dépôt (Al Amanah). Il doit jouir d’une bonne moralité et d’une bonne compétence. Le prophète Youssouf, lorsque le roi d’Egypte fit appelle à lui pour traduire ses rêves, il dit à celui que le roi avait envoyé (verset 50) : « Retourne auprès de ton maitre et demande lui quelle était l’intention de ces femmes qui s’étaient tailladé les mains. Mon seigneur connait parfaitement leurs perfidies ! ». Le prophète youssouf voulait qu’on le lave de l’accusation porté sur lui par la femme de son maitre. Puis quand l’accusation fut levée, il dit au roi d’Egypte (verset 55) : « Confie moi, l’intendance des dépôts (Al Amanah) du pays, j’en serai le gardien vigilant ». Le prophète Youssouf était un bon porteur du dépôt, il avait géré l’Egypte de la meilleure des manières car il avait une bonne moralité mais aussi il était compétent car il détenait le savoir. Dans le verset 22, Dieu dit : « Et quand Joseph (youssouf) eut atteint sa maturité, Nous lui accordâmes sagesse et savoir… »

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Le président Idrissa Seck détient le savoir, il a une bonne moralité ça personne n’en doute et il est compétent. C’est lui qui avait redressé en 2003 les finances publiques de notre pays après plus de trente (30) ans de déficit et de morosité économique. En 2003 il obtint un taux de croissance de 6,7%, un taux d’inflation de 1,3% du PIB, un déficit de moins de 3% du PIB et fit un recrutement de plus de 16.000 personnes dans la fonction publique, des résultats que le Sénégal n’a jamais eu jusqu’à présent. Ses performances avaient poussé les bailleurs de fonds à réduire de plus de 60% la dette sénégalaise. Ce résultat allait aider le Sénégal à filer tout droit vers l’ISPE qui gouverne aujourd’hui toute la politique économique du ministre de l’économie et des finances Amadou Ba. Ce qu’il avait fait à partir de 2003, il pourra le refaire quand l’intendance des dépôts lui sera confiée à partir de 2019.

Aujourd’hui au Sénégal la prise en charge du dépôt (Al Amanah) pose problème. Le président Idrissa Seck, l’homme qui m’a reçu le 18 Safar (dimanche 28 octobre 2018), connait très bien la responsabilité qui se cache derrière Al Amanah (verset 72 de la sourate 33), il sait ce que veut dire le verset 18 de la sourate 23 qui parle de respect des engagements mais aussi il sait ce que veut dire le verset 58 de la sourate 4 qui parle d’équité envers tout le monde. Si le président Idrissa Seck est élu président à partir de 2019, c’est sûr et certain qu’il prendra dans le message de Cheikh Ahmadou Bamba, de Mame El Hadji Malick Sy, de Seydina Limamou Laye, de El Hadji Abdoulaye Niasse, de Mame Cheikh Bouh Kounta etc, tout ce qui est suffisamment actualisable pour que grâce à sa contribution nous pouvons y voir plus clair dans l’exécution des politiques publiques et dans la conduite quotidienne de la nation sénégalaise.

Ce jour du 18 Safar, j’étais accompagné chez le président Idrissa Seck par l’un des plus grands responsables du patronat sénégalais, président d’une grande organisation patronale. Aujourd’hui il n’y a pas d’équité dans la délivrance des marchés publics. Aujourd’hui le patronat sénégalais souffre énormément de la concurrence des entreprises étrangères. Ce 18 Safar le président Idrissa Seck a montré toute sa disponibilité à faire du patronat sénégalais la locomotive dans son projet de transformation économique et sociale du Sénégal.

A la sortie de l’audience, le responsable patronal m’a dit que le président Idrissa Seck était différent des autres candidats, car lui c’est un homme de savoir. Il m’a dit que le véritable sauveur du tissu économique local sénégalais sera le président Idrissa Seck car il a vu aujourd’hui un vrai patriote, très expérimenté en politiques publiques et qui sait là où il va.

Patience et à bientôt….

El Hadji Mansour Samb

Economiste – Ecrivain

Responsable Pôle Economie et Prospective

Cellule des Cadres de Rewmi

L’article Le 18 Safar avec le président Idrissa Seck .

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