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Crime De LÈse-baobab

Monsieur le Doyen,

Mesdames, Messieurs les membres du Décanat et du Conseil de Fac,

Je n’ai pas pu résister à l’envie d’exprimer mon intense meurtrissure et ma tristesse, en passant devant notre chère et centenaire Faculté et de découvrir que son emblème, ce majestueux Baobab (planté à l’époque par le Professeur Maurice PAYET, 1er Doyen de la Faculté, après l’Ecole de Médecine) est en train de subir un véritable crime !

Masqué depuis quelques jours par un chantier de briques et béton (que j’imagine être une future guérite dont j’aimerais être convaincu de la pertinence), il vient d’être, malheureusement, amputé de ses branches antérieures. (Voir photo).

Il était beau entier, agréable à voir sans obstacle, en passant devant, nous-mêmes ou avec nos hôtes (qui aimaient, comme les Thésards, s’y photographier). Il était un symbole historique, écologique et sentimental achevé.

Les anciens Elèves de Dakar, y revenant dans quelques jours pour cette belle fête du Centenaire, se sentiront perdus par cette perturbation visuelle illustrative, en arrivant à leur Faculté, par sa belle entrée principale.

Nous devrons nous contenter, dorénavant, de sa face postérieure, en attendant qu’il soit définitivement couché par le temps ou par …les Humains, sans cœur, et en guerre contre Dame Nature.

Pourquoi ne pas avoir partagé l’idée de ce projet (???) avec tous (PER, PATS, Etudiants et autres), comme c’est souvent le cas pour les choses qui concernent tout le monde et activer nos processus démocratiques et consensuels ?

Pourquoi, ne pas avoir travaillé avec des paysagistes et autres experts en aménagement qui auraient guidé une telle construction, en alliant besoins sécuritaire (s’il en était), esthétique ou autres d’organisation de parking et/ou circulation ? Il y a dans ce pays, tant de gens formées pour nous éclairer et expertes dans ces domaines qui, ne sont pas nôtres.

A LIRE  Achat d’armes à un trafiquant : A qui profite le crime ? (Me François Jurain)

Je n’ai pas d’espoir que mon cri du cœur fasse stopper ce funeste chantier, mais je le pousse quand même, car affligé par ce que j’ai constaté en cette belle après-midi fraiche et ensoleillée, à la veille de la célébration des cent ans de Notre Maison-Mère.

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