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Différend Entre Un Compatriote Sénégalais Et Le Consulat Du Sénégal à Paris

Différend Entre Un Compatriote Sénégalais Et Le Consulat Du Sénégal à Paris

Comme nous l’avions évoqué dans notre article précédent relatif au compatriote excédé, qui a déchiré son récépissé au consulat du Sénégal à Paris, en ces termes : « Pour les besoins de l’équilibre de l’information, nous avons tenté de joindre sans succès le consul du Sénégal à Paris Monsieur Amadou DIALLO. Nous avons fini par lui laisser un vocal. Dans cette même optique, nous avons aussi contacté par SMS le consul du Sénégal à Bordeaux, Monsieur Abdourahmane KOITA, pour qu’il nous éclaire sur ces lenteurs constatées dans la délivrance des CNI. Pour le moment, nous n’avons obtenu aucune réponse de sa part ».

C’est un consul disponible et très pédagogique que nous avons eu au bout du fil.

Il nous dit : « Nous sommes là pour nos compatriotes. Même si on ne le dit pas, force est reconnaitre qu’il y a eu beaucoup d’amélioration dans la délivrance des documents administratifs. En ce qui concerne ce compatriote qui dit avoir fait 9 fois le déplacement au consulat, il n’avait même pas besoin de se déplacer au consulat. Il suffit tout simplement d’aller sur le site du ministère de l’intérieur pour avoir les informations sur la disponibilité de sa carte d’identité ».

Nous avions vérifié cette possibilité sur le site internet (https://elections.sec.gouv.sn/CARTE-CEDEAO/page/welcome_instance.xhtml). A l’aide d’un numéro d’immatriculation mentionné sur le récépissé et l’état civil, tout citoyen sénégalais peut avoir une visibilité sur la disponibilité de sa carte d’identité/électeur.

« Toutes les personnes qui ont fait une première inscription en 2018 sur les listes électorales, leurs cartes sont disponibles. Nous les avons reçues. Elles peuvent faire leur retrait les jours ouvrables de 9 heures à 17 heures. Ces cartes sont triées, rangées et classées par zone d’habitation en France. D’ailleurs, nous notons un faible engouement dans le retrait de ces cartes. Les compatriotes ne se déplacent pas massivement pour venir les récupérer. Il n’y a aucun rush. Nous délivrons en moyenne 70 cartes par jour. », dit le consul M. Amadou DIALLO.

Nous l’interrogeons alors sur les lenteurs constatées par certains compatriotes qui courent toujours derrière le fameux sésame.

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Il nous éclaire en ces termes : « Maintenant, il y a d’autres compatriotes qui ont fait une réinscription en 2018 alors qu’ils étaient déjà inscrits sur le fichier de 2017. Comme ils sont déjà sur cet ancien fichier, cela génère des rejets. D’ailleurs, je dois vous signaler que beaucoup de nos compatriotes n’avaient pas retiré leurs cartes en 2017. Nous avions pourtant communiqué sur leur disponibilité. Toutefois, ces personnes réinscrites en 2018 ont droit à des duplicatas de pièce d’identité et de carte d’électeur. La confection de ces duplicatas vient de débuter. Un collaborateur du consulat a été détaché au Sénégal pour s’occuper du cas de ces compatriotes au niveau du ministère de l’intérieur. C’est ce qui explique le retard de délivrance de certaines cartes d’identité. Ce qui est sûr à l’heure où je vous parle, les compatriotes qui n’ont fait qu’une seule inscription (2018) peuvent consulter le site du ministère de l’intérieur. Normalement, leurs cartes sont disponibles. Après, il faut prendre en compte les délais d’acheminement. Nous n’avons aucun intérêt à retenir des cartes. Ceux qui susurrent une quelconque partisannerie dans la délivrance de ces documents versent dans la politique politicienne. D’ailleurs, comment les collaborateurs qui sont préposés à cette mission peuvent deviner les opinions politiques à partir d’un simple récépissé ? C’est aberrant ce type de discours. ».

Nous avons profité de cet entretien téléphonique pour remonter les désagréments liés à la joignabilité du consulat par téléphone. Des compatriotes ne cessent de se plaindre.

« Monsieur, nous avons fait d’énormes efforts pour servir nos compatriotes. Nous avons recruté une standardiste qui s’occupe intégralement de cette tâche à savoir répondre, informer, orienter et conseiller. Nous comprenons qu’il faudra augmenter cette offre de téléphonie pour mieux servir les sénégalais de la diaspora. Toutefois, notez que notre site internet contient déjà un maximum d’informations. Dés fois, il est même inutile d’appeler parce que les informations recherchées sont déjà sur le site. Comparer notre site aux sites de nos voisins, vous comprendrez que vous avons amélioré l’accès à l’information. Permettez-moi de dire aux sénégalais de la diaspora que le gouvernement a fait beaucoup d’efforts dans la fourniture de documents officiels. Aujourd’hui, en trois jours, le consulat vous délivre un passeport. Vous ne payez que 30,50 euros. Plusieurs autres documents sont délivrés sans frais. Un investissement colossal qui facilite la vie de nos concitoyens hors de nos frontières ».

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Pour finir, nous sommes revenus sur le cas de ce compatriote qui ne dispose plus de son récépissé. Le consul réagit : « Il l’a fait sur le coup de l’énervement. On peut le comprendre. Toutefois, c’est à lui d’assumer ses responsabilités. S’il dispose d’un document officiel pour justifier son identité, il pourra récupérer sa pièce d’identité/ électeur ».

Toujours dans cette volonté d’équilibrage de l’information, nous avions aussi contacté Monsieur Abdourahmane KOITA, Consul du Sénégal à Bordeaux. Il nous a aussi rappelés pour répondre à notre sollicitation.

« Le cas tel que expliqué relève d’un cas particulier. Si nous isolons chaque cas, nous allons avoir du mal à trouver des réponses efficaces. Pour le cas de ce compatriote, je ne peux malheureusement m’avancer parce que chaque consulat a une gestion autonome. Je n’ai pas tous les tenants et les aboutissants du traitement de sa demande. Toutefois, il faut signaler que le consulat de Paris fait face à une plus grande demande comparé aux autres consulats (Bordeaux, Marseille, Lyon) », nous renseigne-t-il.

En ce qui concerne les lenteurs constatées dans la délivrance des cartes, il argumente : « Tout d’abord, Il faut noter qu’il y a eu une refonte partielle du fichier électoral en 2017. Certains de nos compatriotes ont procédé à leur inscription pour obtenir une carte d’identité nationale. Lors de la révision exceptionnelle de 2018, ils se sont réinscrits une deuxième fois. Ce sont ces compatriotes qui éprouvent des difficultés pour obtenir leur carte d’identité/électeur. En effet, on peut ne pas être inscrit deux fois sur le fichier. Cela génère des dysfonctionnements. Par ailleurs, tous ceux qui ont fait leur première inscription en 2018, leurs cartes sont disponibles. Au niveau de Bordeaux, nous avons mis tout en œuvre pour mieux servir nos compatriotes. Nous avons communiqué à plusieurs reprises pour les inciter à appeler avant de se déplacer au Consulat. Nul besoin de se déplacer. Notre standard dispose de deux lignes. Il est rare qu’un compatriote n’arrive pas à nous joindre. Nous tenons un fichier de toutes les cartes reçues à notre niveau. Nous ne rencontrons pas de difficultés dans la délivrance des cartes d’identité. Il suffit d’appeler. Nous sommes en mesure d’informer en temps réel sur la disponibilité d’une carte », nous renseigne M. KOITA.

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Interpellé sur les plaintes récurrentes des compatriotes sur le fonctionnement des consulats, il éclaire : « C’était une vieille doléance des compatriotes sénégalais. Lors de ma prise de fonction, j’ai réorganisé les choses de manière à rendre le consulat très accessible pour nos compatriotes. Tous les Jeudi, nous ouvrons nos portes sans rendez-vous. Tout compatriote, s’il le désire, peut rencontrer directement le consul. Notre mission est de les servir efficacement ».

Quand nous évoquions la partisannerie qui prévaudrait dans les consulats, il réplique : « A ma nomination, j’ai dit d’emblée que je ne serai pas à Bordeaux pour le parti APR. A Bordeaux, je ne suis que le serviteur des sénégalais de la diaspora. Nous devons dissocier les deux. Il y a un temps pour la politique et un temps pour le travail. Nous ne devons pas perdre de vue notre principale mission à savoir accompagner les compatriotes sénégalais hors de nos frontières afin de leur faciliter la vie.».

Samba Fodé KOITA dit EYO

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