On voudrait museler la presse à peu prèsindépendante et critique qu’on ne ferait pas mieux. En effet, après avoir embastillé les voix dissidentes … mièvres et sel-poivre de la presse telles que Latif, Jules Diop de Yaxam, Abou Abel, Oumou, Madiambal, Elhaj kasse…, Le PRINCE a embastillé les langues perdues et pendues de Ismaël Madior, Abdoul Aziz Diop, Mimi Touré, Boune the last Minister et Il s’est entouré de vieillards et de mange-mil et les a mis à la tête de toutes les institutions (Niass, Tall, Tanor, Sakho, le frérot…) et de toutes les Directions (Hann, Sy, COUD, ONAS, OFNAC, FONSIS, APIX….Aucun des Directeurs n’est apolitique. Sic !). Ainsi, à part l’opposition politique dont la crédibilité ne sera jugée que lorsqu’elle sera au pouvoir (pour ceux qui y ont déjà gouté, tels que PDS et AJ…crédibilité zéro), les jeunes rappeurs radicaux et …Abdoulaye Bathily (respect papy !), il ne restait en gros que Pape Alé et Tounkara, qui permettaient aux téléspectateurs et citoyens sénégalais d’avoir un peu d’espoir en la capacité des sénégalais à résister à la tendance dictatoriale et machiavélique du PRINCE.
Ces deux derniers, en invitant les tenants, thuriféraires et autres courtisans du pouvoir et en les pressant de questions pertinentes, nous permettaient de voir les exploits contorsionnistes des Mimi, Iyane, Ngouille Magouille, Ndene TER, Jules Diop et des transhumants, à justifier les magouilles du pouvoir, les atteintes aux libertés, les actions protectrices des malversations des frères, amis, alliés et beaux-parents du Prince. Cet exercice mener de main de maitre par Pape Alé et Tounkara était salutaire pour les nationaux et la Diaspora car on se disait que tant qu’il y a un espace de liberté, tout est possible et permis. Donc le choc et la déception que les Sénégalais ont eus lorsque la vraie ou fausse nouvelle de la nomination de Tounkara, ne tiennent point en la personne du chroniqueur, mais plutôt a l’élimination de cet ultime espace de liberté que constituaient les plateaux des émissions tout est là ou xel ak xol. Le côté donneur de leçons à l’analyse simpliste du chroniqueur était toléré tant qu’il invitait des personnages politiques et pseudo-intellectuels que le PRINCE envoyait en pâture pour expliquer ses forfaitures. A côté de cette émission, on a Jakaarlo et Faram Facce dont les chroniqueurs sont d’un niveau tellement affligeant que leur comportement théâtrale et grotesque ne plait au peuple que parce que justement, on a l’impression d’assister à une pièce de théâtre écrite par Saanekh et jouée par Per bu Xaar. Je repense encore au visage affligé et contrit de Pape Djiby Fall (le seul qui use de son cerveau et qui est audible !) lorsque Birima ou Bouba Ndour prennent la parole…
Pour en revenir à Pape Alé, le seul fait qu’il remette les vidéos et cassettes de tous ces politiciens qui disent une chose et son contraire sans cligner, est une action de salubrité publique, même si les auteurs de ces volte-face se moquent de tout et de tous, car ayant jeté dans le canal 4 de Fass, les valeurs éthiques et morales dont ils se targuaient avoir.
Pape Alé, par ailleurs est têtu, tenace et a une bonne mémoire car il ne ménage ni pouvoir, ni opposition, ni société civile, ni les pseudo-intellectuels de tout bord. Ce monsieur apparait désormais comme un repère et une sentinelle de la démocratie. Il nous en faudrait une bonne dizaine pour l’élection qui s’annonce et pour la vitalité de la démocratie sénégalaise tout simplement.
Dans un Sénégal ou le mensonge et la turpitude sont considérés comme des outils de conquête et de rétention du pouvoir et de ses trésors, il ne faut pas rester dans une posture de critique de salon ou de grand-place, mais plutôt dénoncer les manquements du prince et de ses aboyeurs de façon quotidienne, en utilisant des données visuelles, audios, écrites et les réseaux sociaux pour harceler les menteurs, les fraudeurs, les manipulateurs et les fossoyeurs de la République. Pour qu’advienne une République des citoyens qu’abhorrent les tenants du pouvoir et leurs avocats véreux, il faudrait que les actions citoyennes se multiplient et convergent pour obliger le PRINCE a la prise de conscience, car l’argent qu’il dilapide et les ressources du pays qu’il met en gage, appartiennent aux Sénégalais et seulement aux Sénégalais. Ne faut-il pas combattre le mal par le mal !