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Sud : «le Sénégal Que Nous Aurions Voulu…»

Sud : «le Sénégal Que Nous Aurions Voulu…»

Les sept «Sages», à la fin de leur «dialogue de Talanoa», viennent de se prononcer sur les participants à l’élection présidentielle de février 2019, en s’appuyant sur une loi anticonstitutionnelle que l’écrasante majorité des partis de l’opposition n’ont cessé de combattre durant tout le processus de son adoption. Le concept pacifique de Talanoa, c’est un dialogue interactif qui conduit à la formation de consensus et à la prise de décision par partage d’expériences. Nous sommes ironiques en y faisant référence, devant l’ironie de l’histoire qui veut que des présumés «sages» installent le Sénégal dans une situation potentiellement instable et lourde de dangers pour l’avenir.

Ce faisant, troquant nos rétroviseurs par des lunettes de vue, nous unitaires, tout en continuant à combattre pour le rétablissement de la vraie démocratie et conscients que les Sénégalais devront choisir leur nouveau Président au moment où le pays se trouve sur le «starting-block» pour un décollage vers le rattrapage du développement socio-économique, proposons notre offre pour le Sénégal que nous aurions voulu bâtir.

En effet, à l’heure du choix, les Sénégalais devront se prononcer entre :

l’immobilisme, caractérisé, entre autres, par des promesses non tenues, des choix hasardeux, un front social en perpétuelle ébullition et la réalisation d’infrastructures de luxe ne profitant qu’à une infime minorité au sommet de la pyramide sociale et

la marche pour un Sénégal en tête, en vue de bâtir un pays riche et prospère où l’extrême pauvreté sera définitivement conjuguée au passé, les inégalités drastiquement réduites et la richesse équitablement répartie.

Il va sans dire que le choix est clair, mais la question qui coule de source est de savoir comment y arriver. La réponse réside dans l’élaboration et la mise en œuvre d’un programme suggéré par les réalités de l’heure que sont : (i) la restauration d’un Etat de droit et d’une gouvernance sobre et vertueuse, (ii) la réduction des inégalités, (iii) la prise en charge des nouvelles ambitions (l’emploi des jeunes, l’industrialisation, l’accès à l’énergie, la paix et la sécurité) et (iv) la prise en charge des défis émergents, notamment les défis écologiques.

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Pour donner corps à cette vision, les Unitaires, dans un programme décliné en sept (7) axes stratégiques, voulaient insuffler un esprit nouveau pour produire les changements nécessaires afin de substituer la prospérité à la pauvreté et bâtir un Sénégal nouveau, enraciné dans ses valeurs.

Ce faisant, dans un monde où le savoir est le socle du développement, il avait été proposé de mettre en œuvre un «new deal éducatif» adossé au capital humain et à celui spirituel afin de permettre aux personnes ordinaires d’accomplir des choses extraordinaires, en vue de l’édification d’une société plus éthique, plus responsable et apte à relever les défis et les enjeux de l’heure.

De plus, à travers une réforme institutionnelle adossée aux propositions des Assises nationales et également à travers la quête de la réduction du train de vie de l’Etat, il avait été retenu de procéder : (i) à la restauration de l’Etat de droit et la dignité des institutions, (ii) à la co-construction des politiques publiques par le gouvernement et les cito­yens (iii) à l’approfondissement des acquis démocratiques avec une véritable égalité des droits devant l’Administration et (iv) à la réduction du train de vie de l’Etat .

Par ailleurs, vu que le Sénégal arrive au banquet de l’émergence à l’heure de l’aggravation des effets négatifs des changements climatiques, il ne lui est offert d’autre choix que de conjuguer la quête d’une croissance forte et pro pauvre avec la transition énergétique et une double révolution verte reposant sur deux piliers, l’une productiviste et l’autre écologique. Concrète­ment, il s’était agi de travailler à la déconstruction du système d’économie de rente, d’autonomiser chaque région en valorisant ses atouts, de maîtriser et de faciliter l’accès à l’énergie dans tous les secteurs, de mettre en place une véritable politique de patriotisme économique et de maturation des start-ups en vue d’une transformation radicale de l’économie nationale.

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Conscient que le Sénégal vit un nouveau cycle marqué par le retour de la croissance significative, mais également par l’augmentation des vulnérabilités sociales, il était proposé de placer l’être humain au cœur des politiques publiques par une action volontariste garantissant par la loi la satisfaction des besoins sociaux de base, les droits économiques et culturels des Sénégalais : bien-être, accès à l’eau, alimentation, habitat, vivre-ensemble, santé, mobilité, solidarité, égalité des chances, paix et sécurité de tous.

Afin de ne pas rater la révolution numérique en cours, il était envisagé d’engager le pays dans une transformation digitale réelle dans les secteurs économiques prioritaires tels que l’agriculture, l’éducation, la santé et la sécurité et travaillerons à la mise en valeur de l’ingéniosité des acteurs du numérique du pays. Cela passera par la création d’un écosystème de start-ups ainsi que d’e-gouvernance au service de l’intelligence collective, de la prise de décision collective, des usagers, des activités économiques et la transparence.

Pour terminer, il était retenu de travailler à permettre au pays de reprendre son leadership régional au plan politique et économique, de rebâtir la coopération panafricaine en s’appuyant sur les solidarités et de défendre les intérêts des Sénégalais de la diaspora.

Cette offre conduisant vers le «Sénégal que nous aurions voulu», un Sénégal avec un présent et un futur riches d’avenir et de promesse répondant aux besoins du Sénégalais lambda dont, à dire d’expert, le mieux-être repose sur deux piliers que sont : (i) la possibilité de trouver un emploi permettant d’avoir un revenu apte à entretenir une famille et à dégager des économies pour parer aux cas d’urgence et (ii) disposer d’un filet de sécurité sociale garanti par l’Etat, était l’engagement des Unitaires si on avait donné la possibilité à leur candidat de dérouler son programme.

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Ainsi, l’objectif était de faire de sorte à ce que la vaste entreprise de remise en marche du pays puisse produire les fruits escomptés, à savoir bâtir un Sénégal sans faim où nul ne sera laissé en rade avec une nette amélioration de l’accès aux services sociaux de base des populations et où il sera redistribué équitablement les retombées de la croissance.

De ce qui précède, les critiques auraient pu se demander où se trouve l’originalité de l’offre qui n’est pas très différente de ce qui est proposé par d’autres challengers. La réponse tient du fait que pour asseoir les bases d’un développement durable, il n’y a point de recettes magiques, mais plutôt de «bons cuisiniers» et nous Unitaires nous vous proposions un «Chef étoilé», capable de faire des merveilles à partir de peu d’ingrédients.

Unitairement vôtre !

Ibrahima SALL

Porte-parole

Parti «Sénégalais unis pour le développement» (S.U.D)

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