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Président, Il Faut Rendre à Maodo Ce Qui Revient à Maodo

Président, Il Faut Rendre à Maodo Ce Qui Revient à Maodo

25 Janvier 2009-25 Janvier 2019,10 ans que Président Mamadou DIA nous a quittés. Ainsi, je saisis le prétexte pour m’adresser à Monsieur le Président de la république du Sénégal.

Son excellence, monsieur, le président, le but de ce texte n’est pas  de vous rappeler la place qu’à jouer Mamadou DIA dans notre longue marche vers l’accession à la souveraineté nationale. Cependant, permettez-moi de vous rappeler des faits dont vous avez parfaite connaissance. Mamadou DIA, artisan incontestable et indéniable de notre indépendance que l’histoire a souvent oublié, a joué un rôle déterminant et sine qua non dans la construction de notre Etat. Il est l’un des des tout premiers hommes politiques qui ont fait de notre État, une nation. D’où le commun vouloir de vivre ensemble. C’est ce qui nous a toujours permis d’être en pleine synergie tout en recevant de bonnes valeurs dont il est l’un des éducateurs.

Né le 18 juillet 1910 à khombole, Mamadou DIA a fait ses humanités à l’école primaire supérieure Blanchot  de Saint-Louis avant de fréquenter la prestigieuse école des instituteurs de William Pointy d’où il est sorti major de sa promotion. Ainsi, il exerça  des fonctions d’instituteur, puis devenu Directeur d’école. Après  l’obtention de son baccalauréat en candidature libre, DIA a fait des études en sciences économiques à Paris lors de son élection comme Sénateur au sénat français.

Son excellence, monsieur, le président de la république, vous connaissez bien Mamadou Dia. Homme de talent et d’envergure, dès sa prime jeunesse, Maodo s’est inquiété du sort réservé à notre  nation. De ce fait, étant l’une des principales incarnations et acteurs de notre indépendance, pour le progrès et l’épanouissement de notre pays, Mamadou s’est politiquement engagé auprès de son ami Léopold Sédar  Senghor pour enfin pouvoir bien mener son combat. Ainsi, membre du Grand conseil de l’Afrique occidentale française en 1947, secrétaire général du Bloc démocratique sénégalais à partir de 1948, Mamadou Dia est élu sous cette étiquette au Conseil de la République le 14 novembre 1948. Il devient ensuite sénateur du Sénégal (1949-1955) puis député à l’assemblée Française en 1956. Après l’adoption de la loi cadre, Mamadou fut élu Vice-Président du conseil de Gouvernement du Sénégal, puis chef du gouvernement de la  République Sénégalaise en 1958 avant d’hériter la présidence du conseil  après l’indépendance.

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Son excellence, Fort de ses sacrifices et abnégations rendus dignement à notre nation, Mamadou DIA mérite une place au soleil pour que ce parcourt oh combien mémorable et élogieux  ne tombe dans l’oubli. A cet effet, je vous saisis solennellement pour que le building administratif que vous allez inaugurer  le 30 Janvier 2019 porte le nom du  Président Mamadou DIA qui fut notre chef du Gouvernement. En le faisant, vous  rectifierez   une injustice commise par vos prédécesseurs. Monsieur, le président, réhabiliter président Mamadou DIA dont le patriotisme, la compétence et la foi ne souffrent d’aucune contestation est une leçon de civisme à l’endroit de nous, les jeunes qui cherchent de référence et de modèle en politique. Monsieur le président de la république, étant jeune, conscient et reconnaissant, je me dois de vous rappeler un proverbe disant  » rendez à César ce qui est à César.  » Ce proverbe reflète un message fort qui nous conduirait à reconnaître la responsabilité de quelqu’un qui s’est beaucoup engagé pour le bonheur de son peuple. Alors qui plus que lui mérite d’avoir une telle reconnaissance avec tout ce qu’il a fait pour notre cher Sénégal ? Ce building, symbole de notre gouvernement, mérite de porter le nom du Grand Maodo, artisan inlassablement de notre indépendance.

Son excellence, vous m’aviez donné l’espoir, car dès votre accession à la magistrature suprême de notre république, vous avez posé un acte fort  en invitant la veuve du président Mamadou Dia au palais de la République. Aujourd’hui, pour réitérer cet espoir, j’attends de vous la réhabilitation de ce grand monsieur pour que reste dans la mémoire collective  le nom de saint-homme, militant de gauche, courageux, intègre, intraitable sur les principes et pas du tout intéressé par le gain matériel et le lucre.

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Alassane DIA

Responsable des jeunes socialistes d’union régionale de Matam

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