Nous sommes proches des échéances électorales au Sénégal, pour ÉLIRE le prochain
président de la République. En vue de cet événement, je souhaiterai partager une
«analyse», ce serait prétentieux de ma part, je dirais une opinion, une observation.
Elle commence par la question suivante : De quel Sénégal voulons-nous ? Un Sénégal
développé au sens économique où l’on pourra se nourrir, se vêtir, se soigner et subvenir
aisément à ses besoins? Si tel est le cas pourquoi n’avons-nous pas réussi jusqu’à présent
sachant que toutes nos politiques sont calquées sur celles des pays dits « développés »?
Qu’on ne me dise pas à chaque pays ses réalités, la courbe évolutive de l’économie est
partout pareille, on investit, on travaille et on récolte le fruit de notre labeur, est-ce nos
dirigeants qui n’ont pas su insuffler et inspirer notre peuple? Des pays «émergents» ont
connu dictateurs, oppresseurs et corrompus comme dirigeants et sont néanmoins devenus
autonomes voire indépendants économiquement.
Alors je me suis demandé en quoi consiste ce « développement » qu’on nous a «imposé»
jusqu’à nous en fixer des objectifs? En quoi consiste la croissance, mère de l’émergence,
jusqu’à ce que certains pensent qu’elle est comestible? Honnêtement, je n’en ai aucune
idée.
Cependant, je sais que tous les candidats devenus président se sont basés sur la
restauration des valeurs pour en faire un moteur de développement ou de campagne (les
actes ne valent que par les intentions dixit le Prophète Muhammad saws). A-t-elle
fonctionné? J’entends toujours le même discours sur ces soi-disant valeurs, wolof néna « lô
nampoul doko gualleu ». Le vrai développement ne saurait jamais advenir sans que nous ne
nous remettions en question, nous sommes devenus une nation dénuée de valeurs, infestée
de criminels, de corrupteurs, de corrompus, de menteurs, de marchands de sommeil et de
vendeurs de rêve le tout validé par certains marabouts et chefs coutumiers.
Le vrai développement est le DÉVELOPPEMENT HUMAIN, miser tout sur l’humain,
l’éducation par les valeurs, le savoir, la formation et ensuite nous pourrons espérer émerger.
Un pays resté longtemps indifférent à l’importance de la formation ne peut franchir le seuil du
développement, les jeunes, principaux moteurs du développement espèrent, une fois sortis
de l’université, décrocher un travail alors qu’ils ne sont même pas qualifiés et préparés pour
le monde du travail et ne savent même pas voler de leurs propres ailes en trouvant
l’inspiration pour créer, innover! C’est ainsi que nous voulons nous développer ?!
Attendons alors le « sauveur » qui viendra développer le pays, qui nous mettra tous au pas
et nous montrera le chemin de la prospérité. Si un peuple n’a pas été préparé à utiliser à bon
escient les retombées économiques de sa politique, ne saurait en profiter et déciderait de
changer de gouvernants car pensant que le développement est une coopérative dans lequel
tout le monde profite équitablement sans que cela ne soit au prorata des efforts fournis.
N’oublions pas que nous qui nous réclamons croyants, devrions savoir que nous n’avons
que les dirigeants que nous méritons. Si nous sommes indifférents au « door » jusqu’à en
faire un moyen pour réussir nous ne devrions pas alors rechigner quand on « door » le
peuple.
De loin, nous assistons actuellement à un jeu d’alliance politique par les différents candidats
mais si les « anges » s’allient avec les « démons » pour gouverner les humains, je me
demande ce que nous allons devenir, sans doute un peuple perdu.
Une nation telle que la nôtre n’a nul besoin de Messie, elle se bâtit sur des valeurs, des
idéologies directrices et un peuple fervent croyant et exécuteur des décrets de ses
gouvernants bien élus.
Je ne voterai pas pour sanctionner qui que ce soit, je ne voterai pas pour élire non plus mais
je voterai pour le programme qui ne me montrera pas des chiffres ni des statistiques mais
pour celui qui met le Sénégalais « lambda » au cœur de sa politique et qui croit en son
potentiel. L’ordonnanceur de ce programme doit lui-même se considérer comme le premier
Sénégalais « lambda », ainsi nous serons comme les maillons d’une chaîne faisant
fonctionner le pays où chacun connaît déjà son rôle et s’y attèle pour servir un plus grand
dessein.
Je conseille à nos dirigeants de s’inspirer de Seydina Umar Ibn Al Khattab ra ou de Aruna
Rachid ou de Umar ibn Al Abd Al Aziz qui sont de vrais modèles et qui ont conduit le monde
en général et la civilisation musulmane à son âge d’or et de puiser dans les valeurs «
musulmano-africaines » théorisées et inculquées aux populations par de grands hommes
comme Sheikh Umar Fûtiyu ou Sheikh Al Hadji Abdullahi Niasse ou Sheikh Ahmadu Bamba
ou Seydi Al Hadji Malick Sy ou encore Sheikh Al Islam Al Hadji Ibrahima Niasse ra,
parallèlement, je conseille au peuple sénégalais d’être comme les compagnons du Prophète
saws en obéissance et en droiture.
Que la paix soit sur notre Nation, et puissions-nous sortir des ténèbres de l’ignorance, de la
misère et de la perte de valeurs.
Contribution d’un humble citoyen.
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