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Mon Candidat à Moi

Sénégal, un pays très pauvre, très endetté, parmi les plus pauvres au monde, a aujourd’hui, plus besoin de stabilité économique et sociale que d’émergence et de développement ; chaque chose à son temps. Mame Cheikh Al Makhtoum, paix à son âme, disait : «  Un pays pauvre doit éviter des projets de prestige car leur entretien couterait beaucoup plus que leur prix d’acquisition ».

 

Mon candidat est celui qui est pragmatique, simple, efficace et intelligent. Le Sénégal, un petit pays avec 15 millions d’habitants est très facile à gérer. Il suffit juste de régler les problèmes de l’heure qui relèvent de l’évidence ; c’est-à-dire manger, se soigner, avoir l’électricité, disposer d’eau, se vêtir, avoir des habitations dignes, s’éduquer… Quand ces éléments manquent dans un pays, on n’a pas le droit de prétendre au développement car cela aurait une connotation ironique voire chimérique.

 

Mon candidat à moi est celui qui réglera ces 5 grands problèmes au Sénégal : l’éducation, la santé, les besoins vitaux, la justice,  une dé-tertiarisation vers une primarisation et secondarisation de l’économie pour éradiquer le chômage.

 

Pour maitriser un peuple, il suffit de cultiver chez lui, la culture de l’ignorance. Ainsi, ses gouvernants pourront faire les plus grandes bêtises au monde, des malversations en à plus finir… sans qu’il (le peuple) ne comprenne rien de ce qui se passe. Malheureusement, c’est le cas aujourd’hui dans la plupart des pays africains. C’est la raison pour laquelle l’éducation est un élément important de stabilité. Dans notre cas, au Sénégal, le système éducatif a besoin d’être reformé, une vraie mise à jour. Le programme enseigné date de mathusalem et n’apporte aucune valeur ajoutée. Les entreprises Sénégalaises ne recrutent plus les étudiants issus des universités car très mal formés. A l’université Cheikh Anta DIOP, le langage Pascal est toujours enseigné en première année alors qu’en France, ce langage n’existe plus depuis plus d’une décennie. Les nouveaux bacheliers attaquent directement le langage C. Partout dans le monde, chaque pays digne de ce nom, apprend à son peuple, l’histoire de ses héros et enseigne les œuvres de ses auteurs. En Afrique, c’est tout à fait le contraire, on y enseigne les histoires des autres pays. Alors que nous avons de la matière à enseigner qui nous apporterait plus en termes de valeur. Kun Kaatimane (les 8 conseils pour atteindre un objectif) et Tazawoudousikar (le viatique des adolescents) de Serigne Touba suffisent largement comme œuvre au programme au Lycée, sans oublier les autres guides qui sont plus que des religieux mais ont développé une philosophie de vie accomplie. Le courage de DiéryNdiorNdella, de Lat Dior, de Samory TOURE … rien de plus pratique pour inculquer des valeurs à la jeunesse.

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Mon candidat est celui qui saura reformer l’enseignement en réglant le problème Etude-Emploi.  Mais aussi en y intégrant  nos guides religieux et nos guerriers.

 

La santé est primordiale dans une nation digne de ce nom. Mon président à moi, est celui qui dans son programme de réforme de l’enseignement, saura dompter ce secteur en formant des centaines de spécialistes et généralistes par an. Ainsi, dans les coins les plus reculés du Sénégal, se soigner serait facile comme bonjour.

 

Mon Président à moi fera du PSS (Plan Sénégal Stabilité) son crédo où dans tous les domaines nécessaire à une vie décente, on aura une stabilité. Que la question de l’électricité devienne un triste passé, l’eau n’en parlons même pas. Que chaque Sénégalais puisse disposer des trois repas, qu’il puisse demeurer dans des habitations normales et qu’il puisse se soigner à tout moment sans se déplacer à plus de 15 minutes de son domicile, quelle que soit sa maladie.

 

La stabilité passe par deux secteurs : le primaire et le secondaire. Le tertiaire n’est que la partie folklorique d’une économique, qui a certes une importance mais moindre par rapport aux deux autres. Toutes les sociétés qui en ont de puissants (secteurs tertiaires), c’est parce qu’elles ont un secteur primaires et secondaires forts. Au Sénégal, c’est tout à fait le contraire, on a inversé les choses, un tertiaire à couper le souffle et le reste qui est quasi-inexistant. C’est la raison pour la laquelle, toutes ces entreprises n’appartiennent pas aux Sénégalais. C’est très simple à justifier car le secteur tertiaire n’est que l’aboutissement d’un secteur primaire et secondaire réussis.

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Mon président à moi, est celui qui saura passer d’une dé-tertiarisation vers une primarisation et une secondarisation de l’économie.  C’est-à-dire renforcer le secteur primaire et y mettre les moyens afin d’atteindre l’autosuffisance alimentaire. Une fois ce problème réglé, il faudrait passer à la transformation, seul le secteur secondaire est capable d’absorber ce taux de chômage exceptionnel. La Casamance, à elle seule, peut régler le problème du chômage au Sénégal. Des dizaines d’usines de transformations de mangues peuvent y être installées, destinées à l’exportation. A Pout, des usines de transformations de mangue, de papaye, de mandarines… pourraient également résorber ce taux de chômage. Et dans chaque région du Sénégal, c’est pareille, des  centaines d’unités de transformations peuvent y être installées. Mon président est celui qui prendra conscience de la nécessité du développement de ce secteur.

 

Mon Président à moi, est celui qui saura rendre la justice indépendante. Il saura rendre tous les sénégalais égaux devant la loi. Mon Président à moi, est celui qui saura séparer de manière réelle le judicaire et l’exécutif. Mon Président, saura créer une assemblée nationale digne de ce nom où le suivisme et l’ignorance seront absents.

 

En résumé, mon Président à moi saura régler les problèmes de subsistance des Sénégalais, ainsi construire une économie performante et juste en se basant sur une justice équitable.

 

MBOUP Djiby

Chroniqueur, Ecrivain

Auteur de Père en Fils, profilage de l’homme politique sénégalais.

 

 

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