Senexalaat - Opinions, Idées et Débats des Sénégalais
Opinions, Idées et Débats des Sénégalais

M. Le Président Ne Vous Bédiétisez Pas!

Je commence par vous racontez une petite histoire, disons le parcours d’un grand homme d’État, “détruit «par excès de pouvoir !

Très jeune, à l’âge de 28 ans, coïncidant avec votre année de naissance, cet homme devient Ambassadeur. Dans la foulée, il quitte son poste de délégué aux affaires économiques financières, sans oublier ses cinq années à la tête de l’ambassade ivoirienne aux USA.

Ministre délégué, il succède à M. Bauza à la tête du ministère de l’économie et des finances rattaché au poste de chef du gouvernement, avant d’occuper la présidence de l’Assemblée nationale ivoirienne en 1980. Puis, il “hérite” de la présidence de la république suite à la mort de son père politique Houphouët Bobigny. Coïncidence pour coïncidence, M. le Président Macky, vous avez presque la même histoire et parcours politique que le Président Bédié. Vous avez succédé à vos pères politiques, les hommes qui vous ont mis les pieds à l’étrier. Ceux qui vous ont “tout donné” au plan politique. De la direction de Petrosen à la présidence de l’Assemblée nationale pour vous et de l’ambassade des USA à la Présidence de la République pour Bédé.

Henri Konan Bédié et vous, avez chacun remplacé, respectivement un grand homme, entré dans l’histoire par la grande porte grâce à leur patriotisme, leur courage et leur vision.

M. le président ! dans la vie comme dans la politique, il est toujours difficile, voire impossible d’incarner pleinement l’héritage du père de valeur. Ça peut relever de l’incompétence, de l’ignorance ou d’un manque d’élégance. Durant, le quinquennat de Bédié comme durant votre septennat, des moments les plus sombres de l’histoire de vos deux pays ont été notés. Justice affaiblie, administration politisée, l’installation progressive de dictature sournoise, promotion de la mauvaise gouvernance, règne de la corruption, Violation des droits des citoyens…

A LIRE  AVIS D’UN CITOYEN CONCERNÉ

Chacun de vous a modifier la charte et le code électoral de son pays, dans le seul but d’éliminer des adversaires politiques. Si l’ancien Président de la République ivoirienne mis sur pied une politique fondée sur des considérations raciales: ‘’l’ivoirité’’. Cette politique lui a permis d’écarter de l’élection présidentielle Alassane Ouattara, un opposant, en évoquant son origine burkinabé. Quant a vous, c’est sur votre magistère que la constitution a été modifiée, le code électoral avec, pour des questions électoralistes. La première disposition suspecte, c’est limitation de l’âge des candidats et la deuxième l’intégration du parrainage intégral, et le comble c’est l’obligation d’être électeur pour être candidat. Cette politique vous a permis d’écarter des adversaires.

M. le président, sans doute vous remarquez que vous avez beaucoup de ressemblances avec Bédié. Pendant vos magistères respectifs, vous avez causé beaucoup de problèmes à vos pays. Vous avez fait montre d’inconscience vis à vis des intérêts de la République. Tous vos points positifs se résument à la finition des chantiers et réalisations des projets de vos prédécesseurs. Ce qui fait de vous d’éternels premiers ministres de vos (anciens) mentors! Mettre en ouvre la vision du Président comme aime le dire les chefs de gouvernement.

M. le président, cette lettre vise à vous demander de ne pas organiser l’élection présidentielle dans cette période tendue. Tous les signes de danger sont réunis. Des ministres de la république qui recrutent de gros bras, par peur, d’une opposition qui menace de saboter la tenu du scrutin, des menaces de gauche à droite, y compris de vous. Lors de la présentation de votre directoire de campagne, vous avez utilisé la même phrase que Bédié en 1999. Si vous tenez à respectez l’agenda républicain, alors prenez toutes les dispositions nécessaires pour préserver la paix. Ceci requiert deux choses : première la sincérité dans l’organisation de l’élection et le respects des résultats sortis de urnes. Deuxièmement l’organisation d’un débat télévisé entre les cinq candidats axés sur les programmes, visions et engagements.

A LIRE  MON ADRESSE AUX DÉFAIDHERBEURS

M. le président, en tant que républicain, je ne vais jamais au plus grand jamais, rappeler les conditions dans lesquelles le pouvoir a été arraché des mains du Président Henri Konan Bédié. Chose que je ne vous souhaite certainement pas.

Je crois que la république, la paix, la stabilité et les acquis démocratiques de ce pays, ne doivent ni être fragilés ni exposés!

M. le président, la Côte d’Ivoire a été victime deux fois, de Présidents impopulaires à la recherche de popularité et de légitimité, en truquant le choix et la voix du peuple, conséquence un C… et une G…

M. le Président de la République ! Vous avez une armée à votre disposition, mais sans doute vous n’ignorez pas que l’armée ivoirienne qui a préféré sauver l’unité nationale en refusant d’exécuter l’ordre du Président d’envoyer l’armée contre les groupes d’opposition et contre le peuple, celle-ci, n’est pas plus républicaine encore moins plus responsable que la notre.

M. le Président de la République, l’unité nationale et la paix sociale, reposent sur vos épaules. Vous êtes le seul responsable qui peut sauver le pays.

M. le Président de la République ne vous Bédiétisez pas.

M. le Président, il y a de grandes différences entre l’histoire politique et démocratique de nos deux pays. Malgré notre histoire commune. Vous devez en tenir compte. Nos deux nations obtiennent leurs indépendances en même temps. L’accession de nos deux premiers Présidents à la magistrature suprême a été similaire. Ceux qui les ont succédés respectivement en Côte d’Ivoire et au Sénégal ont bénéficié de décrets du père fondateur. Sans doute vous savez que Senghor a démissionné de son gré, contrairement à Félix qui est mort au pouvoir. Diouf quitte le pouvoir par le voie démocratique contrairement à Bédié, renversé par un coup d’État militaire. Wade perd le pouvoir en préservant la paix et la stabilité nationales, à la différence de Laurent qui regarde son pays bruler, sans pouvoir le sauver, puis capturé et humilié, avant d’être jugé à la CPI

A LIRE  UNE EPIDEMIE EN CACHE UNE AUTRE

M. le président référez vous à Diouf et Wade qui ont accepté et respecté la voix et le choix du peuple !

Mouhamadou Abib SEYE

Citoyen Sénégalais

groupei221@gmail.com

M. le Président ne vous Bédiétisez pas! .

Laissez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *