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Cheikh Anta, Le RepÈre Et La RÉfÉrence

Cheikh Anta, Le RepÈre Et La RÉfÉrence

Le 07 Février 2019, à la suite du Grand KEEMAAN DIOUF, auteur du fameux single « HOTEP » (ou « HOTIB » ou « AMITIE ») et de ses compagnons « CheikhAntaDiopistes », qui vont rejoindre le village de Caytou, après cinq jours d’une « Longue Marche » de 150 km, qu’ils organisent annuellement, depuis près de cinq ans, le Sénégal, l’Afrique et le Monde entier, commémoreront l’anniversaire de la disparition de l’illustre fils d’Afrique, qu’est le professeur Cheikh Anta Diop (Paix à son âme).

De prime abord, Cheikh Anta Diop, « le savant africain, qui a vaincu, à lui seul, l’idéologie coloniale », apparait comme un phénomène singulier, qui semble relever du hasard. En vérité, il est le produit d’une rencontre entre une langue (la langue wolof, sa langue maternelle) et une histoire (celle de l’Egypte antique). Baignant, en profondeur, dans la culture wolof et, très tôt, heurté par le phénomène colonial (français notamment), Cheikh Anta Diop découvre l’Egypte antique.

Par l’Egypte antique, l’Afrique noire (berceau de l’Humanité) avait non seulement créé la première et la plus merveilleuse civilisation humaine (qui a inspiré toutes les autres civilisations) ; elle avait également outillé cette humanité d’une vision qui lui donnait une claire conscience de son passé, de son présent et de son futur, à travers une cosmogonie tôt élaborée par l’Egypte antique. Par l’Egypte antique, l’Afrique noire avait dépassé le stade de l’Homo Sapiens (celui de la rationalité, de la science et de la technique), pour entrer dans celui de l’Homo Humano (celui de la spiritualité, de la philosophie et du don de soi). C’est ce stade qui avait permis à l’Egypte antique d’élaborer le « Livre des Morts », qui est le vivier de toute la spiritualité humaine, de construire la Grande Pyramide, à mains nues, que la science occidentale actuelle (malgré les moyens technologiques dont elle dispose) s’avoue incapable de reproduire. Certains endroits, de la pyramide, ont été réalisés, avec des précisions de l’ordre du millimètre, là où la science moderne n’autorise encore que des précisions de l’ordre du centimètre.

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Il est aujourd’hui prouvé que c’est grâce à cinq ou six mouvements migratoires, que des populations de l’Egypte antique sont venues occuper, habiter et peupler l’Afrique de l’Ouest (Yoro Dyao), en transportant, jusque dans la vallée du fleuve Sénégal et le Waalo, l’égyptien ancien qui est devenu la langue wolof. Tout en ignorant tout cela, Cheikh Anta Diop, grâce à la langue wolof, a « senti » les merveilles et les mystères de l’Egypte antique ; et il était en train de s’y engouffrer, lorsque la mort l’a surpris. Son dernier livre, inachevé, était une profonde comparaison (sinon une identification) entre l’égyptien ancien et le wolof. Si Cheikh Anta Diop avait connu les écrits de Yoro Dyao, que ses professeurs français lui ont caché, qui connaissaient très bien Maurice Delafosse et ses publications (et donc celle des « Cahiers de Yoro Dyao »), il aurait pu faire l’économie de beaucoup d’efforts éprouvants, pour se consacrer directement au déchiffrement des hiéroglyphes et à la redécouverte de la voie égyptienne et noire africaine, de l’Homo Humano.

Néanmoins, grâce au wolof et à sa connaissance de l’Egypte antique, Cheikh Anta Diop a pu élaborer ses trois thèses fondamentales, qui restent toujours inattaquables, à savoir que (i) l’Afrique est le berceau de l’Humanité, (ii) l’Egypte antique est noire africaine et (iii) l’Egypte antique a civilisé le reste de l’Humanité. Ce ne sont pas les Gaulois qui étaient les ancêtres des Noirs Africains, ce sont les Noirs Africains qui ont enfanté l’occident, puis ont cherché à le civiliser, en vain. Ce n’est pas, par hasard, que les Egyptiens anciens appelaient les occidentaux par le nom de « NIETH » ou « REFUS » ; car, ils refusaient la vraie civilisation. C’est ce mot de « NEITH », lu à l’envers (comme RÊ et ER, HËPËRA et ORPHE, etc.), qui a donné « ATHEINA » ou « ATHENES » des Grecs anciens. Aujourd’hui encore, l’occident refuse toujours la vraie civilisation ; et ils n’ont toujours pas décidé de « refuser ».

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C’est pourquoi, Cheikh Anta Diop rappelait sans cesse, à qui voulait l’entendre, que l’avenir de l’Afrique n’est ni en occident, ni en orient, ni ailleurs que dans son propre passé ; car c’est dans son passé, que l’Afrique doit aller puiser les matériaux qui lui permettront de construire son futur ; et ce passé, le professeur le situait en Egypte antique. Par l’Egypte antique, l’Afrique (jugée anhistorique, sensée n’avoir pas d’histoire précoloniale et insuffisamment entrée dans l’histoire) possède, en vérité, un passé vieux de près de 20 000 ans. En aucune autre contrée humaine, le passé ne remonte pas à plus de 5 000 ans.

Malgré l’importance capitale de ses contributions, Cheikh Anta Diop disait toujours qu’il n’a fait que défricher un champ ; et ce champ, il faut le cultiver aujourd’hui. Ainsi, assumer l’héritage de Cheikh Anta Diop, ne consiste pas à seulement rappeler ses hauts faits, ses exploits ; c’est surtout de plonger directement et intensément dans le passé de l’Egypte antique (dont la période pharaonique des 30 Dynasties royales, n’est que l’étape de décadence et non de gloire), pour y puiser les matériaux de construction du futur de l’Afrique, voire de toute l’Humanité (actuellement en déclin). Mais un obstacle de taille, se dresse sur ce chemin : ce passé africain est rendu dans une écriture hiéroglyphique, que personne n’était encore parvenue à déchiffrer. Or, il se trouve que la « Këllë-Basse du Pharaon », un Magazine qui sortira bientôt, est en train de réussir ce déchiffrement, de rendre les textes hiéroglyphiques, de l’ancienne Egypte, à nouveau lisibles, compréhensibles et exploitables. La « Këllë-Basse du Pharaon », un Magazine bimestriel, a décidé de paraître avec pour objectifs de :

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(+) Assurer une large diffusion des résultats du déchiffrement des hiéroglyphes égyptiens, pour que les Africains (au moins) puissent, à nouveau, accéder au savoir et à la sagesse, de leurs ancêtres, pour y puiser les matériaux de construction d’un futur meilleur et véritablement humain ;

(+) Faire connaître la voie de l’Homo Humano, l’expliquer et la justifier, afin que les Africains puissent quitter la voie de l’Homo Sapiens (et ses avortons que sont l’Homo Sapiens-Sapiens et l’Homo Robot), pour reprendre la voie de l’Homo Humano et y tirer le reste de l’Humanité. Les êtres humains ne peuvent plus se limiter à la seule satisfaction de leurs besoins animaux (nourriture, voiture, parures) et à la satisfaction de leurs plus bas instincts humains (homosexualité, pédophilie, masturbation, accouplement avec des animaux, inceste, transgenre, etc.) ; une animalité à laquelle l’Occident (complètement déboussolé, aujourd’hui) ne cesse de nous entraîner. Les êtres humains (parce qu’étant humains) doivent chercher à surtout satisfaire leurs besoins humains (rationalité, savoir, spiritualité, sagesse, don de soi, mâat, etc.) et à aller vers leur divinisation progressive, comme l’avait amorcé l’Egypte antique, à travers la voie de l’Homo humano. Etre divin, c’est tout savoir, c’est tout pouvoir, c’est être tout (Xam Lèpp, Man Lèpp, Doon Lèpp) !

Le 07 Février 2019, nous irons nous recueillir, physiquement (par le corps), en pensée (par le cerveau) ou en sentiment (par le cœur), sur la tombe de Cheikh Anta Diop, dans son village de Caytou. A Cheikh Anta DIOP, l’Afrique et l’Humanité toute entière, reconnaissantes. Puisse le Bon Dieu l’accueillir et le placer dans les sphères les plus élevées du Paradis, pour les services qu’il a rendus à l’Humanité.







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