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La Venalite Corruptrice S’introduit Insidieusement Et Pernicieusement Dans Votre Sphere D’activite

La Venalite Corruptrice S’introduit Insidieusement Et Pernicieusement Dans Votre Sphere D’activite

Chers imans, oulémas et autres chefs religieux,

Le 24 Février 2019, les Sénégalais vont vivre un moment déterminant et crucial de l’histoire de leur jeune république. En effet, pour l’accomplissement d’un devoir civique et citoyen inhérent à toute démocratie, ils sont appelés aux urnes pour élire celui qui dirigera le pays durant les cinq prochaines années. Après moult stratagèmes et manœuvres de toutes sortes dont l’introduction du système inique et vicieux du parrainage, le Président sortant a réussi à imposer sa volonté de choisir ses adversaires. La campagne a officiellement démarré le 03 Février, mais en réalité notre pays est en campagne depuis plus d’un an par la seule faute du locataire du palais présidentiel qui a fait de sa réélection une question de vie ou de mort lui conférant ainsi une dimension ontologique jamais connue auparavant. Pour le renouvellement de son mandat, le Président Macky Sall en a une fixation à la limite pathologique qui a troublé sa lucidité et lui a fait perdre toute retenue, toute sérénité et toute sagesse dans la conduite des affaires de la nation. Nous assistons à l’approche des élections à une frénésie de discours de la part de plusieurs segments de la société, notamment et plus particulièrement de la part des religieux appelant à la paix et à la concorde.

 L’intention est fort louable et ne peut qu’emporter l’adhésion totale de toute personne, de tout citoyen tant soit peu responsable et aspirant à vivre dans la paix et la tranquillité dans un espace social sécurisé à l’abri de tout danger et de la peur. Seulement, comme le disait le Président Houphouet Boigny, la paix est un comportement. La vérité et la justice sont les deux mamelles nourricières de la paix ; l’injustice porte en elle la violence comme les nuages la pluie. Le Président de la république a la responsabilité totale et exclusive d’assurer et de garantir la paix sociale et la tranquillité publique et, pour ce faire, il dispose de tous les instruments institutionnels et administratifs adéquats ainsi que de tous les moyens humains et budgétaires nécessaires. Ce n’est qu’une affaire de comportement. Concernant ces nombreux appels à la paix, les Oulémas, imans et autres chefs religieux se sont particulièrement distingués. A l’unisson, le message est repris et seriné dans les sermons et à l’occasion des différentes cérémonies religieuses. La violence physique, corollaire de la violence verbale n ‘est pas apparue ex nihilo ; elle est l’expression d’un phénomène pernicieux sur lequel, par hypocrisie et quelquefois par lâcheté, on n’a pas voulu réagir ni se prononcer, ne serait-ce que pour assumer ses responsabilités sociales et sociétales.

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La violence est la caractéristique principale de nos gouvernants actuels

La violence est la caractéristique principale de nos gouvernants actuels, à commencer par leur chef Macky Sall qui n’a jamais rien entrepris ni initié pour la pacification de l’espace politique. Il a très tôt montré que la violence, l’expression de la force physique, est un élément essentiel de son idiosyncrasie. N’avait-il pas, alors qu’il exerçait les éminentes fonctions de Premier ministre, violé allègrement la loi électorale en votant sans sa pièce nationale d’identité ? Tout le magistère de Macky Sall a été rythmé par le forcing. Le profil qu’il dégage est celui d’un homme faible de caractère, complexé et pas sûr de lui. C’est pour masquer cette tare qu’il a tendance à user de la violence et à faire montre d’un autoritarisme de mauvais aloi. Il manque manifestement d’autorité et de personnalité, deux qualités qui sont des attributs essentiels d’un chef. Chers Oulémas, Imans et autres Chefs religieux ou étiez-vous quand les premières salves de la violence verbale et les éructations insultantes crépitaient de la bouche nauséabonde de certains hauts responsables du régime ? Il n’est que de citer les cas de Moustapha Niasse, Président de l’Assemblée nationale, du Premier ministre et de l’inqualifiable Moustapha Cissé LO et tous les autres histrions de la coalition Bollo, Battré, Yakh(BBY). Vous vous êtes emmurés, pour la plupart, dans un silence complaisant. Beaucoup d’événements se sont déroulés, mettant à rude épreuve l’Islam et menaçant la paix sociale, et qui auraient dû susciter votre vive indignation. Aujourd’hui, nos lieux de culte, notamment les mosquées sont transformés en permanence spirituelle de l’APR.

Les cérémonies religieuses ainsi que les inaugurations des mosquées petites ou grandes sont devenues des cadres d’allégeance politique en faveur du Président sortant et ce, quelquefois dans une ambiance délétère qui n’a absolument rien à envier aux rites païennes. Ces manifestations, qui auraient dû permettre de chanter les louanges du Tout- Puissant, sont érigées en raouts festifs ou s’observe une rivalité exacerbée, malsaine et blasphématoire entre les griots traditionnels et les religieux griots. Les dithyrambes et les éloges ne manquent jamais pour magnifier la générosité du Président, glorifier le bon croyant et le musulman irréprochable qu’il est. Et tout ceci en pensant à la grosse enveloppe bourrée de billets qu’il remettra à la fin et dont le partage dévoilera la vénalité et la cupidité de certains. Maintenant, que nous sommes dans le temps de la vérité et non celui banni du mensonge, il est bon et fort opportun de rappeler des actes graves posés par le Président Macky Sall ; des actes qui, normalement auraient dû provoquer la réaction outrée et susciter la vive indignation de tout ouléma, de tout iman et de tout chef religieux. Mais, comme à l’accoutumée, certains ont préféré utiliser leur turban ou leur châle pour se voiler les yeux, se boucher les oreilles et s’emmurer dans un silence complice voire coupable. En 2015, des mécréants avaient cru devoir ridiculiser le Prophète(PSL) en le présentant sous une caricature qui a indigné plus d’un musulman. C’est ainsi que, guidés et surtout aveuglés par leur amour inestimable à l’endroit du sceau des Prophètes, de jeunes musulmans se sont rendus à Paris pour des représailles qui ont abouti à des morts d’hommes. On peut toujours condamner le caractère excessif de cette vengeance ; mais il peut s’expliquer par l’admiration et l’adoration qu’ils éprouvaient à l’endroit du Prophète(PSL).

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Et, profitant de cette occasion et du contexte, le monde occidental était en croisade contre l’islam, le Président de la république française, avec une arrière-pensée de récupération politique, organisa une grande marche de protestation et de soutien aux victimes. En vérité, l’objectif de cette manifestation était moins de s’indigner sur le sort des victimes que d’exiger le droit à la liberté d’expression, c’est-à-dire, dans le cas d’espèce, le droit d’insulter le Prophète(PSL). Pour répondre à cet appel décliné par beaucoup de Chefs d’Etat de pays à majorité musulmane, le Président de la république du Sénégal, terre qui a vu naitre les vénérés Cheikh Ahmadou Bamba Khadimou Raskol, El hadj Maodo Malik Sy, Baye Niasse et tant d’autres érudits, s’est précipitamment rendu en France pour participer de manière ostensible à cette manifestation dont le slogan phare était « Je suis Charlie », c’est-à-dire la réclamation et la revendication du droit d’insulter notre Prophète(PSL). Comment un musulman sérieux pouvait-il participer à cette insulte collective du sceau des Prophètes ? Ce voyage avait un double objectif ; se solidariser avec les insulteurs du Prophète(PSL) et en même temps donner des gages de fidélité à certains cercles ésotériques. Devant cet acte ignominieux que je considère comme la faute la plus grave commise par Macky Sall sous son présent magistère et peut-être même durant toute sa vie, seule la voix audible de feu Sidy Lamine NIASSE s’était fait entendre. De peur de déplaire à Macky nombre d’oulémas, imans et autres chefs religieux sont restés muets comme des carpes. Les Sénégalais aimeraient bien connaitre leur position par rapport à ce comportement condamnable de notre cher Président. Il est bon de rappeler que l’orientation politique originelle de Macky Sall l’avait conduit à adhérer dans un parti politique ou l’on considère que la religion est l’opium du peuple ; c’est-à-dire une construction sociale de la haute classe, en complicité avec le clergé, pour pérenniser l’exploitation et l’asservissement des prolétaires. La politique de séduction et de corruption des religieux, à travers les mallettes d’argent et la modernisation des foyers religieux, est un élément de la stratégie de vassalisation et surtout d’endormissement des masses. Ce n’est point le fait du hasard, si dès son accession à la présidence, il a traité les marabouts de citoyens ordinaires. C’était un cri du cœur incompressible qui exprimait ses convictions profondes.

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Nous assistons au Sénégal à une véritable et extraordinaire translation socioreligieuse

Il est bien vrai que la foi religieuse est une affaire individuelle et personnelle. Mais dès l’instant où l’on devient un homme public, de surcroit le Président de la république qui a sollicité nos suffrages pour améliorer notre condition de vie, c’est un droit pour les citoyens de s’intéresser à ses convictions religieuses qui déterminent fortement sa vision du monde, son projet de société et sa philosophie d’action. Ce droit est d’autant plus légitime qu’il prête serment devant Dieu et devant les hommes. Pour l’heure, nous assistons au Sénégal à une véritable et extraordinaire translation socioreligieuse. Avant, c’étaient les politiciens qui faisaient acte d’allégeance auprès des chefs religieux ; maintenant ce sont les marabouts qui font allégeance auprès de responsables politiques. Une inversion de pratique et de paradigme guidée par la vénalité. Heureusement qu’il y a encore un bon nombre de ces oulémas, imans et chefs religieux qui ne sont guidés que par les enseignements du Coran et les hadiths du Prophète (PSL). Puisse Allah les Couvrir de Sa Grace éternelle. Nos dirigeants politiques et chefs religieux perdent de vue qu’il y a un éveil de conscience des populations dont l’émancipation politique et religieuse est très en avance par rapport à la précarité de leur situation économique. Les Sénégalais savent que la religion n’est l’apanage d’aucune personne, d’aucune catégorie sociale, d’aucune confrérie ni d’aucun nom de famille. Nous nous valons tous. Nous avons besoin des religieux non pas parce qu’ils en savent plus que les autres mais tout simplement parce que, par la grâce de Dieu et l’héritage de leurs aïeux, ils représentent une frange très importante de la communauté attentive à leurs discours moralisateurs. Il ne faudrait surtout pas qu’ils se trompent de perception et de perspective. Les croyants ont besoin d’être guidés et non d’être dirigés. Seule la parole du Tout-Puissant est unilatérale et véridique. Tout autre discours porte en lui-même les termes et les germes de sa propre contradiction.

VOTER MACKY C’EST VOTER CHARLIE.







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