La bénédiction d’Allah et du Prophète Mohamed, les prières et recommandations de tous nos chefs religieux musulmans et catholiques, la maturité démocratique du Peuple sénégalais et son ardent désir de paix nous ont valu une élection présidentielle qui s’est déroulée dans la sérénité. La Cour constitutionnelle a consacré les résultats. Allah le Tout-puissant a manifesté sa volonté à travers le choix souverain des électeurs. Nous félicitons le président de la République, son Excellence Monsieur Macky Sall, qui a obtenu le soutien significatif de 58,26% des électeurs sénégalais, avec un taux de participation remarquable de presque 67%. Nous lui souhaitons le meilleur des succès dans l’intérêt de tous les Sénégalais. Nous le félicitons aussi pour son discours rassembleur du 6 mars 2019, alors qu’il a appelé les Sénégalais au dialogue, avec une pensée respectueuse à l’endroit des Présidents Abdou Diouf et Abdoulaye Wade.
Cette participation massive des Sénégalais au scrutin est la preuve tangible que le Peuple n’est pas cynique face à la chose politique et qu’il en comprend la portée pour son présent et son avenir. Il comprend de plus en plus que son indifférence devant la politique serait un renoncement à un droit fondamental et qu’il validerait lui-même sa mise en otage par les professionnels de la politique.
Durant la campagne présidentielle, les candidats ont rendu visite aux chefs religieux. Les principaux chefs religieux, les leaders religieux médiatiques, des imams et des oulémas se sont exprimés. Certains ont été partisans, d’autres neutres. Certains ont parlé au nom d’un collectif, d’autres en leur nom propre. Certains ont été critiqués, d’autres non.
Ce qu’il faut souligner cependant, c’est que les voix du religieux ne cesseront jamais de s’exprimer publiquement. Elles doivent cependant respecter l’autonomie de décision du croyant. L’islam est porteur de valeurs morales et religieuses qui peuvent influencer le comportement éthique et politique des dirigeants. La paix, la justice sociale, la bonne gouvernance, la lutte contre la pauvreté, la liberté d’expression, la solidarité sont des valeurs que le religieux, qui est aussi un citoyen, souhaite promouvoir dans la société. La parole de l’islam ne peut alors être absente au moment des grands débats de nos sociétés.
Nous entendons ici et là des activités de «sargal», c’est-à-dire des mobilisations de reconnaissance à l’endroit des militants. Le Président vient de le faire entendre. Dorénavant, il n’y a plus d’électeurs, mais des citoyens qui appartiennent à un seul camp : le camp du travail et de la concertation pour l’émergence.
D’ailleurs, le meilleur «sargal» que l’on peut donner à la population, c’est l’engagement à respecter les promesses tenues lors des visites de proximité dans les quartiers, les maisons. Le respect des promesses et la disponibilité des leaders comme ils l’ont été alors qu’ils sollicitaient l’appui des citoyens, voilà le meilleur «sargal». Le folklore a fait son temps. C’est le temps de l’action.
Imam Tahirou FALL – Guendel, Rufisque