Le grand débat national démocratique de février dernier est derrière nous.
Le peuple sénégalais a renouvelé sa confiance à Son Excellence Monsieur Macky SALL et de fort belle manière, encore une fois, exprimant par son suffrage son adhésion forte à l’acte 1 de son Plan Sénégal Emergent.
Un nouveau gouvernement est mis en place et le Président de la République a instruit le Premier Ministre Mouhammed Boun Abdallah DIONE de conduire les réformes devant aboutir à la suppression du poste de Premier Ministre.
De telle réformes conduiront forcément à des modifications substantielles de la Constitution sénégalaise. Jusqu’ici, le poste de Premier Ministre, le gouvernement lui-même figuraient dans la liste des Institutions de la République et en occupaient une place entière différente de celle de Président de la République. Celui-ci avait le pouvoir de dissolution de l’Assemblée Nationale qui détenait, en contrepartie, un pouvoir de censurer le gouvernement, à travers une motion. Ce sont des pouvoirs qui étaient dévolus réciproquement à ces deux institutions par la constitution.
La suppression du poste de Premier Ministre engendrera, par ailleurs la suppression de toutes les prérogatives et compétences constitutionnelles qui étaient dévolues à celui-ci.
Les Ministres seront sous l’autorité directe du Président de la République qui détiendra, seul, le Pouvoir exécutif, il supervisera seul, donnera seul les orientations à ces derniers, dans le cadre de l’action gouvernementale.
C’est la présidentialisation ou l’hyper présidence voire un régime présidentiel.
Pour passer du régime semi-présidentiel que nous avons eu jusqu’ici au régime présidentiel, le Président présentera un projet de loi à l’Assemblée Nationale.
L’avantage du régime présidentiel est qu’il permet la clarté et la rapidité dans le traitement des dossiers;
C’est cela que le Président de la République, Monsieur Macky SALL veut.
Il a parcouru tout le Sénégal, des villes à la campagne, rentrant même dans ses profondeurs. Il connait les besoins et les attentes du peuple sénégalais et, après avoir convaincu grâce à son bilan élogieux, dans le cadre de l’acte 1 de son Plan Sénégal Emergent PSE et reçu l’agrément des sénégalais à poursuivre ses chantiers, le Président de la République veut une administration moderne, forte, performante et dynamique, une gestion axée sur les résultats. Il veut un gouvernement d’action pour s’attaquer aux priorités essentielles définies dans l’acte 2 du PSE;
il est conscient de l’ampleur des tâches/ Afin que ce second mandat soit un succès, il veut rompre avec les lenteurs administratives qui caractérisaient le traitement de dossiers importants, parfois pour des raisons institutionnelles.
Actions, efficacité et efficience sont les mots d’ordre c’est pourquoi il veut être en relation directe avec son équipe gouvernementale ainsi que tous les niveaux administratifs. Tous les efforts seront concentrés sur les priorités et initiatives majeures définies dans l’acte 2 du PSE.
Le poste de Premier Ministre, les prérogatives qui lui sont relatives ainsi que le gouvernement disparaitront de notre constitution, certes, mais de telles prérogatives ne valent que quand le Président de la République décide de nommer un Premier Ministre. Si pour des raisons de rapidité, d’efficacité, de diligence, le Président de la République choisit de ne pas nommer un Premier Ministre et décide d’être en contact direct avec son gouvernement pour mieux contrôler et évaluer lui-même, les prérogatives qui y étaient attachées ne sauraient plus valoir.
Dans toutes les démocraties actuelles, le Président détient le Pouvoir constitutionnel propre de nommer un Premier Ministre; il en a la pleine liberté, sauf le cas du régime parlementaire où ce dernier est choisi par la représentation populaire.
Cette liberté ne souffre d’aucune contrainte aujourd’hui, puisque qu’il détient la majorité parlementaire à l’Assemblée Nationale;
Donc pas de risque de paralysie institutionnelle entre l’Institution de la Présidence de la République et l’Assemblée Nationale: rapidité dans l’examen des projets de lois, rapidité dans les actions;
Le régime présidentiel n’est pas inédit au Sénégal. Nous l’avons connu en 1963, avec le Président SENGHOR qui voulait éviter une dyarchie au sommet, face à son camarade Mamadou DIA, et en 1983 avec le Président Abdou DIOUF qui, après son élection, avait décidé de reprendre son autorité au sein de son parti et au sein de l’Etat.
Avec le Président de la République, Monsieur Macky SALL, ça n’est ni pour l’une ni pour l’autre raison. Conscient des priorités de l’heure, il veut mettre directement ses collaborateurs de tous les niveaux dans une dynamique d’actions efficaces, de rapidité, de clarté pour y apporter des réponses visibles.
Le motif liés à l’efficience et à la rationalisation des ressources humaines, financières et logistiques ne peut être négligé. Le Président Macky SALL veut réduire le train de vie de l’Etat. Il l’a annoncé. La Primature fait partie des Institutions de la République budgétivores, véritable gouffre de milliards. Son budget a triplé de 2016 à 2018. La suppression du poste de Premier Ministre contribuerait forcément à réduire les dépenses publiques ce qui permettrait de transférer tous ces efforts financiers vers certaines priorités.
Le MCSS FOULA AK FAYDA exprime son adhésion renouvelée à la Haute Vision du Président de la République, Monsieur Macky SALL et réaffirme son engagement ferme à soutenir toutes les initiatives de ce dernier dans la mesure où ces dernières s’inscrivent dans une dynamique d’actions prioritaires susceptibles d’apporter des réponses claires et rapides aux attentes et besoins profonds du peuple./.
Pour le Parti politique MCSS/FF
Ministre Khady Mbow
Secrétaire Générale Nationale Adjointe et Porte parole du parti MCSS Fulla ak Fayda.
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