Je cherchais juste un mari, un partenaire de vie, un homme prêt à partager les pires moments de ma vie, mais aussi les meilleurs moments de ma vie.
Il était l’homme parfait à mes yeux !
Il était bien, gentil, aimable, attentionné…
Aujourd’hui, après 2 ans de mariage, je découvre une autre facette de lui.
Je me demande seule dans mon désarroi si j’ai réellement aimé cette personne, cet homme.
Oui, je suis seule !
Seule dans mon désarroi je répète.
Eh oui ! Je ne peux pas partager ces peines avec ma famille au risque de faire entrave au fameux «sutura».
Le «sutura» j’y crois et c’est bien dommage.
Peut-être que je pourrai parler à un(e) psychologue.
Non ! Il me demandera sûrement de lui payer la consultation et aujourd’hui je n’ai rien…
Tant pis, je partagerai mes peines sur un bout de papier que je lancerai dans la nature ; j’aurai au moins partagé avec la personne qui ramassera ces maux.
Plus jeune, j’avais beaucoup d’ambitions, des projets plein la tête. Maintenant, je dois mettre une croix sur tout.
S. avait changé, il était devenu un étranger à mes yeux. Il se comportait différemment.
Pour lui, je devais toujours être là, aux petits soins, lui faire à manger même à des heures très tardives, lui laver les pieds, m’occuper de son ventre et de son bas-ventre…
Je le faisais avec plaisir … c’était mon rôle ! Du moins celui que la société m’à forcer à jouer.
Je repense à tout et je suis sûre que c’est parce que j’ai tout toléré qu’il me force aujourd’hui à rester à la maison et m’occuper de notre fille.
Il m’a convaincue de mettre une croix sur tous mes rêves, de mettre une croix sur ma carrière professionnelle, d’oublier les cinq années de droit pour lesquelles je faisais des nuits blanches.
Pourtant, il m’avait promis de m’aider financièrement.
Aujourd’hui, je suis tombée dans le panneau.
Ma vie se réduit à m’occuper de lui et des tâches ménagères.
Aujourd’hui, cette routine m’épuise ! Je me sens vide, pas intéressante.
Je suis sûre que beaucoup de femmes hélas vivent cette situation, mais elles n’osent rien dire.
J’écris en pensant à elles, peut-être que mes maux arriveront jusqu’à elles.
En attendant, la Sophie d’avant a changé. Elle vit une autre vie qui n’est pas la sienne.
Écrit le 02/05/2019, au pied du lit entre deux sanglots par Sophie S. DEME Sokhna Diarra
Consultante en Finance / Pigiste
sdiarra.deme@gmail.com