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Sauver Le Soldat Lamine Diack !

Les mobilisations sont sporadiques et certainement pas encore grandes pour faire parler de l’affaire Lamine Diack.

L’ancien président de la fédération internationale d’athlétisme est toujours assigné à résidence en France pour des faits de corruptions supposés. Il est soupçonné par la justice française d’avoir retardé des procédures de dopage ouvertes contre des athlètes russes en échange de fortes sommes d’argent.

Les soutiens de Lamine Diack s’impatientent, et l’Etat du Sénégal se fait toujours tout discret.

Le temps presse pour le vieil homme, 86 ans :

Le cri du cœur de Abdoulaye Cissé est pour « Sauver le soldat Lamine Diack 

Evidemment personne ne pense que c’est la diplomatie qui va tirer Lamine Diack des griffes du teigneux juges français Van Ryumbeke, même si on le sait, d’une manière ou d’une autre une main extérieure peut toujours agir, fut-il en France.

Mais sentir son Etat à ses côtés dans ses moments difficiles aurait surtout l’avantage de donner un second souffle au vieil homme qui en a bien besoin. Et c’est un devoir pour l’Etat du Sénégal de témoigner une solidarité agissante à ses ressortissants, où qu’ils soient et quelques soit la cause de leur détresse.

Que les plus hautes confient en coulisses que l’Etat agit en toute discrétion, c’est le plus sûr moyen de ne pas se faire prendre au sérieux. C’est surtout une manière bien commode pour se défiler, car en l’espèce et dans ce genre de situation, les Grands Etats n’hésitent jamais au vu et au su de tout le monde. Et apparemment, ca marche.

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Alors, pourquoi nous, ou plutôt nos Etats doivent se faire toujours tout petit et s’écraser devant ceux qui briment nos ressortissants. A tort ou à raison.

Dans une affaire bien récente qui met au frais au japon l’un des patrons les plus puissants au monde, le Franco-libanais Carlos Ghosn, PDG déchu du numéro mondial de l’automobile Renault Nissan, Bercy le ministère français des finances s’est déjà agacé de la manière de faire de la justice nipponne. Le Quai d’Orsay s’est tellement activé dans ce dossier qu’elle a exfiltré du japon la femme de Ghosn alors que la justice japonaise voulait l’entendre. C’est l’ambassadeur de France qui l’a accompagné jusque dans son avion retour pour Paris.

Le président Macron ne se fait jamais prier pour lancer à l’endroit du japon que la France suit l’affaire, que la France ne laisse pas tomber Carlos Ghosn.

La France sait être grande pour ça, même quand ses ressortissants sont accusés de trafic de drogue à l’autre bout du monde. La république entière s’est mobilisée, de Nicolas Sarkozy à François Hollande pour tirer Florence Cassez des griffes de la justice Mexicaine.

Et même quand des français sont accusés des pires crimes comme le trafic d’enfants en terre africaine . . . on se rappelle tous du fiasco humanitaire de l’arche de Zoe au Tchad. C’est le quai d’Orsay à travers Rama Yade alors secrétaire d’état aux droits de l’homme qui est allé rapatrié de Ndjamena les français, sous les huées des populations mais avec la bénédiction et l’œil attendrissant du président Idriss Deby. Alors, pourquoi, ce n’est pas possible çà dans l’autre sens ?

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A ce que l’on sache, Lamine Diack n’a ni tué, ni volé. Afin volé, à prouver. Ce qui est sûr, c’est qu’il n’a pas plus fait que Michel Platini, autre délinquant français à col blanc, pris le doigt dans le pot de confiture de la FIFA.

C’était presque un drame pour le pays que Michel Platini n’hérite du poste de président de la FIFA au point que les premiers mots de soutien sont venus du premier ministre d’alors Manuel Valls et le Président Hollande en a remis une couche assurant définitivement l’impunité à Michel Platini.

Alors, la témérité des juges français à faire presque la justice internationale, mon œil !

Attention, l’horloge tourne pour Lamine Diack et il a beau être sportif et certainement bien conservé, mais l’homme vieillit. L’Etat ne peut pas rester discret sur ce dossier.

Qui peut reprocher au Sénégal de demander le retour de Diack, ne serait-ce que pour des raisons humanitaires, vu son âge ? Personne.

Et quoi, on ne peut pas faire la justice nous, ici même à Dakar ? Bien sûr que si !

Attention, quand c’est en cercueil que le vieux reviendra à Dakar, Dieu nous en préserve et le maintienne en vie longtemps, je ne voudrais pas être cet Etat qui viendrait verser des larmes de crocodiles auprès de la famille.

Soutenir Diack, n’est pas forcément cautionner les mics macs financier dans les arcanes de l’athlétisme mondial. 







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