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Du Balai ! Que Ces «non-alignÉs» DÉbarrassent Le Plancher !

Du Balai ! Que Ces «non-alignÉs» DÉbarrassent Le Plancher !

Est-il admissible de mettre dans une même salle, à côté des délégués du Pds, de Pur, etc. qui ont des représentants à l’Assemblée nationale, des hurluberlus dont on se demande d’où ils viennent et qui se présentent comme un « Pôle des Non-Alignés » ? Ou le Pouvoir — président de la République en tête — veut négocier sérieusement avec l’Opposition dans le sens de faire avancer la démocratie dans notre pays, ou alors il veut la (l’Opposition bien sûr) mener en bateau, pour ne pas dire la tourner en bourrique, histoire de se donner bonne conscience face à l’opinion ou d’amuser la galerie. Car s’il n’est pas contesté que le président Macky Sall détient avec son camp la majorité dans ce pays, on ne peut guère nier non plus que l’Opposition pèse près de 42 % de l’électorat. Soit un peu moins d’un électeur — ou, par extrapolation, d’un Sénégalais — sur deux. Ce qui n’est pas négligeable, loin s’en faut. Ces suffrages de l’Opposition, ils se sont bien exprimés en faveur de candidats (lors de la dernière présidentielle) ou de listes aux législatives de juillet 2017. Quand on veut dialoguer avec l’Opposition, on doit donc le faire avec ceux de ses leaders en faveur de qui les suffrages d’une partie de nos compatriotes se sont exprimés. 

Des leaders qui ont eu le courage de se peser et dont on connaît le poids. Peut-on, à côté de cette Opposition dont on sait ce qu’elle représente, sortir de son chapeau — ou des officines du ministère de l’Intérieur — des individus qui ne représentent que leurs propres personnes pour les mettre à la même table que l’opposition significative ou représentative ? Est il admissible de mettre dans une même salle, à côté des délégués du Parti démocratique sénégalais (Pds), par exemple, de Rewmi, du Grand Parti, de Bokk Guis-Guis, qui ont des représentants à l’Assemblée nationale, des hurluberlus dont on se demande d’où ils viennent et qui se présentent comme un « Pôle des Non-Alignés » ?

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Que représentent — et qui donc connaît — Déthié Faye, le « leader » du CDR Fonk Sa Kaddu, Pape Diop de l’Alliance démocratique Pencoo, Amadou Sène Niang de l’Ads Garap Gui, Babacar Ndir du Parti pour la Démocratie, la Citoyenneté et la République, Fatou Sarr du Parti Radical (on espère qu’on ne se trompe pas dans l’énumération de ces partis inconnus au bataillon !) A l’évidence, c’est à dessein, par provocation et volonté d’humilier l’Opposition que ces chefs de partis cabines téléphoniques sont mis sur le même pied que les représentants de l’opposition significative par le ministre de l’Intérieur. Qu’on nous dise donc de quels élus (parlementaires ou municipaux) disposent ces formations lilliputiennes ou alors à quel scrutin elles ont pris part. Qu’on nous montre leurs sièges sociaux. Et voilà que non contents de s’inviter par effraction dans les cénacles ou salons sérieux où l’on cause de processus électoral ou d’avancée de notre démocratie, ces « resquilleurs » de rencontres politiques poussent l ‘outrecuidance jusqu’à réclamer un statut au même titre que celui de l’Opposition et de son Chef !

Et quoi encore pendant qu’on y est ! Ne voudraient-ils pas d’une constitutionnalisation de leur soi-disant Pôle et de privilèges équivalant à ceux d’un Premier ministre pour leur Chef ? A vrai dire, le Dialogue politique est une chose trop importante pour qu’on n’y convie pas des gens qui ne représentent même pas leurs propres personnes à plus forte raison des composantes de la Nation sénégalaise. Le président de la République, par le biais de son ministre de l’Intérieur, doit chasser ces farfelus de son Dialogue du 28 Mai prochain s’il veut lui donner une quelconque chance de réussite. Car il est plus que temps de discuter de sujets sérieux comme un processus électoral vraiment consensuel avec tout ce que cela renferme (parrainage, caution, enrôlement des électeurs etc.), le financement public des partis politiques, le statut de l’Opposition, la vraie, l’accès indiscriminé aux médias du service public etc.

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Bien évidemment, pour espérer parvenir à des résultats acceptés par tout le monde, il faudrait que ceux qui y prendront part soient légitimes en ce sens qu’ils seront réellement représentatifs soit de la Majorité, soit de l’Opposition. En tout cas du peuple sénégalais. Pour ce qui est de la Société civile, encore faudrait-il qu’elle ne soit pas partie prenante, comme cela a été le cas jusqu’ici, des différentes concertations sur le processus électoral. Quant aux soi-disant Non alignés, de grâce que le ministre de l’Intérieur nous fasse… grâce de leur présence aux rencontres où les choses sérieuses se discutent…







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