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La Chronique Journalistique, Objet De Toutes Les DÉrives

Qui l’eut cru ?

Qu’on en serait à faire la chronique sur la chronique.

Ce genre journalistique aujourd’hui prégnant sur tous les plateaux, radio, télé et radiovision sur le web au point de devenir l’objet de toutes les dérives dans les médias.

Evidemment, stigmatiser les dérapages des chroniqueurs en tout genre, c’est aussi pointer la responsabilité des médias.

Qui peut croire que l’exercie auquel se livre les 4 majeurs de RFM tous les jours pour servir les auditeurs, est un exercice de débutant ?

J’ai énormément de respect de respect pour Pape Samba Kane qui est à l’antenne, même heure pour son mardi chronique ;

J’ai une infinie considération pour le doyen Mbaye Sidy Mbaye qui vous sert à la suite le mercredi ;

Le jeudi au risque de faire un péché de rupture jeûne, je boirais les paroles d’Abdoulaye Ndiaye, avec lequel j’étancherai ma soif de connaissance du monde.

Tant pis si l’aube aura sonné avant que le Professeur ne s’installe !

Et combien sommes-nous le vendredi à souhaiter que Charles Faye nous associe à son désormais fameux « Jum’ah Moubarak » ?

Tout le monde n’a pas la science de Charles, pour toujours sortir de scène de la même façon sans risquer d’être insipide.

Mon affection et ma tendresse pour l’homme du vendredi trahissent mon admiration.

Ces 4 mousquetaires de RFM ont blanchi avec le bonnet du micro et le dictaphone pour aujourd’hui gagner le droit d’être chroniqueur.

Je m’honore évidemment d’être la 5éme roue du carrosse, autant dire la roue de secours pour compléter le 5 Majeur.

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La chronique est un genre journalistique. Et c’est celui qui fait une chronique qu’on appelle normalement chroniqueur. Croyez-moi, ce n’est pas superflue de le préciser parce qu’apparemment certains l’ont oublié ou peut-être qu’ils ne le savent pas du tout.

Et donc, le chroniqueur doit être  une personnalité qui possède une légitimité et un charisme reconnus puisqu’il est souvent assimilé à un « écrivain d’opinion ».

Le chroniqueur, bien qu’il s’appuie sur ses opinions propres, dans le traitement des sujets qu’il aborde, sa culture – supposée être vaste -, sa compréhension globale du cours des évènements, sa perspicacité, sa faculté d’observation et son aptitude à tirer des enseignements, donnent une valeur et un poids à ce qu’il écrit.

Dès lors, comment le Sénégal a fait pour réinventer le genre journaliste et produire tous ceux qui usurpent la fonction de chroniqueur partout, sur tous les plateaux.

Aujourd’hui, on a comme l’impression que être chroniqueur, c’est comme faire un apprentissage, c’est même la porte d’entrée pour mettre un pied dans le métier.

Alors que normalement quand même, il faut gagner ses galons pour être chroniqueur.

Même une chronique culinaire, pour rester dans la légèreté, suppose quand même la finesse du palais, le sens de la combinaison des épices et des différentes saveurs pour tenir la rubrique.

A plus forte raison, chroniqueur socio-politique sur des sujets apparemment facile mais très complexes si on n’a pas de bonnes références. Ce qui a manqué d’ailleurs dans cette fameuse séquence d’émission TV qui nous vaut aujourd’hui de tenir la chronique sur la chronique.

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Sans bagages, intellectuels s’entend et sans le recul nécessaire, comment voulez-vous que le plateau de la 7TV réagisse comme il faut aux élucubrations et propos douteux de Moustapha Fall Che, celui par qui le scandale est arrivé ?

Aucune envie de tomber à bras raccourci sur cette pauvre jeune femme qui n’est là que parce que quelqu’un a décidé de la mettre ici.

On peut d’ailleurs lui faire crédit de la sincérité de ses plates excuses. Touchantes et émouvantes, mais c’est à la mesure de l’énormité de son propos.

J’ai par ailleurs moins goûté à l’exercice de rattrapage de la présentatrice, elle-même paraît-il patronne de la chaine, qui de développement en développement explique qu’elle a tiqué sur le direct sur les propos de sa chroniqueuse, mais plutôt que de réagir sur le coup, elle a préféré prier fort intérieurement pour que les sénégalais ne relève pas le passage.

Elle aggrave son cas. Et dire que c’est la patronne.

Elle se croit vraiment plus intelligente que ceux qui la suivent. C’est dire combien elle tient en estime son auditoire, qu’elle traite ainsi avec condescendance.

J’ai la conviction que ceux qui suivent les médias sont parfois 1000 fois plus intelligents que ceux qui leur parlent au micro.

En l’espèce, on ne peut pas simplement parler du contenu sans parler du contenant : la presse doit faire son introspection. Il y’a du laisser aller, du laisser faire.

Tous les jours, à longueur de colonnes, dans tous les talk-show, sur tous les plateaux on pointe les carences des autres corporations.

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Et si pour une fois, on s’asseyait sans passion ni corporatisme pour un retour à l’orthodoxie, pour un retour stricte aux principes qui fondent le métier.

On se doit de se soigner, et grand bien nous ferons à ce pays.  







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