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Halte Au Chauvinisme ConfrÉrique !

Faisant partie des pratiques langagières, la violence verbale se définit comme acte menaçant et blessant qui se manifeste lors des interactions entre des individus cherchant à marquer leur territoire, leur appartenance.

Sur le plan purement linguistique, les formes de la violence verbale sont diverses et variées. Elles se manifestent par des insultes, des injures, des invectives, des jurons, des blasphèmes, des marques de mépris, etc. Le niveau de langue utilisé est marqué par un écart par rapport aux normes de la bienséance. Par un glissement discursif sur le terrain de la violence verbale, un diagnostic empirique est nécessaire. 

Ces derniers jours, on note le discours de la haine et de l’intolérance s’intensifier et se propager. Par un coup de mouvement de célérité de la violence verbale, dû à la magie de la technologique, le mal du verbe se ramifie et fera ses dégâts si on y prend pas garde. Cela inquiète plus d’un. Considérant les mots comme un début d’action, un mobile expressif de son for intérieur, le discours actuel, aussi bien sûr le plan politique que religieux, n’augure rien de beau. Les baromètres de quantification de la violence renseignent sur un déplacement d’enjeu et de contexte exacerbé par l’affaissement des piliers fondamentaux de la sociabilité sénégalaise.

Après une exégèse des comportements et pratiques langagières, il est très lisible, sur le cliché psycho-sociologique que nous renvoie le reflet de notre société virtuelle, artefact de notre monde réel, , que les signaux sont au rouge. Le chauvinisme confrérique ponctué par une supposée prédominance d’une communauté sur une autre est le continuum de l’intolérance. 

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Que chacun vante et exhibe si vous voulez les dons spirituels de son guide dans la foi, mais dans le respect des convictions de l’autre. Quand une société est tenaillée par les chaînes de la violence dans ses diverses formes, celle-ci est vouée aux gémonies. Comme disait l’autre « ce n’est pas la violence qui triomphe le mieux de la haine, ni la vengeance qui guérit le mieux le mal ».

Cette religion de la haine annihilera tous nos acquis sociaux et moraux. Le mal ne guérissant pas le mal, l’ablation, pour emprunter le jargon chirurgical, de la gangrène politique dans l’organe religieux est d’un impératif catégorique. Évitons de sombrer dans l’autoflagellation confrérique dont certains font hideusement montre. Resaisissons-nous, chers compatriques, et condisciples de tout bord. Ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous divise. 

Sachons marquer la nette dichotomie entre le sol marécageux de la politique et le terrain glissant et sensible de la religion (surtout confrérique).

« …la paix est avec celui qui suit le droit chemin. »







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