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Coup De Jarnac Des Fennecs Aux Lions !

En 2017, à Franceville, au Gabon, face à une Algérie en danger, Aliou Cissé avait eu le culot d’envoyer des «coiffeurs» affronter Riyad Mahrez et sa bande. Le Sénégal avait tenu tête à l’Algérie (2-2) en lui indiquant la porte de la sortie de la 31ème édition de la Coupe d’Afrique des nations. Hier, jeudi 27 juin, le match entre Fennecs et Lions avait des allures d’une finale avant la lettre. Aliou Cissé parlait même d’un «match test».

Beaucoup d’observateurs pensaient alors que le Sénégal et sa kyrielle de stars, surtout avec le retour de sa vedette Sadio Mané, suspendu lors de la première sortie des Lions, face aux modestes Taïfa Stars de la Tanzanie, allaient enfin vaincre le signe algérien dans une phase finale de CAN. Que nenni ! Comme en 1990 à Alger et 2015 à Malabo, ce sont encore les Fennecs qui prendront le dessus.

Le missile de Belaili suite à un caviar de Feghouli, à la 48ème minute de jeu, ne va laisser aucune chance à Edouard Mendy. Un vrai de Jarnac qui a donné du tournis aux Sénégalais. Pis, les «Lions» ne parviendront pas à inquiéter leurs adversaires. Bien en place tactiquement et techniquement, les Fennecs remportent même le défi physique aux Lions, très peu inspirés. A l’image de Sadio Mané, en manque de rythme pour n’avoir plus rejouer depuis la finale de la Ligue des champions le 1er juin dernier à Madrid. Il aura droit non seulement à 15 jours de repos bien mérité, mais, il va manquer les deux matches amicaux que le Sénégal a livrés face à une sélection U19 de Murcie (à Alicante) et devant les «Super Eagles» du Nigeria (à Ismaïlia).

Suspendu pour cumul de cartons lors des phases éliminatoires, Mané devrait se contenter de quelques séances d’entraînement pour remettre à niveau. Ce qui s’est avéré insuffisant. Exceptés quelques coups de rein notamment lors de la première mi-temps, (5ème minute), pour un centre qui ne trouvera aucun partenaire dans la surface de réparation, l’enfant de Bambali ne sera que l’ombre de lui-même. Face à des Fennecs dominés «volontairement» pour mieux exploités des contre plus que meurtriers, Aliou Cissé et son équipe ne parviendront pas à résoudre le plan de Djamel Belmadi.

Le Sénégal sans Idrissa Gana Guèye et sa fusée, Ismaïla Sarr (forfaits), se montre fébrile sur les duels et flanche sur le côté droit. Diao Baldé Keïta emprunté, Moussa Wagué dépassé, se livrent comme des victimes expiatoires. Quant à Cheikhou Kouyaté, il avait déjà fini de démontrer si besoin en était, depuis le match face à la Tanzanie, qu’il était très loin de pouvoir suppléer Salif Sané. Le constat d’échec est là. Il est alarmant. Partis avec les faveurs des pronostics, les «Lions» étalent déjà leur carence et quittent la pelouse la tête basse. Après l’absence de réalisme démontrée devant la Tanzanie, on peut aussi se permettre de s’interroger sur la cohésion de l’équipe. La première place du groupe n’étant plus prenable, il appartient aux partenaires de Sadio Mané de se ressaisir pour battre le Kenya et de composter leur ticket pour les huitièmes de finale. Ce qui leur garantira la deuxième place. Ils affronteront le cas échéant en huitièmes de finale, le deuxième de la poule A au Caire. Ce sera alors entre l’Ouganda et le Zimbabwe.

En quarts de finale, les Lions vont croiser le leader du groupe D (Maroc, Côte d’Ivoire, Afrique du Sud et Nambie) qui aura battu le 3ème des poules B, E ou F. Mais nous sommes encore loin de là. Les Lions doivent d’abord remplir leur part du contrat en s’imposant devant le Kenya qui vient de se relancer après sa victoire (3-2) devant la Tanzanie. Toute défaite est désormais interdite pour le Sénégal.







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