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Cisse–belmadi, La Revanche Des Techniciens Africains

Les Égyptiens Mahmoud El-Gohary en 1998 ; Hassan Shehata en 2006, 2008 et 2010 (un record) et le Nigérian Stephen Keshi en 2013 avaient pourtant fini de démontrer si besoin en était que l’Afrique regorge des techniciens suffisamment outillés pour bénéficier de la confiance de leurs dirigeants. Ils ont à eux trois remporté cinq sur les dix dernières éditions de la CAN. Big RESPECT !

Pourtant, les «sorciers blancs» continuent de truster les bancs de touche des sélections africaines au détriment des techniciens locaux. Toutefois, la présence de 11 techniciens africains sur les 24 sélectionneurs qui ont pris part à la 32ème édition de la coupe d’Afrique des nations pousse à s’interroger si la donne n’est pas en train de changer. Surtout quand on compare ce chiffre à la CAN gabonaise d’il y a deux ans où sur les 16 sélections, seuls trois techniciens africains avaient bénéficié de la confiance de leur fédération. Il s’agissait de Florent Ibenge (RD Congo), qui avait terminé à la 3ème place de l’édition précédente (2015) et vainqueur du Championnat d’Afrique des nations (Chan) en 2016 ; d’Aliou Cissé, à la tête du Sénégal, l’un des favoris des tournois 2017 et 2019 et Callisto Pasuwa (Zimbabwe).

Les deux premiers cités ont conservé leur fauteuil alors que le troisième a été remplacé par son compatriote Sunday Chidzambwa, qui peut se targuer, depuis sa nomination en 2017, d’une victoire à la Coupe d’Afrique australe (Cosafa) en 2018, 3ème en 2019. D’autres Fédérations ont aussi fait confiance aux techniciens locaux. C’est le cas du Burundi avec Olivier Niyungeko qui a décroché la première qualification pour son pays dans une CAN. Mais aussi de Ricardo Mannetti (Namibie), vainqueur de la Coupe d’Afrique australe (Cosafa) en 2015 ; d’Ibrahim Kamara (Côte d’Ivoire), de Mohamed Magassouba (Mali), de Baciro Candé (Guinée-Bissau) qui est à la tête des « Djurtus », depuis sa dernière nomination en 2016. Son bilan est plus qu’élogieux : qualification pour les CAN-2017 et 2019, les deux premières de l’histoire de la Guinée-Bissau.

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Sans occulter, James Kwesi Appiah (Ghana) ; Emmanuel Amunike (Tanzanie), qui a permis aux Taïfa Stars de retourner à la plus grande fête du football continental, après une première qui remonte en… 1980. Last but not least, c’est Djamel Belmadi (Algérie). Alors que les Fennecs étaient devenus la risée de l’Afrique, son pays fait appel à ses services. C’était en août 2018 pour ainsi faire oublier l’humiliation de 2017 où les Verts n’étaient pas sortis des poules. Ce vendredi 19 heures «Fennecs» et «Lions» vont s’affronter en finale de la coupe d’Afrique des nations. Les deux sélections seront dirigées par deux anciens internationaux. Djamel Belmadi (Algérie) face à Aliou Cissé (Sénégal). Tous les deux ont fini de démontrer qu’ils n’ont rien à envier à leurs homologues venus d’ailleurs.

 L’ancien capitaine des Lions a déjà renvoyé les français Sébastien Desabre (Ouganda), Michel Dussuyer (Bénin) et Alain Giresse (Tunisie) à la maison. Avec comme conséquence immédiate, le limogeage de Sébastien Desabre le 7 juillet dernier. Quant à son «ami», Djamel Belmadi, il a été aussi sans pitié face à la Guinée de Paul Put, écrasée (3-0) en huitièmes de finale, avant de battre sur le fil, le Nigeria du franco-allemand, Gernot Rohr, en demies.

Paradoxalement, seuls les Eléphants d’Ibrahim Kamara, ont résisté à l’armada offensive des Fennecs, en quarts de finale (1-1 ; 3-4 après TAB). Aliou Cissé, Djamel Belmadi et autres Florent Ibenge symbolisent cette nouvelle vaque de techniciens africains, décomplexés et prêts à mettre un terme à l’un des particularismes les plus tenaces du football africain.

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